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Relation RDC et France : Tshisekedi et Macron pour le retrait des troupes rwandaises du sol congolais

Après une rencontre avec son homologue français qui a salué l’engagement plus grand de Kinshasa à « mettre fin aux agissements des FDLR, le président Félix Tshisekedi a précisé qu’il ne « sera possible de discuter » avec le Rwanda qu’une fois que son armée « aura quitté » la RDC. Pour sa part, le président français a exhorté hier mardi le Rwanda à « cesser tout soutien » à la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo et à « retirer ses forces » du pays. Les Chefs d’Etat s’exprimaient lors d’une conférence de presse commune qu’ils ont animé à l’Elysée. Il faut souligner que les deux présidents et leurs collaborateurs ont d’abord longuement échangé au cours d’un déjeuner de travail à l’Élysée avant de se présenter face à la presse.

C’est depuis lundi 29 avril yu uis 7 yuque le chef de l’Etat de la RDC est à Paris pour sa première visite officielle en France après son investiture le 20 janvier dernier. Une visite qui intervient plus d’un an après un déplacement à Kinshasa de Macron, évoquant mardi un contexte « particulièrement tragique pour le peuple congolais ». L’est de la RDC est en proie aux violences de nombreux groupes armés, dont les rebelles du M23 (majoritairement tutsi), soutenus par des unités de l’armée rwandaise, qui se sont emparées de vastes pans du territoire et encerclent presque entièrement Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Pour le président Macron, la France ne transigera jamais sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC. « L’urgence est au désescalade », a-t-il déclaré tout en saluant la médiation angolaise. il a dit souhaiter « que d’ici à la fin de l’été, nous puissions avoir des initiatives pleinement conclusives ». Car, « la population de l’est de la RDC souffre depuis trois décennies des conflits armés, des déplacements de population et des ingérences étrangères », a-t-il reconnu.

De son côté, Félix Tshisekedi a rendu un hommage appuyé au soutien français. «Ce qui a le plus retenu notre attention, c’est l’engagement encore plus grand de la France aux côtés du peuple congolais » pour trouver une issue au conflit qui ravage l’est de la RD Congo », a-t-il lancé. Il a estimé que son pays pouvait « compter sur la France, qui sera à (ses) côtés pour trouver » la paix, en ajoutant qu’une « lueur d’espoir pointe à l’horizon ».

Le président français a souligné la volonté des deux pays de travailler ensemble à une plateforme et un mécanisme de traçabilité de tous les minerais. « Ce mécanisme que vous appelez de vos vœux, c’est celui que nous soutenons, celui qui permet de lutter efficacement contre les trafics pour tous les minéraux critiques », a-t-il martelé. Il faut rappeler que le sous-sol de la RD Congo regorge de minerais, le pays étant notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre.

Au-delà des questions diplomatiques et sécuritaires, cette visite du président Tshisekedi a porté également sur la dimension économique. Il devait clôturer mardi au ministère de l’Economie et des Finances une table-ronde sur les affaires et les investissements entre la France et la RDC, soulignant les progrès réalisés en matière de partenariats économiques depuis le Forum Economique de Kinshasa de mars 2023.

« Entre la RDC et la France, une relation gagnant-gagnant s’est nouée dans la durée », a déclaré à l’AFP la secrétaire d’Etat française au Développement, Chrysoula Zacharopoulou. Cette relation « continue de s’amplifier grâce au doublement des financements de l’Agence française de développement (AFD) dans les projets prioritaires pour la RDC (protection de l’environnement, éducation et santé) et grâce à l’engagement des entreprises françaises et européennes dans les secteurs que la RDC veut faire grandir », a-t-elle relevé.

Djodjo Mulamba

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