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Poursuivant sa campagne de contrôle dans l’espace Katangais :Sous-traitance, Miguel Katemb Kashal annonce des sanctions contre la SICOMINES pour non-respect de la Loi

Les marchés de sous-traitance échappent totalement aux Congolais. Ces derniers sont privés des marchés accaparés par les étrangers. L’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) que dirige avec maestria son Directeur Général, Miguel Katemb Kashal, prévient que des sanctions exemplaires seront prises contre la Sino – Congolaise des Mines (SICOMINES SA) en vue de décourager tous les contrevenants à la Loi n°17/001 du 08 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé et ses mesures d’application.

En effet, selon le constat fait par le management de l’ARSP après le lancement officiel de la grande campagne de contrôle dans l’espace grand Katanga, depuis sa création, la SICOMINES SA a fermé hermétiquement ses portes aux entrepreneurs congolais. Et pourtant, à en croire cet Établissement public régi par la Loi précitée, les activités de la sous-traitance doivent être réservées aux entreprises à capitaux majoritairement Congolais pour la création d’une vraie classe moyenne congolaise, noble combat du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui mérite le soutien de tous.

 » Au sein de la SICOMINES SA, il y a aucun Congolais qui détient ne fût-ce qu’un marché de sous-traitance. Tous les marchés de sous-traitance sont verrouillés par les Chinois eux-mêmes. Nous allons tout faire pour décourager tous les contrevenants. Ce n’est pas un combat contre les sociétés à capitaux Chinois. Faut-il le reconnaitre, il y a, dans certaines sociétés où des chinois détiennent des parts, cas par exemple de la société Kamoa Copper SA, fruit de la joint-venture entre Ivanhoé Mines, Zijing et la GÉCAMINES SA [Kamoa Copper SA est l’exploitant du complexe minier de Kamoa Copper, une coentreprise entre la société minière canadienne Ivanhoe Mines (qui détient indirectement 39,6 %), la société minière multinationale chinoise Zijin Mining Group (qui détient indirectement 39,6 %) et le secteur privé de Hong Kong. société basée à Crystal River Global Limited (qui détient indirectement 0,8%). Le Gouvernement de la RDC détient le reste des actions de la société (20 %)], respecte de la Loi sur la sous-traitance  », Miguel Katemb Kashal, Directeur Général de l’autorité de Régulation du secteur de la sous-traitance dans le secteur privé en République Démocratique du Congo (ARSP).

Remettre de l’ordre, c’est le souhait des jeunes entrepreneurs de Kolwezi car, disent-ils, l’économie du pays est confisquée par les étrangers.  » Même l’eau à boire, l’eau plate, ils se fournissent eux-mêmes, même la cigarette. Ils ont créé tout un réseau et consomment tout entre eux-mêmes  », a dénoncé M. Patrick Wa Manganda, Directeur Général de la Société GK Assainissement.

Pour sa part, la SICOMINES SA indique qu’elle a fait une confusion entre la Loi sur la sous-traitance et la convention entre la Sinohydro Corporation et le Gouvernement de la République relative au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en RDC signée en janvier 2008 avec les autorités congolaises de l’époque.

Située à Kolwezi, la SICOMINES SA, ayant double mission de l’exploitation minière et la réalisation des projets d’infrastructures, est une grande société minière qui se consacre à la construction des infrastructures en RDC et à l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais. Cas de la Centrale hydroélectrique de Busanga dont elle a financé les travaux, inaugurée, le 07 octobre dernier, par le Président Félix Tshisekedi.

Avec une capacité de 240 MW et une production d’électricité moyenne de 1,32 milliards de kWh, le barrage de Busanga permettra de répondre à la demande d’électricité de la SICOMINES SA et atténuera considérablement la pénurie d’électricité dans les régions voisines. Force est de constater que malgré toutes ses réalisations en termes d’infrastructures, la SICOMINES SA n’accorde pas jusque-là des marchés aux entreprises à capitaux Congolais.

Après Kinshasa, dans le Congo profond, la mission de contrôle de l’ARSP débutée, le lundi 02 octobre dernier, ne concerne que les entreprises principales et sous-traitantes œuvrant dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. Les provinces du Haut-Uélé, Sud-Kivu et Kasaï ont été aussi ciblées par la Haute Direction de l’ARSP.

Dieudonné Buanali

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