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Stabilisation de l’Ituri Lieutenant-général Johnny Luboya : « il ne reste que le dialogue intercommunautaire pour le retour de la paix

La province de l’Ituri à l’instar de celle du Nord-Kivu vit depuis deux ans sous état de siège instauré par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Cette province est aujourd’hui en voie de stabilisation, car de nombreux résultats positifs ont été enregistrés pendant cette période comme l’indique le gouvernorat de cette province. Parmi les résultats, l’on peut noter l’adhésion massive de groupes armés au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire Stabilisation (P-DDRCS), l’exécution du Projet de 145 Territoires à Irumu et Mambasa ayant consacré la Province de l’Ituri championne, la modernisation de la Ville de Bunia par l’asphaltage de la voirie urbaine, la modernisation de l’aéroport national de Murongo à Bunia construit depuis l’époque coloniale, le soutien aux titres de voyages et séjours des équipes de Football Tosepela de Mahagi, d’Aru et de Bunia, équipe de Karaté mais aussi surtout la diminution de tensions communautaires et de la restauration de l’autorité de l’État et de retour à la normalisation de la vie. En substance, les deux ans de l’état de siège sous le commandement du Lieutenant-général Johnny Luboya sont caractérisés par l’amélioration de la situation sécuritaire en ville de Bunia et ses environs. C’est le bilan livré par lui devant la presse à Burusia en chefferie de Bahema Mitego situé à 160 km au sud-est de Bunia à la frontière avec l’Ouganda.

Toutefois, ce qui reste à faire, est la sécurisation des populations pour qu’elles retournent dans leurs milieux d’origines. Selon le dernier rapport du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) rendu publique le lundi dernier, près de 202 000 personnes se sont nouvellement déplacées en Ituri depuis le début de l’année 2023. Ce qui porte le total à 1,6 millions de personnes déplacées en Ituri. Ce document renseigne tout de même que durant les 18 derniers mois près de 829 000 personnes ont cependant regagné leur entité dont 36% dans le territoire d’Irumu.

 

Au-delà de la sécurisation des populations, c’est le dialogue qui doit être privilégié. « _Nous sommes en train de pousser avec le dialogue. Nous avons eu le dialogue intracommunautaire. Tout le monde est passé et il ne reste plus que le dialogue intercommunautaire. Ça ne sera pas pour le gouverneur ni pour la Monusco mais pour les ituriens_ », a fait savoir le Lieutenant-général Johnny Luboya.

Pour lui, l’heure est à la réconciliation sincère et sans hypocrisie des filles et fils de l’Ituri afin d’obtenir la paix, l’effet final recherché pendant cette période de l’état de siège instauré par le commandant suprême des FARDC. « _Nous sommes là pour dire à ces communautés de se réconcilier, se pardonner, de vivre en harmonie. Pour y parvenir, il faut l’amour. On ne déplacera jamais une communauté d’ici. Toutes les communautés sont obligés de vivre ensemble_ », a-t-il signifié avant de souligner qu’il se pose aussi d’autres problèmes à Ngote où les communautés doivent vivre ensemble et fumée le calumet de la paix. Il ne reste plus qu’à dialoguer.

Djodjo Mulamba

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