La coalition au pouvoir, Union Sacrée pour la Nation (USN), fera sa sortie officielle samedi 29 Avril 2023, au stade des martyrs. La sortie officielle de cette plateforme va intervenir après la signature de la charte récemment par les parties et alliances politiques membres.
Devant des sympathisants, cette plateforme issue de l’alliance des partis politiques au pouvoir va devoir faire une démonstration de forces et s’affirmer pour les élections qui pointent à l’horizon, en décembre 2023 selon les dates de la Centrale Électorale.
En effet, de par le choix du Stade des Martyrs comme théâtre d’une première face à face avec le grand public avant la grande course électorale, l’Union Sacrée de la Nation entend se mesurer aux grands enjeux, se mettre dans les starting-blocks, et ainsi défier la concurrence, car le Stade des Martyrs est, on le sait, une unité de mesure de la popularité. Les orchestres et même les pasteurs Congolais qui ont goûté aux délices du stade des Martyrs savent que, dans cette « grosse casserole », se nouent souvent les grandes épopées. Le mariage entre Mzee Kabila, les chanteurs congolais et le peuple Congolais dans la lutte contre l’agression Rwandaise avait pris racine là dans la « grande marmite ».
L’Union Sacrée a donc rendez-vous avec l’histoire. Il s’agit de marquer son terrain en perspective de des joutes électorales à venir. Premier défi, sceller l’unité, avec toutes les composantes, mais surtout avec la population. L’enjeux majeur de ce rassemblement de cette coalition qui se veut une grosse machine politique est principalement celui de réunir non seulement les électeurs, mais aussi une masse critique, en fin d’affronter ses échéances électorales à venir. Ceci est une condition sine qua none pour donner au chef de l’Etat Félix Tshisekedi un deuxième mandat, donc 2023-2028, pour parachever sa vision sur le Congo, voulant faire du pays un État fort, prospère et solidaire.
L’expérience issue de l’observation démontre qu’aucun parti politique congolais n’aurait réellement la capacité de gagner seul les élections et de disposer d’une majorité absolue au parlement pour diriger le pays.
Raison de l’existence des alliances et coalitions dans l’objectif de gagner aux élections et conduire ensemble à la destinée du pays.
Il s’agit là même d’un principe consacré dans la pratique politique du pays. Ce qui permet une gestion de complémentarité, dans un pays de plus de 100 millions d’habitants repartis dans les 2 345 410 Km2. Ceci est une volonté exprimée par les congolais, pour mettre fin aux habitudes du parti État que le pays a connu pendant un long moment de son histoire.
Le plus grand défi de l’Union Sacrée reste l’Unité. Ce méga plateforme Politique se doit aussi de créer, mieux d’imposer une cohésion interne. Ce qui induit la capacité pour chacun de grandes pointures qui s’y trouvent de taire les égos personnels pour le bien de l’ensemble de ce regroupement qui veut conserver le pouvoir dernière le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Cette cohésion est d’autant plus indispensable, surtout pour faire face à une opposition qui tend aussi, la dernière rencontre de Lubumbashi faisant foi, à une réunification pour contrer les ambitions du pouvoir.
Après que le volet administratif soit un acquis, l’Union Sacrée de la Nation doit maintenant rencontrer les congolais au Mythique Stade des Martyrs pour solliciter d’eux le pouvoir, tout en leur exposant ce qui est fait, dans un esprit d’unité même idéologique, dans un pays où l’opportunisme prend souvent le dessus sur les croyances qui fondent les choix des alliances.
« Restez du bon côté de l’histoire », comme précise son slogan, l’Union Sacrée devra donner un message d’espoir à ses sympathisants et aux congolais, car c’est ces derniers qui ont le pouvoir de reconduire ou sanctionner ce régime au pouvoir depuis les élections se 2018.
Mais après le regard purement politicien, il s’agira de se rappeler que le chef de l’Union Sacrée est le héraut de « le peuple d’abord ».
Comme le dit si bien l’ancien premier ministre Samy Badibanga, « au-delà de l’affluence et de la ferveur populaire, la sortie de l’Union sacrée devrait être un moment solennel d’engagement à défendre la patrie et à servir le peuple congolais. Derrière la Haute autorité, chaque sociétaire devrait faire ce double serment devant le peuple ».
Edouard Funda, Fiston Oleko & Patrick Ilunga
