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Tragédie de Goma et calcul politique : Tout faire pour tirer profit d’un drame, Sama Lukonde cible idéale

Nous avons quitté le débat des idées depuis longtemps, il est question désormais d’une route à obstacles où chaque action même isolée est forcément reliée au chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo du fait de son statut de garant de la bonne marche des institutions du pays. Il doit répondre de toute action même de celle des bandits en uniforme qui usent de leur posture pour user de leur nature criminelle. Ces raccordements frauduleux qui tendent à rendre les autorités responsables de tout acte au mépris de la loi pénale qui stipule que l’infraction est individuelle, sont désormais à la mode. Il est certes évident que l’autorité publique est tenue à assumer l’ordre public et à assurer la sécurité et la justice au citoyen. Mais ce qui est en train de se dérouler sous l’œil indifférent de l’élite pensante est justement cette tendance à ramener tout au chef de l’État, voire même de lui imputer les embouteillages dans la ville-province de Kinshasa.

Les choses pouvaient rester du domaine du comique si les spéculations ne portaient pas sur des drames comme celui de Goma avec plus de quarante morts. Au moment même où le procès en flagrance est en train de se dérouler dans le chef-lieu de la province martyre du Nord-Kivu, les professionnels de la récupération politique ont commencé à monter un scénario avec dans le viseur, le chef du Gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge comme quoi, il faut que quelqu’un paie les  » erreurs  » de Goma et le Premier ministre serait la victime idéale. A peine sorti des méninges d’un analyste, le scénario est déjà mis en place, des agents d’exécution recrutés pour asseoir ce nième complot contre l’organisation et le bon fonction des institutions.

Selon des informations recoupées, des députés nationaux dont certains sont recrutés dans l’opposition mais avec quelques accointances au sein de la majorité au pouvoir, l’Union sacrée pour la nation (USN), sont mobilisés pour construire l’affaire tournant autour d’une éventuelle motion de censure contre le Gouvernement Sama Lukonde II. L’argument à présenter serait que l’affaire de Goma est très grave, elle risque même de faire venir ici au pays des enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Pour éviter cela et conserver les marges de manœuvre, il faut offrir en bouc émissaire tout le Gouvernement de la République. Ceux qui proposent cette voie de sortie ignorent que le processus électoral en cours est dans une phase finale. Si jamais il faut composer un autre Gouvernement, les négociations pour former le futur Exécutif national vont dépasser le temps électoral sans que les objectifs recherchés par les commanditaires ne soient atteints.

En agissant ainsi au minimum, on permettrait aux ambitieux d’arriver aussi au Gouvernement mais la nation elle-même va subir un choc dont il sera difficile de revenir. Peut être que ce scénario prend en compte l’autre plan déjà rendu public, celui d’obtenir une prolongation par un glissement du calendrier électoral.

Les forces politiques proches de la Primature évoquent la nécessité de protéger les institutions et d’éviter de les exposer aux aléas des ambitions personnelles. Sama Lukonde a assumé un mandat héroïque et il mériterait la reconnaissance de toute la Nation si jamais celle-ci se reconnectait à son immense bassin du fleuve Congo.

WAK

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