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Sécurité à l’Est de la RDC : Le Conseil de sécurité de l’ONU en visite d’évaluation

C’est une visite de trois jours (du 9 au 11mars 2023) que vient d’entamer une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en République démocratique du Congo, où des combats violents dans la partie Est opposent l’armée loyaliste au mouvement terroriste du M23, ont renseigné de sources onusiennes. Après plusieurs annonces d’arrêt des hostilités restées sans effet ces derniers mois, un cessez-le-feu était censé entrer en vigueur mardi le dernier.

Selon les responsables onusiens, l’objectif principal de cette visite est d’évaluer la situation sécuritaire en RDC et la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO, conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de Sécurité. Durant leur séjour à Kinshasa, les membres du Conseil de Sécurité rencontreront le Chef de l’Etat, le Premier ministre, les membres du Gouvernement, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, les acteurs politiques, les représentants de la société civile, la communauté diplomatique, la MONUSCO et le système des Nations Unies en RDC.

Ces mêmes sources notent tout de même que la délégation du Conseil de Sécurité prévoit une visite à Goma afin d’apprécier la situation sécuritaire et humanitaire dans la Province du Nord-Kivu, et évaluer le contexte opérationnel dans lequel évolue la MONUSCO. La délégation arrivera à Goma le samedi 11 mars. Elle aura une séance de travail avec le gouverneur militaire Constant Ndima avant d’échanger avec la force de la MONUSCO. Il est prévu aussi dans la capitale du Nord-Kivu des réunions avec la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, les FARDC et les membres du Mécanisme de vérification ad hoc décidé par le processus de Luanda.

« _A cet effet, une série de rencontres est prévue avec les autorités provinciales, des représentants de groupes de femmes de la Société civile du Nord-Kivu, des déplacés internes ainsi que des acteurs régionaux présents en RDC. Une conférence de presse clôturera cette visite du Conseil de Sécurité en RDC le 12 mars à Goma_ », conclut le communiqué de la Monusco.

*La Monusco dans la difficulté*

A la veille de la visite de la délégation du Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, exhortait la rébellion à se conformer à cette trêve, tandis que le week-end dernier, le président français Emmanuel Macron, en visite à Kinshasa, menaçait de sanctions les parties au conflit qui ignoreraient cette nouvelle échéance. Mais les armes ne se sont pas tues dans la province du Nord-Kivu, où le M23, rébellion qui a repris les armes fin 2021, a continué depuis mardi d’étendre son territoire.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce qui a été corroboré par des experts des Nations unies et dénoncé par plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.
Présente en RDC depuis 23 ans et forte encore aujourd’hui de plus de 16.000 hommes, la Monusco est de plus en plus critiquée dans le pays pour son incapacité à mettre fin aux violences en cours dans l’Est depuis près de 30 ans.

Durant l’année passée, plus de 800.000 personnes ont été affectées par les combats entre l’armée régulière et le M23, a indiqué mercredi Farhan Haq, porte-parole adjoint d’Antonio Guterres.

Djodjo Mulamba

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