EDUCATION

Rentrée scolaire 2023-2024 apaisée en RDC : Le dialogue social, la recette adoptée pour une reprise nom tumultueuse (T. Mwaba et P. Muyaya

La rentrée scolaire en République démocratique du Congo a eu effectivement lieu ce lundi 04 septembre 2023, conformément au calendrier. On peut dire que c’est déjà le clap de fin des vacances pour les élèves. Mais cela avec une note particulière, c’est que contrairement aux années précédentes, l’entame de l’année scolaire 2023-2024 a connu une reprise apaisée, pas question de tension sociale signalée. A la base, c’est la recette du dialogue social permanent instauré par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi et suivi par le Premier Ministre Sama Lukone entre le banc gouvernement et le banc syndicat. C’est les ministres de l’Enseignement Primaire, Secondaire et technique Tony Mwaba et son collègue de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, qui l’ont fait savoir lors du traditionnel briefing presse de ce lundi 04 septembre 2023, qu’ils ont co-animé.

En marge de cette rentrée apaisée qu’il venait de lancer ce lundi à Kinshasa, le Ministre Tony Mwaba a appelé les congolais à s’habituer au cadre de la normalisation des choses.« Effectivement c’étaient des mauvaises habitudes parce que la veille de la rentrée ça devenait des moments des pressions, chantages ainsi de suite… Ici la recette c’est le dialogue social permanent voulu par le Président de la république et suivi régulièrement par le premier ministre. Avant la rentrée nous avons été à Mbuela dans le Kongo-Central, pour évaluer le degré d’exécution des engagements que le gouvernement avait pris en faveur du banc syndical, » laisse-t-il entendre devant la presse.

Le Ministre de l’EPST a aussi fait savoir que la plupart des engagements que le gouvernement Sama exécute ce jour, il les a hérités des gouvernements précédents, avec notamment des accords de Bibwa. « En termes d’évaluation, on peut même dire qu’on doit avoir exécuté à hauteur de 65 voire 70 % des engagements pris par les autres.»

Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a renchéri pour parler de la nécessité de ce dialogue, car dit-il, « les défis que nous devons relever datent des décennies…, comme j’aime à le dire souvent : on ne peut pas nous reprocher d’avoir la volonté de changer les choses, » dit le ministre de la Communication.

Quand l »insécurité joue le trouble-fête dans certains coins

Il y a de ces coins où l’insécurité a pris le dessus sur cette ambiance de la rentrée scolaire et a gâché ce moment important pour les élèves. C’est le cas dans la province éducationnelle Nord-Kivu 3, où on a signalé que les parents de Masisi 3, sous occupation du M23, ont refusé d’envoyer leurs enfants à l’école par peur de voir leurs enfants être enrôlés par la force aux rangs des terroristes qui sont sur place. « Nous avons demandé aux cadres provinciaux pour que d’autres mécanismes sointt mis en place afin que ces élèves puissent étudier, » dit le ministre Mwaba.

L’impact de l’insécurité dans le secteur de l’enseigne est important et les chiffres sont très éloquents quant à ce. Selon le patron de l’EPST, il y a eu au moins 708 écoles qui ont été détruites ou incendiées, 51 occupées par les déplacés internes qui s’en servent comme abris. Ils se servent aussi des bancs comme bois de chauffages.

« Et des élèves et des enseignants ont été affectés aussi. Au niveau primaire vous avez 268 631 élèves qui sont privés de la scolarité, au niveau secondaire, vous avez 50 496 élèves privés de la scolarité et au niveau maternelle vous avez 1 838. Les enseignants au niveau primaire, 5 916 ont été privés de la formation des enfants; au niveau secondaire 1 939 et à la maternelle 49, » note Tony Mwaba.
Ce membre su Gouvernement a aussi annoncé, pour les élèves et enseignants déplacés venant des zones occupées, que la solution momentanée trouvée est la construction des tentes pour la dispensation des cours. Un état de besoins est d’ailleur sur la table du gouvernement central pour renforcer ces dispositifs.

Il y a certains de ces coins du pays où la rentrée scolaire a subit un coup de ralentissement. A en croire le ministre de tutelle, dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les élèves n’ont pas pu regagner l’école pour cause de la ville morte qui a été décrétée par la société civile. A Tshikapa dans le Kasaï, c’est les conditions climatiques qui ont freiné cet élan, car une très grande pluie s’est abattue le matin du lundi 04 septembre, empêchant même aux bleus blancs de reprendre le chemin de l’école.

Sur ce point de la rentrée scolaire il y a aussi le Kwamouth cité, où « un certain président d’une certaine société civile a demandé aux parents de ne pas envoyer les élèves à l’école dans le cadre des conflits qu’il aurait avec la gouverneure.» signale le ministre de l’EPST.

Ce sont là certains points noires à signaler pour cette reprise des activités scolaires. Notons que cette année 2023-2024 est placée sous le thème : « Amélioration de la qualité de l’enseignement par la bonne gouvernance et la redevabilité. »

Fiston Oleko

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top