L’heure de réveil du rail est arrivée, un vent de modernité va souffler sur la mobilité urbaine. METROKIN arrive, et grâce à lui, la façon de déplacer des Kinoises et Kinois va changer à tout jamais. Véritable challenge dans la plupart des capitales africaines, la mobilité urbaine l’est encore plus pour les villes à forte densité de population comme Kinshasa, capitalise la République Démocratique du Congo (RDC). En effet, bientôt la ville-province de Kinshasa sera dotée d’une première ligne de Train à grande vitesse dit TGV. Un grand projet qui va faciliter considérablement le système de transport urbain dans la capitale Congolaise qui abrite plus de 15 millions d’habitants.
En effet, Africa Finance Corporation (AFC) – institution financière multilatérale, créée par des États souverains africains pour apporter des solutions pragmatiques au déficit d’infrastructures et aux difficultés liées à l’environnement opérationnel de l’Afrique, se dit prête à accompagner ce projet de 300 kilomètres de rail à bon port. Objectif ?
Organiser et moderniser la circulation urbaine dans les 24 communes que compte la ville la plus peuplée de la République Démocratique du Congo (RDC). Pour lier la parole à l’acte, un accord a été signé, le mardi 30 avril, à Paris, pour donner des jambes à ce projet, en marge de la visite officielle du chef de l’État Félix Tshisekedi dans l’Hexagone. Mais quel est le contenu de cet accord qui vient d’être signé ? C’est d’abord entre qui ?
Réponse avec le management de la joint-venture entre la Société commerciale des transports et des ports (SCTP SA), qui a repris son ancien nom de l’ONATRA pour éviter la confusion d’accronyme dans la tête d’avec la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT SA), et Trans Connection Congo (TCC).
» D’abord, nous commencerons par dire merci à Dieu et félicitations au chef de l’État (Ndlr : Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo) parce que, c’est sous son impulsion que ce projet a vu le jour. Depuis 2020, au mois de mai 2020 jusqu’au mois d’avril 2024, c’était la période de validation des études et la maturation du projet. Avec l’appui de l’AFC et l’appui du BCeCo, du Centre de Coordination, ce projet a atteint sa maturité. Et aujourd’hui, nous avons choisi depuis longtemps les know-how français, en accordant un contrat des études techniques à une société française qui s’appelle Rail Développement, qui est membre de Rail Concept. Et aujourd’hui, un géant s’ajoute aussi dans ce bateau, qui s’appelle ALSTOM. En fait, le contrat, le MOU ou le protocole que nous venons de signer aujourd’hui matérialise la mise en place d’un cadre de collaboration pour la mise en place ou l’implémentation du projet METROKIN qui n’est autre que le projet de 300 km de rails dans la ville de Kinshasa en quatre phases en commençant par la première phase qui va de la gare centrale jusqu’à l’aéroport de N’djili. C’est pour la mobilité dans cette ville qui compte plus de 17 millions d’habitants. Les problèmes de mobilité ne cessent de s’accroître et le taux de mobilité tourne autour de 47%. Avec nos trois partenaires réunies, AFC, ALSTOM et METROKIN, nous avons pris le taureau par les cornes pour répondre efficacement à tous ces problèmes de mobilité urbaine dans la capitale », a déclaré à la presse, M. Erick Onepunga Yongo, Directeur Général de METROKIN, à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord du siècle.
Au total, METROKIN prévoit 300 km de voie ferrée pour toutes les 4 phases du projet couvrant l’ensemble de la ville de Kinshasa. Les travaux de la première phase iront de la gare centrale Kinshasa-Est jusqu’à l’aéroport international de Ndjili pour 25 km. Le Gouvernement Sama Lukonde avait débloqué une somme importante à Travers le Bureau central de coordination (BCeCo) pour viabiliser ce projet ambitieux porté par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour assurer la mobilité des kinois.
Notons que la Société METROKIN est née d’un partenariat public-privé entre l’Hôtel de ville de Kinshasa, la Société Commerciale des transports et des ports et Trans Connection Congo (TCC).
Dieudonné Buanali
