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Malgré le contexte international difficile et incertain : L’économie de la RDC demeure résiliente grâce aux industries extractives

Alors qu’elle était initialement prévue à 6,8%, la croissance économique de la RDC s’établirait en 2023, soit un niveau supérieur à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne. C’est ce que renseigne la dernière note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo (BCC). Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’expliquerait par le recul des cours mondiaux des produits miniers exploités par la RDC. 

Malgré le contexte international difficile et incertain, l’économie congolaise demeure résiliente au plan de la croissance. D’après la BCC, Cette résilience tient principalement du dynamisme des industries extractives en dépit de la chute des prix de cobalt. Pour cette année 2023, la croissance s’établirait à 6,2 % en 2023 et pourrait rebondir en 2024 avec un taux plus supérieur.

Cependant, la croissance de l’activité économique resterait impulsée par le secteur primaire bien qu’en faible progression comparativement à 2022, suivie des secteurs tertiaire et secondaire. Selon la note de la BCC, la croissance de la valeur ajoutée passerait de 17,6% à 7,5 % en 2023. Bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, l’évolution de ce secteur serait consécutive aux activités de la branche « Extraction » qui augmenterait de 9,0 % contre 22,0 % une année plus tôt, avec une contribution à la croissance de 3,1 points. Par ailleurs, la branche « Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche » devrait, quant-à-elle, s’accroitre de 3,7 % contre 2,4 % l’année précédente.

De son côté, le secteur tertiaire qui contribue à la croissance à hauteur de 1,5 point de pourcentage en 2023, enregistrerait une croissance de 4,1 % contre 3,3 %, grâce notamment à sa branche « Transports et Télécommunication » et « Commerce ». Les activités des sous-branches Transports et Télécommunication indiqueraient des augmentations respectives de 3,1 % et 7,6 %, venant de 2,7 % et 6,5 %. Quant au commerce, sa valeur ajoutée afficherait une croissance de 3,5 % contre 2,7 % une année auparavant.

Pour ce qui est du secteur secondaire, bien que classé au troisième rang au titre de contributeur à la croissance, il devrait enregistrer un bond. La croissance de sa valeur ajoutée s’établirait à 7,5 % contre 2,8 % en 2022, suite notamment à l’accélération de 18,3 % de la branche « Bâtiment et travaux publics » venant de 3,5 % en 2022. Sa contribution à la croissance passerait de 0,2 point à 0,7 point de pourcentage.

Du reste, il est à noter que les recettes de l »Etat ont atteint au début de ce mois de novembre 20.578,7 milliards de CDF et les dépenses de l’ordre de 20.397,2 milliards alors que les réserves de change se sont établies à 4 632,71 milliards de USD au 02 novembre 2023, soit un niveau correspondant à 2,50 mois d’importations de biens et services.

Djodjo Mulamba

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