Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a débloqué une importante somme d’argent, soit près de 10 millions de dollars américains, afin de faciliter le leasing de deux avions. Objectif, relancer la compagnie aérienne nationale Congo Airways en difficulté depuis plusieurs mois. L’annonce a été faite par le ministre national des Transports, Voies de communication et de désenclavement, Marc Ekila qui a également précisé que cette somme va également servir à d’autres acquisitions.
En effet, c’est depuis lundi 18 septembre que la compagnie aérienne nationale Congo Airways a suspendu toutes ses activités pour des raisons opérationnelles et de maintenance de sa flotte constituée de trois avions dont deux opérationnels, un Airbus A320 et deux Q400 dont un qui est, pour des raisons techniques, cloué au sol et un autre en maintenance à Malte.
» C’était difficile de prendre cette décision. Mais, c’est inévitable. Congo Airways étant membre d’IATA, nous avons des normes à respecter. Le risque doit être évité. C’est après une évaluation des risques que nous avons été poussés à prendre cette décision. Mais, nous espérons, en tout cas, dans les jours qui suivent, pouvoir trouver une solution ”, a dit le Directeur général de Congo Airways, José Dubier Lueya, à l’issue d’une réunion de crise à la Primature autour du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
Pour sa relance, la direction générale de cette entreprise avait sollicité une somme de 14 millions de dollars américains pour remplacer les deux moteurs sur chaque avion, 28 millions en tout pour les 2 appareils alors que 33 millions de dollars américains sont nécessaires pour relancer complètement les 3 appareils en maintenance.
Sur les 33 millions sollicités pour relancer la compagnie nationale, le gouvernement de la République a libéré dans un premier temps que 10 millions. Les 23 autres millions suivrons après le montage financier.
Depuis la suspension des activités de Congo Airways, son concurrent direct privé sur les mêmes destinations, la Compagnie africaine d’aviation (CAA), est restée le seul maître à bord. Une situation de quasi monopole qui a occasionné la hausse des prix des billets d’avion sur toutes les destinations. Malgré cette hausse, sa clientèle dénonce des annulations répétitives de vols sans prise en charge des passagers comme l’exige la réglementation internationale, des décollages et arrivées tardifs. Une situation décriée aussi par l’Autorité de l’aviation civile (AAA) et la Régie des voies aériennes (RVA).
Sans chemin de fer, et par extension, sans infrastructures de transport multimodal, le Congo ne vaudra pas un penny, disait Henri Morton Stanley.
Dieudonné Buanali
