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Pacification de l’Ituri : Dialogue entre groupes armés à Aru sous l’impulsion du Lieutenant-général Johnny Luboya

Faciliter le retour des déplacés et favoriser la libre circulation de la population et de leurs biens, tels sont les résultats attendus parmi tant d’autres à l’issue de ce dialogue entre les porteurs d’armes illégaux en territoire d’Irumu, Mahagi. Lancé mardi 30 mai dernier à Aru par le commandant de la 32ème région militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le général-major Peter Cirimwani, ce dialogue vise également matérialiser le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) par la remise effective des armes.

« Je déclare ouvertes les assises d’Aru pour le dialogue franc entre nos compatriotes qui tiennent les armes afin que la paix revienne en Ituri », a évoqué le général-major Peter Cirimwani dans son mot de circonstance toit en remerciant les partenaires et les groupes de leur engagement de tourner le chapitre de violences causés par les fils et filles de l’Ituri.
Il les remercie aussi pour avoir répondu à ce rendez-vous historique où toute la nation entière ou le monde entier entend voir la jeunesse iturienne porteuse d’armes se parler franc afin de trouver définitivement une solution à la persistance de l’insécurité.
Le général-major Peter Cirimwani a transmis fidèlement la philosophie du Lieutenant-général dans la recherche de la paix, celle-ci s’inscrit dans la vision du commandant suprême des FARDC et de la PNC.
Selon lui, le véritable problème de l’Ituri est résumé en deux mots : drame et frustration. Cela veut, explique-t-il, dire que une communauté qui a été frustré par une autre, cherche à se venger en créant un drame. La solution reste donc le dialogue et le pardon. Il faut donc désarmer le cœur pour une véritable paix en Ituri.
Cela fait environ une semaine que les autorités politico-administratives, les leaders des groupes armés Codeco, FRPI, FPIC et Mapi accompagnés des facilitateurs communautaires et les partenaires de la Monusco restent déterminés comme un seul homme et travaillent sans relâche dont l’effet final recherché est paix, la sécurité et la cohésion sociale entre ituriens.

Stabilisation de l’Ituri

La province est aujourd’hui en voie de stabilisation, car de nombreux résultats positifs ont été enregistrés pendant cette période comme l’indique le gouvernorat de cette province. Parmi les résultats, l’on peut noter l’adhésion massive de groupes armés au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire Stabilisation (P-DDRCS), l’exécution du Projet de 145 Territoires à Irumu et Mambasa ayant consacré la Province de l’Ituri championne, la modernisation de la Ville de Bunia par l’asphaltage de la voirie urbaine, la modernisation de l’aéroport national de Murongo à Bunia construit depuis l’époque coloniale, le soutien aux titres de voyages et séjours des équipes de Football Tosepela de Mahagi, d’Aru et de Bunia, équipe de Karaté mais aussi surtout la diminution de tensions communautaires et de la restauration de l’autorité de l’État et de retour à la normalisation de la vie. En substance, les deux ans de l’état de siège sous le commandement du Lieutenant-général Johnny Luboya sont caractérisés par l’amélioration de la situation sécuritaire en ville de Bunia et ses environs.
Toutefois, ce qui reste à faire, est la sécurisation des populations pour qu’elles retournent dans leurs milieux d’origines. Selon le dernier rapport du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) rendu publique le lundi dernier, près de 202 000 personnes se sont nouvellement déplacées en Ituri depuis le début de l’année 2023. Ce qui porte le total à 1,6 millions de personnes déplacées en Ituri. Ce document renseigne tout de même que durant les 18 derniers mois près de 829 000 personnes ont cependant regagné leur entité dont 36% dans le territoire d’Irumu.

Au-delà de la sécurisation des populations, c’est le dialogue qui doit être privilégié. « Nous sommes en train de pousser avec le dialogue. Nous avons eu le dialogue intracommunautaire. Tout le monde est passé et il ne reste plus que le dialogue intercommunautaire. Ça ne sera pas pour le gouverneur ni pour la Monusco mais pour les ituriens», a fait savoir le Lieutenant-général Johnny Luboya.

Pour lui, l’heure est à la réconciliation sincère et sans hypocrisie des filles et fils de l’Ituri afin d’obtenir la paix, l’effet final recherché pendant cette période de l’état de siège instauré par le commandant suprême des FARDC. « Nous sommes là pour dire à ces communautés de se réconcilier, se pardonner, de vivre en harmonie. Pour y parvenir, il faut l’amour. On ne déplacera jamais une communauté d’ici. Toutes les communautés sont obligés de vivre ensemble », a-t-il signifié avant de souligner qu’il se pose aussi d’autres problèmes à Ngote où les communautés doivent vivre ensemble et fumée le calumet de la paix.

Djodjo Mulamba

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