Politique

Message politique au-delà de la marche du FCC : Néhémie Mwilanya Wilondja : «  Nous plaidons pour un retour à la rationalité, c’est à dire au respect des textes et la fidélité à l’accord de coalition »

Alors qu’il revenait d’une visite de terrain auprès des membres FCC agressés à l’issue de la marche (lire reportage en page 2 ) ; le coordonnateur du FCC a accepté de se confier à Geopolis Hebdo pour aller au fond de la pensée et situer l’activité dans son vrai contexte dépouillé de l’exagération que confère les différences de perception. Homme à la parole châtiée, choisissant ses termes avec soin, il a voulu faire triompher la puissante intelligibilité qu’un esprit apaisé peut produire.

C’est ainsi qu’à la question de savoir quel sens il accordait à cette marche inédite organisée par une majorité au pouvoir ? Maitre Néhémie Mwilanya a tenu à porter la réponse au travers d’une dialectique en affirmant d’entrée de jeu que le FCC n’avais pas à l’idée de programmer des marches car imprégnée de la structure politique issue des élections, avec une force politique à qui le peuple a conféré une majorité. Depuis quelques temps a-t-il poursuivi, on nous impose une forme de contradiction comme si on avait oublié comment notre démocratie s’est construite. Il a fallu mobiliser des moyens, mobiliser des électeurs, se donner du temps pour permettre à la population de se choisir des dirigeants car la souveraineté du peuple se construit autour de deux modes à savoir le referendum et les élections.

La Rd Congo a accepté de se donner le moyen par les élections et de respecter le peuple souverain. Et une fois que le peuple s’est prononcé, on assiste à peine une année après, à la montée des nouveaux agendas inédits qui consistent à opposer légalité à la légitimité. C’est effectivement une grande contradiction a renchérit Néhémie Mwilanya de croire que par des marches on peut changer l’ordre politique et le rapport des force issu des élections. Ce nouveau agenda qui porte sur l’existence d’une autre légitimité, donc une autre majorité au détriment de celle issue des urnes est à l’origine de la confusion et piège la perception de la réalité des certains. A partir du moment où on ignore les deux modes d’expression de la souveraineté du peuple et on veut leur substituer l’expression du militant comme si elle pouvait remplacer le choix du souverain par les élections, on a brisé le socle même de cette démocratie a poursuivi le coordonnateur du FCC.

En clair il y a une majorité issue des élections et sans fondement aucun si ce n’est le calcul politicien, on a subtilement voulu faire croire qu’il existait une autre majorité qui serait celle à légitime et qui ferait face à une autre qui elle serait artificielle. Faux affirme Néhémie Mwilanya qui a estimé que face à une telle contradiction et un déni de la réalité le Front commun du Congo s’est senti dans l’obligation de faire un rappel de ses troupes pour montrer à ceux qui en doutaient qu’ il est la première force du pays , non seulement dans les institutions , mais qui l’est soutenue par la majorité du peuple congolais . Celui-ci a-t-il dit à répondu à son appel et ceci continuera partout et ce pendant un mois, jusque à ce que ces marches se tiennent dans toutes les provinces.

Pour l’ancien directeur de cabinet du président sortant il est essentiel de revisiter les paradigmes qui fondent la coalition et de se remettre en mémoire certaines choses essentielles notamment celle de savoir que la coalition ne s’est pas construite pour une violation de la Constitution, elle est par contre basée sur le respect des lois fondamentales et d’une vision partagée qui s’est traduite dans l’accord. Cette coalition tire sa puissance de l’héritage du combat commencé par les pères fondateurs et d’autres acteurs pour sa mise en œuvre. Il s’agit à titre illustratif des contributions efficientes comme celles des treize parlementaires ; des hommes d’église comme le cardinal Malula, de Mzee Laurent désiré Kabila, de Joseph Kabila qui est venu l’installer au moyen des premières élections et lui donner une substance politique grâce à la première alternance. IL s’agit d’une démarche profondément républicaine dénué de toute tactique car le peuple et son devenir sont au-dessus de tout affirme le professeur Mwilanya. Grâce ces efforts consentis tout au long de ces années de privation et de sacrifice, le pays a réussi à enclencher la reconstruction d’une économie qui a d’ailleurs renoué avec la croissance.

C’est donc pour l’avocat Mwilanya une direction heureuse, mais il s’étonne qua malgré ces efforts puissants et visibles on puisse ramener le pays vers des considérations n’ayant aucun rapport avec le progrès collectif et que l’on soit désormais arrivé à se prouver par des marches notre capacité de gouvernance. Pour le coordonnateur du FCC, cette marche à laquelle ils se sont sentis contraints pour prouver à ceux qui en doutaient encore, qu’ils étaient effectivement la majorité légitime et légale.

C’est ainsi que le coordonnateur du FCC fort de sa conviction en une République gagnante estime qu’il n y a qu’une voie de sortie de crise, c’est le retour à la rationalité qui consiste dans ce cas au respect de la constitution et de l’accord de coalition qui relie les différents partenaires qui sont aujourd’hui aux commandes du leadership national.

Adam Mwena Meji

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