Economie

Lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux – Félix Tshisekedi inaugure le bâtiment de la CENAREF : Présentation de la nouvelle anti-blanchiment

La Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) vient d’être dotée d’un nouveau bâtiment situé sur le boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe. Et c’est le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a lui-même procédé à l’inauguration de ce bâtiment ce mardi 7 mars 2023. Le Chef de l’État a donc, symboliquement, coupé le ruban d’inauguration du bâtiment flambant neuf. Il faut aussi signaler que cette cérémonie a été couplée par la présentation de la nouvelle loi anti-blanchiment.

Pour Nicolas Kazadi, Ministre des Finances dont le ministère assure la tutelle de la CENAREF, a relevé que l’évènement revêtait un double caractère, car l’inauguration du bâtiment coïncidait avec la présentation de la Loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, son champ d’action ainsi que ses mesures d’accompagnement.

De son côté, Adler Kisula Betika Yéyé, secrétaire exécutif du CENAREF, a succinctement présenté la Cellule qu’il chapeaute ainsi que ses missions, avant de remercier le Chef de l’État et les différentes institutions qui ont œuvré pour que cet organisme devienne ce qu’il est devenu.

*CENAREF, un outil de bonne gouvernance*

La CENAREF a été réactivée par Félix Tshisekedi pour jouer pleinement son rôle de sentinelle contre le blanchiment des capitaux et le terrorisme en RDC, car le Chef de l’Etat a fait de la lutte contre la corruption et les antivaleurs, son cheval de bataille. Ainsi aux côtés de l’IGF, l’APLC et de la Cour des comptes, la CENAREF vient renforcer le dispositif institutionnel mis en place pour favoriser la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo.

Créée en 2004, et opérationnel depuis 2008, la CENAREF n’a véritablement été dotée des moyens pour mener à bien sa mission que sous le Président Félix Tshisekedi. Tenez, avant l’actuel Chef de l’Etat, cette cellule du ministère des Finances a été réduite au silence, fonctionnant dans un bureau très étroit de 4m2 et dépourvu de tout ou presque pour jouer son rôle.

Grâce à Félix Tshisekedi, un nouveau vent souffle sur la CENAREF, désormais dirigée par le procureur Adler Kisula Betika Yéyé. Ce dernier, grâce au sérieux et à la discipline qu’il a réussi à imprimer et imposer, cette cellule a entamé une lutte sans merci contre le blanchiment des capitaux et un contrôle acharné du circuit financier congolais qui « _pose encore d’énormes difficultés dans son fonctionnement_ ».

Dotée d’une autonomie financière et d’un pouvoir de décision propre, la CENAREF est sous tutelle du ministère des Finances avec comme mission de recueillir et de traiter les renseignements financiers sur le circuit de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. La cellule a, dans son travail, une collaboration étroite avec le ministère de la Justice.

Qui est soumis à la loi Anti-blanchiment ?

Les courtiers en services bancaires et d’investissement sont assujettis à la Loi relative à la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et à la limitation de l’utilisation des espèces (Cfr. Circulaire Banque centrale du Congo, BCC) sur toute l’étendue du territoire national. Alors comment fonctionne le blanchiment de capitaux ?

Le blanchiment d’argent consiste à dissimuler l’origine de fonds obtenus illégalement afin qu’ils paraissent être issus de sources légitimes. Il n’est souvent qu’une composante d’autres infractions graves telles que le trafic de stupéfiants, le vol avec violence et l’extorsion. Il suit trois étapes : d’abord, l’injection des fonds d’origine criminelle sous forme d’argent liquide dans le circuit économique et financier (« le placement ») ; puis, la conversion, le déplacement et la dispersion des fonds aux fins de masquer leur origine illégale (« l’empilement ») ; enfin, la réintroduction des fonds dans le circuit économique.

La CENAREF interdit le retrait d’un montant de plus de 10.000 dollars américains sans aucun avis préalable de la CENAREF. « _Cette mesure permet de contrôler notre circuit financier surtout avec la multiplicité des expatriés dans divers secteurs de notre économie avec souvent de commerces un peu compliqués et surtout de la présence des mouvements rebelles à l’Est de la RDC_ », explique-t-on à la CENAREF, brandissant leur statut « _d’agents et officiers de police judiciaire_ ».

Djodjo Mulamba

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