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Quand l’affrontement des géants à l’international fait des victimes en RDC Didier Budimbu cible d’une vaste cabale à la camorra

Il y a près de 100 ans quand la plupart des économies étaient encore dirigées, le Président de Cambridge Energy Research Associates (CERA), Daniel Yergin, compté parmi les plus célèbres experts mondiaux en matière d’énergie, en parlant du marché du pétrole en Europe dans les années 1930, disait que :  » le pétrole, c’est 10% d’économie et 90% de politique  ». Il ne savait pas si bien le dire, car en quelques années, la globalisation des échanges de marchandises et des capitaux comme la libre circulation des hommes, des idées et des informations ont modifié les rapports entre les Etats au point qu’aujourd’hui, aucune autre matière première n’a des liens aussi étroits avec la géopolitique que le pétrole. Le marché de l’énergie s’est fortement diversifié. Mais avec le pétrole du fait de ses multiples usages et de son caractère indispensable au fonctionnement des toutes les économies, développées ou non, notamment en matière de transport ou de défense, on dispose d’un vaste problème géopolitique et l’histoire moderne nous rappelle que le pétrole est aussi une armée politique.

En République Démocratique du Congo (RDC), la volonté politique exprimée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de travailler d’arrache-pied pour que la RDC obtienne le statut de pays producteur du pétrole et d’accéder au club très fermé de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), cette volonté a plongé le pays dans le jeu d’une géopolitique de puissance dont les acteurs parfois invisibles sont prêts à tout pour faire avancer leurs cartes de domination.

Depuis plus de dix ans, le secteur des hydrocarbures était en une forme d’hibernation, car les différents courants d’influence avaient estimé que si la RDC se lançait dans ce secteur, son potentiel énorme va bouleverser les politiques publiques au niveau de l’offre et ceux qui contrôlent le prix du baril ne pouvaient tolérer une telle impertinence surtout de la part d’un pays de l’Afrique sub saharienne. Mais persistant dans sa démarche pour une indépendance économique assumée, Kinshasa a lancé le processus des appels d’offres pour l’acquisition par ceux méritants des blocs pétroliers.

Déjà cette initiative, jugée de téméraire par certaines places financières, a été combattue par une armée numérique qui s’est époumoné de démontrer que la RDC était un pays instable qui ne pouvait en aucune manière et ce dans le contexte actuel être une destination d’investissements. On se souvient du sabotage de cette opération par des majors qui ont formulé des raisons aussi étranges que surprenantes de leur refus d’arriver au RDC tel que Total Énergies. Poussant le sabotage au plus haut niveau du drame, cette compagnie pétrolière a utilisé la tribune d’une Assemblée Nationale pour annoncer avec tambours et trompettes son refus de venir en RDC.

Toutes ces initiatives tendant à prouver que la RDC n’a pas le droit d’accéder au statut de pays producteur, ont atteint un autre niveau de nuisance en ayant choisi le ministre national des Hydrocarbures Didier Budimbu Ntubuanga comme cible de sa nouvelle attaque. Il ne se passe pas un jour sans que des articles soient publiés dans certains médias présentant ce ministre de la République comme un détourneur des fonds publics, un repris de justice et voire, un homme dangereux qu’il faut absolument neutraliser.

Didier Budimbu découvre l’envers de cette fonction qui est en fait un siège éjectable ou les ministres souffrent d’une diabolisation presque permanente. Il faut se rappeler de Lambert Mende Omalanga, de Crispin Atama Tabe Mogodi, de René Isekemanga Nkeka, de Albert Mukina Kanda Kanda, pour ne citer que ceux-ci, qui ont tous été objet des campagnes de diabolisation tendant à prouver qu’ils étaient corrompus alors qu’ils défendaient les options nationales.

Combien de délégations sont venues faire pression sur Budimbu Didier pour enlever des blocs mis sur le marché, au total six blocs pour diverses raisons. Combien de sources d’argent ne sont venues pour proposer des avantages matériels à tel ou tel dirigeant en vue de l’obtention d’un Contrat de partage de production (CPP) ?

C’est dans ce contexte des élections que les adversaires de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo veulent lui priver de l’un de ses meilleurs soutiens au sein du Gouvernement de la République et au Kongo Central, car le ministre, tout en étant un homme politique, reste un homme exposé par sa sensibilité aux questions stratégiques et dont la question pétrolière est par excellence un sujet à plusieurs sens.

Derrière toutes ces attaques se cachent une volonté de nuisance qui vise le chef de l’État et qui attend d’obtenir le contrôle du pétrole Congolais. A partir de ce moment, il devient une cible et l’homme à abattre pour ces commanditaires dont les intérêts sont clairement définis dans un agenda dont l’articulation est la domestication des volontés Congolaises.

Didier Budimbu doit crier fort et bien pour qu’une clameur nationale puisse se lever pour dissuader les nouveaux prédateurs à mettre main basse sur cette ressource qui reste encore une arme politique puissante.

Adam Mwena Meji

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