Hier jeudi 15 fevrier 2024, le Chef d’état-major de la force navale, le vice-amiral Albert kuyandi, a échangé avec le Gouverneur militaire et Commandant des opérations de l’Ituri, le Lieutenant-général Johnny Luboya N’Kashama. L’échange entre les deux officiers généraux ont tourné autour de la situation sécuritaire de l’Ituri pour la sécurisation de zones lacustres contre les ennemis de la paix, notamment le lac Albert.
Il est impérieux de renforcer et d’équiper les fusiliers marins et les unités de terre en vue de mettre hors état de nuire les ennemis de la paix. C’est en ces termes que s’est exprimé le Chef d’état-major, le vice amiral Albert Kuyanzi, après son échange avec le gouverneur militaire, le Lieutenant-général Johnny Luboya N’Kashama. « C’est notre mission. La mission de venir voir ce qui se passe et pour pendre après des décisions qui s’imposent parce que la Force navale a pour mission la défense du territoire national sur les espaces liquides et d’appuyer les unités terre qui sont en opérations », a-t-il souligné
Cette rencontre a été aussi l’occasion pour cet officier supérieur de la force navale d’encourager ses frères d’armes déployés au lac Albert d’observer la discipline comme ce fut le cas aux élections. « Je les encourage à rester preuve de discipline et loyauté pour atteindre nos objectifs », a-t-il soutenu.
Pour rappel, les éléments du 332ème région base navale ont appuyé efficacement les unités de terre pour la sécurisation des élections et de la protection des populations ainsi que des leurs biens. La province de l’Ituri fait frontière avec l’Ouganda à partir du Lac Albert. D’où la nécessité de sécuriser cette zone qui d’une importance capitale.
Des miliciens pour la paix
Selon des sources sécuritaires en Ituri, des centaines de jeunes appartenant aux milices Codeco et Zaïre dans les secteurs de Bahema Badjere, Walendu Djatsi et Ndo Okebu au territoire de Djugu, se sont engagés à ne plus commettre des exactions contre les civils membres des communautés des uns et des autres. Ces miliciens ont pris cet engagement, vendredi et samedi derniers, lors des rencontres pour la paix et la cohésion sociale initiées par les autorités coutumières locales.
Connu sous le nom de « Zaïre », ce groupe dit représenter les communautés Hema, Mambisa, Alur, Akongo-Nyali et Ndo-Okebu. Le « Zaïre » est un rival de la Codéco, une milice de plusieurs milliers d’hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face aux Hema et alliés.
Après une décennie d’accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris depuis fin 2017, provoquant la mort de milliers de civils et la fuite de plus d’un million et demi de personnes.
Djodjo Mulamba
