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Rapprochement à Belem Do para : RDC, BRESIL ET INDONESIE Nouvel axe d’action entre les pays leaders dans la lutte contre le réchauffement climatique

 Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au Brésil pour porter haut la voix du Bassin du Congo, dont la République Démocratique du Congo (RDC) possède plus de soixante pour cent des forêts qui sont devenues plus que vitales dans le combat contre le réchauffement climatique. Il était temps que les pays qui ont des ressources dans le domaine puissent ensemble échanger et se donner des nouvelles voies d’action.  » Le Président Félix Tshisekedi est arrivé mardi, à Belém Do para, au Brésil, pour participer au sommet sur le bassin amazonien, la plus grande forêt tropicale de la planète, avant celle du bassin du Congo  », selon une dépêche de l’Agence Congolaise de Presse.

 » Considérée  comme la porte d’entrée de la forêt de l’Amazonie, le plus grand bassin forestier du monde, Belém accueille du 8 au 9 août courant le sommet des chefs d’Etat des 8 pays signataires du « Pacte de l’Amazonie » à savoir le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, la Guyane , le Pérou, le Suriname et le Vénézuéla  », indique la source présidentielle.

« Le Chef d’Etat du pays-leader du Bassin du Congo, Félix Tshisekedi y est invité par son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, aux côtés de deux autres pays-leaders des plus grands bassins forestiers de la planète, à savoir le Brésil, avec l’Amazonie et l’Indonésie avec Bornéo-Mekong », a précisé la même source.

En novembre 2022, le Brésil, la RDC et l’Indonésie avaient signé, en marge de la COP-27, la « Convention-cadre des Nations-Unies sur le climat », une alliance trilatérale pour la coopération sur les forêts tropicales et l’action climatique. Au moment où la crise climatique est un problème mondial, les 3 pays-solutions qualifiés désormais de « G3 climatiques » ont décidé de coaliser leurs efforts en vue de parler d’une même voix et de développer un agenda commun pour la sauvegarde et la préservation de leurs ressources forestières.

Ils recherchent aussi une juste compensation pour les services écosystèmiques que rendent ces réservoirs de méga biodiversité en faveur de leurs populations. Au Sommet de Belém, qui s’est ouvert le mardi au Brésil, les chefs d’Etat de huit pays traversés par la forêt géante doivent discuter de sa préservation. Dans tout le bassin amazonien, la plus grande forêt tropicale de la planète est menacée.

Protection de la forêt du bassin du Congo

À l’initiative d’Emmanuel Macron, la sixième édition du « One Planet Summit » s’était penchée sur le sort des forêts tropicales, à Libreville (Gabon). À Libreville, au Gabon, délégations gouvernementales, scientifiques et ONG avaient échangé sur les efforts à mener dans les bassins forestiers du Congo, d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est. Avec, au centre des débats, l’épineuse question du financement par les pays du Nord.

Le choix de tenir ce sommet dans le bassin du Congo était significatif, car la forêt tropicale d’Afrique centrale est aujourd’hui l’un des principaux puits de carbone de la planète.
À cause de leur déforestation massive, les forêts d’Asie du Sud-Est rejettent désormais davantage de CO2 qu’elles n’en absorbent. En Amazonie, les études montrent que nous approchons d’un point de bascule. Le seul endroit où les forêts absorbent encore davantage de CO2 qu’elles n’en rejettent, c’est en Afrique centrale, estiment différents experts. Et d’ajouter : « À lui seul, cet espace forestier, qui s’étend sur le Gabon, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, la Guinée équatoriale et le Cameroun, représente aujourd’hui un stock de CO² équivalent à dix années d’émissions mondiales ».

Devant ses pairs de l’Amazonie, le Président Félix Tshisekedi va s’exprimer ce mercredi 09 août sur l’énorme potentiel du bassin du Congo dont le 2/3 se trouve en République démocratique du Congo, a-t-on annoncé.
En effet, avec ses 1.500.000 hectares, la forêt équatoriale couvre plus de la moitié du territoire congolais et présente un écosystème très riche mais le pays -solution n’a pas encore gagné de dividendes liés à cette solution planétaire.

De l’avis des experts, la RDC doit au préalable cartographier l’écosystème forestier et marin, afin d’évaluer la quantité de gaz carbonique produit par nos forêts , le sol et les tourbières ; faire certifier ces résultats par des institutions internationales et obtenir, enfin, les bio-bons devant lui permette d’obtenir les crédits carbones.

Bien avant son arrivée, le chef de l’État y a été précédé sur place par la Ministre nationale de l’Environnement et développement durable, Madame Eve Bazaiba Masudi, qui a eu des riches discussions en trilatérale en marge du sommet de l’Amazonie de Belém avec ses collègues Ministres de l’Environnement du Brésil et de l’Indonésie sur les perspectives de renforcement de la coopération sur la forêt tropicale et l’action climatique.

Robert Tanzey/ACP

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