Après que les groupes armés d’autodéfense (Codeco et autres) aient fumé le calumet de la paix le week-end, plus de 5000 déplacés sont déjà retournés dans la chefferie des Banyali Tchabi en Ituri. Un chiffre livré par leur représentant sur place qui exprime sa gratitude au gouvernement provincial et demande par ailleurs à celui-ci de faire retourner ceux qui sont jusqu’ici dans les différents sites.
C’est depuis l’année 2023 que les activités socioéconomique ont repris dans la chefferie des Banyali Tchabi qui est située à environ 135 km au sud de la ville de Bunia dans le territoire d’Irumu. Jadis, cette zone qui était sous l1 menace des terroristes ADF a connu des opérations militaires des grandes envergures. Excepté des cas isolés d’attaque, cette partie a déjà repris son élan.
Grâce au moyen mis à leur disposition par le gouvernement de l’état de siège, plus de 5000 personnes qui avaient quitté leur chefferie ont fait leur retour. Tout en exprimant sa satisfaction aux autorités militaires, le représentant, Sombozo Kamwanya des retournés plaide pour l’aide aux autres familles hébergées dans les sites à les rejoindre. « Nous avons nos frères qui sont restés à Komanda et n’ont pas des moyens de revenir. C’est pourquoi nous demandons à l’administration militaire de nous donner deux véhicules pour aller les prendre. Et je pense que personne ne va rester à Komanda puisque nous sommes déjà bien à Tchabi. Nous avons déjà commencé à planter et à récolter », s’est-il exprimé.
Alors que plusieurs déplacés se sont retournés, l’éducation sur la paix, la cohésion sociale et vivre ensemble est d’importance capitale. Dans cette optique la représentante des mamans de Tchabi plaide à son tour par ailleurs pour l’installation d’une station radio pour la paix. « En réalité, la situation sécuritaire à Tchabi est redevenue calme. Nous sommes calme depuis que le gouverneur militaire a envoyé des policiers pour nous sécuriser », a-t-elle plaidé.
Par ailleurs, la communauté Huntu pense que l’organisation d’un dialogue entre les communautés locales faciliterait le pardon et la cohabitation pacifique. « Etant memebres d’une même communauté, nous devons nous entendre, car nous le faisons pas ça sera très difficile pour notre communauté et les choses ne pourront jamais marcher », a-t-il suggéré.
Sur place, peut-on déjà observer des activités sportives entre les jeunes du milieu et ceux de la province voisine du nord Kivu. Pour rappel, une attaque des ADF dans la chefferie de Banyali Tchabi a fait, à fin 2023, un mort et au moins quinze personne prise en otage, dans la localité Tondoli dans le sud du territoire d’Irumu.
Ce qui avait porté à douze le nombre des personnes tuées par les mêmes rebelles en l’espace de cinq jours dans cette entité coutumière. D’après plusieurs sources locales, les ADF avait envahi la localité de Tondoli, où la population était déjà retournée en pleine journée avec comme objectif de se ravitailler en nourriture.
Djodjo Mulamba
