La france a mis les petits plats dans les grands pour réserver un accueil chaleureux avec tout le protocole qui convient à un hôte de marque.
Ce matin à l’hôtel des invalides dans cette France de la memoire et du sacrifice suprême, le president de la RD Congo y est reçu par la garde nationale sous le son de la congolaise suivi de la marseillaise. Le président accompli dans le silence l’hommage aux héros par un tour dans cette cour qui a vu des hommes illustres marcher dans le souvenir de la France victorieuse, celle qui a porté le combat pour la liberté et la défense de cette France, symbole de la liberté. Point d’accès aux visites d’État, l’hôtel des invalides fut un moment de puissance en termes des symboles, car il a permis aux deux pays de se mettre au même diapason pour échanger en parfaite égalité.
Sans discours sans parole, il a été clair que le Chef de l’Etat congolais venait ainsi de formuler une quête formidable, celle des millions des congolais qui ont perdu leur vie pour défendre leur nation la RD Congo en proie à une chape de prédation comme jamais une nation n’a eu à subir. Silencieux et grave, le président a fait le tour de la cour des invalides et a ainsi marqué le début de sa visite.
Dans l’après midi, le même dispositif est maintenu au Sénat et à l’Assemblée nationale où les deux présidents du parlement vont avoir des entretiens avec Félix Tshisekedi. Aucune information n’a filtré de cette rencontre des représentants du peuple français. Très solennel et grave, le président de la République n’a fait aucune déclaration.
Vers la fin de la journée, le collège des bernardins fut le cadre du vernissage d’un ouvrage signé Félix-Antoine Tshisekedi lui même sous le titre d’un Congo retrouvé. Au cœur de cette institution datant du treizième siècle, Sanctuaire des bénédictins en plein quartier latin, le livre fut une ode à la paix, un cri porté par la force de la conviction d’un homme conscient de ses responsabilités de conduire son peuple vers une destinée particulière.
Présentée par une éminente journaliste, le livre fut commenté par Julien Paluku dans ses dimensions liées à la crise à l’Est. Des intermèdes musicaux avec le géant de Lokua Kanza ont fait le bonheur des participants.
Prenant la parole à son tour, Félix Tshisekedi a rappelé son parcours et surtout le lourd héritage de ceux qui se sont battus pour la défense des intérêts nationaux parmi lesquels Étienne Tshisekedi d’heureuse mémoire. Journée intense de ce voyage aux aspects d’un sacre dans cette france nourrie au Congo Bashing.
Adam Mwena Meji
