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Selon la communauté d’Afrique de l’Est : Il faut un dialogue pour une paix durable à l’Est de la RDC

Les chefs de la défense de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) doivent se réunir dans une semaine pour discuter de la situation sécuritaire en RDC. C’est entre autres ce que les chefs d’État de la communauté d’Afrique de l’Est, réunis à Bujumbura, au Burundi, lors du 20e sommet extraordinaire qui s’est tenu le 4 février, ont décidé. Evariste Ndayishimiye, Paul Kagame, Félix Tshisekedi, Yoweri Museveni, William Ruto et Samia Suluhu ont ordonné « un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties et le retrait [du M 23], y compris de tous les groupes armés étrangers » à l’Est de la RDC où la guerre se poursuit entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du M 23, malgré la feuille de route du processus de Luanda qui avait décidé, depuis le 23 novembre 2022 que toutes les parties devaient appliquer le cessez-le-feu et que les rebelles devaient se retirer de toutes leurs positions au plus tard le 15 janvier 2023.

Pour renforcer la sécurité et la dissuasion, les chefs d’État ont recommandé un déploiement approprié.

Cette recommandation a été faite à la RDC afin qu’elle « facilite le déploiement des troupes du Soudan du Sud et de l’Ouganda ». Les chefs d’État insistent à juste titre car, à Goma, au Nord-Kivu, plusieurs activistes s’opposent au déploiement d’autres troupes d’Afrique de l’Est, notamment celles du Sud Soudan et, dans une certaine mesure les troupes de l’Ouganda aussi.
Malgré un nouveau déploiement des troupes encore prévu, les chefs d’État recommandent que ce processus soit accompagné d’un dialogue et que toute
violation au dialogue « soit rapportée au président du sommet pour consultation immédiate avec les membres du sommet ».
Les chefs d’État ont souligné la nécessité que toutes les parties au conflit en RDC doivent renforcer le dialogue en vue d’une paix durable. « Le sommet a observé que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC est une question régionale qui ne peut être résolue durablement que par un processus politique et a souligné la nécessité que toutes les parties au conflit en RDC renforcent le dialogue en vue d’une paix durable », peut-on lire dans le communiqué final du sommet extraordinaire.
Le sommet a exhorté l’ancien président Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi dirigé par la Communauté d’Afrique de l’Est, de poursuivre la redynamisation du processus de paix grâce à « son leadership et ses efforts ».
« Les chefs d’État ont réitéré leur appel à toutes les parties à désamorcer les tensions et à utiliser les mécanismes régionaux, continentaux et internationaux établis pour résoudre tout différend dans la mise en œuvre de la paix dans l’est de la RDC ».

Le communiqué final du 20ème sommet extraordinaire n’a pas mentionné le fait que la RDC a récemment rapatrié des officiers rwandais impliqués dans la force régionale d’Afrique de l’Est, en protestation contre la façon dont le Rwanda a tiré des missiles sur un avion congolais il y a moins d’un mois
Suite à la décision congolaise, le Rwanda a rappelé tous ses officiers de tous les mécanismes régionaux basés en RDC. Cette situation persistante a conduit, mercredi 1er février, Peter Mathuki, secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est, à écrire au vice-premier ministre congolais chargé des affaires étrangères, Christophe Lutundula, pour lui demander « une clarification urgente sur le rapatriement des officiers rwandais ».

Patrick Ilunga

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