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Situation sécuritaire au pays, force du progrès, voyage avorté de Katumbi Le VPM PETER KAZADI dénonce les « manipulations de l’opposition »

Le Vice-premier ministre, ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité a été face à la presse mercredi 24 mai. Le chef de la territoriale a brossé le panorama général de la situation sécuritaire et politique au pays, spécialement dans le secteur qui est le sien. Il s’agissait de fixer l’opinion sur un certain nombre des points. Devant les chevaliers de la plume et du micro, maitre Peter Kazadi n’a éludé aucune question, redevabilité citoyenne oblige.Depuis sa nomination en mars dernier, c’était la première fois que maitre Peter Kazadi a abordé, face à la presse, les questions autour des enjeux sécuritaires et politiques.

Le Vice-premier ministre se savait attendu au lendemain des manifestations politiques à l’appel des opposants, et du voyage avorté de Moïse Katumbi au Kongo Central. Deux évènements qui ont donné lieu à un grand chahut et une vague de polémique sur laquelle plusieurs surfent pour jeter l’opprobre sur le pouvoir, parfois de manière inconsidérée. Pour ne pas prêter le flanc à des pourfendeurs, le Vice-premier ministre explique le contexte du voyage avorté du leader d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi. « On me demande pourquoi monsieur Katumbi a été empêché de se rendre dans le Kongo Central. Vous avez vu, j’ai convoqué en urgence le Gouverneur du Kongo Central qui est dans cette salle…Je viens de l’écouter avec tous les services, il nous a expliqués… Il m’a laissé entendre que, d’ailleurs c’est consigné dans sa lettre, il n’a jamais refusé l’organisation de manifestations dans sa province. Mais qu’il avait posé quelques préalables, notamment, ajourner de deux jours la tenue de la manifestation ; indiquer le lieu sur lequel la manifestation devait se tenir… » Tous ces préalables ont été refusés par Moïse Katumbi et sa délégation, à en croire le Vice-premier ministre qui affirme que pourtant, la décision du gouverneur était motivée par des impératifs sécuritaires et financières. Me Peter Kazadi indique notamment que le gouverneur a fait ces orientations particulières à l’équipe Katumbi après la réunion du Conseil provincial de sécurité qui a fait état d’un recrutement des jeunes de Kinshasa pour de sales besognes. Le VPM a évoqué le challenge, en termes de moyens financiers à mobiliser et moyens sécuritaires à mettre en place, que cela représente, pour organiser des manifestations de grandes envergures en un temps record. « Le gouverneur n’avait pas encore réuni les moyens financiers pour pouvoir disposer d’un nombre suffisant d’éléments de la police pour encadrer ces manifestations. C’est ainsi qu’il a demandé aux organisateurs d’ajourner de deux jours seulement les manifestations, ils ont refusé ». Le Vice-premier ministre interpelle du même coup certains médias et certaines organisations de droit de l’homme, si prompts à relayer les cris d’orfraie de l’opposition sans aucun souci d’équilibre. Car pour maitre Peter Kazadi, il y a bien de choses que l’opposition veut coller au pouvoir à des fins de marketing politique, et dans le but de ternir l’image des dirigeants du pays.C’est notamment le cas des Forces du Progrès. Ce groupe de l’UDPS créé du temps de feu Etienne Tshisekedi. A en croire le VPM Kazadi, des gens sans qualité se réclament aujourd’hui « Forces du Progrès » et commettent des forfaits. « J’ai grandi au sein de l’UDPS. J’ai connais la mentalité des membres de l’UDPS. Le phénomène Force du Progrès aujourd’hui n’est pas le même qu’Etienne Tshisekedi avait créé. Tout le monde aujourd’hui se constitue en membre de Force du Progrès. Tous les shegués, tous les gens qui étaient membres du PPRD, qui étaient sur le boulevard du 30 juin, sont devenus membres des Forces du Progrès. Et ils sont manipulés par les opposants ».Le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité a dénoncé « une opposition qui manipule certains médias et fait du chantage à l’Etat ». « Face à cette situation, le gouvernement de la République, garant de l’ordre public et de la paix social, n’entend pas se laisser faire, ni se laisser intimider, ni céder au chantage. Ce chantage consiste à dire que le pouvoir Tshisekedi c’est un pouvoir dictateur, qui opprime sa population, qui étouffe les libertés de pensée et de manifestation, qui envoie la police commettre des bévues. Ce chantage est relayé par les médias, même les plus respectés », dit Maitre Peter Kazadi. Situation sécuritaireLe Vice-premier ministre en charge de la sécurité a fait le point de la situation sécuritaire au pays, de la guerre d’agression au Nord-Kivu, à l’insurrection du groupe Mobondo, le phénomène Kuluna, en passant par la situation dans la Tshopo. Sur tous ces foyers de tensions, le patron de la territoriale a assuré que le gouvernement s’attèle à restaurer la paix, tout en dénonçant l’agression Rwandaise contre la RDC. Pour ce qui est du conflit né à Kwamouth, qui se métastase dans d’autres provinces et notamment à Kinshasa, le VPM révèle qu’il y a bien une main agissante derrière le phénomène Mobondo, né d’un conflit entre communautés. « Le renseignement à notre disposition indique l’implication de certaines personnalités politiques et notabilités ». Bien qu’il n’ait pas cité nommément les acteurs politiques qui trempent dans la crise de Kwamouth, le Vice-premier ministre affirme que ces personnalités impliquées dans la crise de Kwamouth ont leurs parties qui siègent au parlement. Dans la Tshopo, le conflit de terre qui monte est également orchestré par des hommes politiques. Le Vice-premier ministre parle d’un conflit de terre. Des terres vendues à des hommes politiques qui, en achetant de grandes étendues, empêchent la population qui vit des travaux des champs, à exploiter ces terres. « Et cela, à dessein pour provoquer la crise que nous connaissons aujourd’hui », dénonce maitre Peter Kazadi. Malgré ce tableau de la problématique sécuritaire, le Vice-premier ministre assure que le gouvernement est déterminé à pourvoir la commission électorale du financement nécessaire à l’organisation des élections, maintenant que le processus avance à grands pas, avec notamment l’examen par une commission gouvernementale de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges.Patrick Ilunga

Patrick ILUNGA

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