Santé

Une chirurgie esthétique venue d’ailleurs : Le phénomène BBL prend de l’ampleur à Kinshasa

C’est un phénomène venu d’ailleurs mais qui fait parler de lui désormais à Kinshasa : l’opération BBL. Il s’agit d’une chirurgie plastique qui consiste à se faire tailler la silhouette afin de faire gonfler le fessier et la poitrine féminine dans l’objectif d’être plus attirante. Cette chirurgie serait une spécialité brésilienne, d’où le nom de brazilian butt lift ( lifting ou lipomodelage du postérieure). Cette opération esthétique serait en vogue dans les pays occidentaux. Selon plusieurs sites spécialisés dans le domaine de la santé, le BBL est une opération hautement technique, qui consiste à prélever les graisses indésirables des zones surchargées du corps, le plus souvent sur les hanches, les cuisses et/ou le ventre, pour les réinjecter dans les fesses afin d’en augmenter le volume de manière naturelle. Aux États-Unis d’Amérique, le nombre des candidates au BBL a doublé en 5 ans.

A Kinshasa, cette chirurgie plastique aurait des amatrices. Celles qui ne jurent que par elle. La capitale Congolaise particulièrement branchée aux tendances du monde compterait des filles et femmes ayant eu recours à ce lifting. Entre Make-up, implants mammaires et BBL, toutes les méthodes sont bonnes pour gagner en beauté. Après la vague des femmes masseuses des fessiers qui ont fait parler d’elles dans la ville, ce dernier temps, la promotion du BBL a trouvé des promotrices sur Tik Tok. Le brazilian butt lift (BBL) est donc devenu la tendance du moment grâce aux nombreuses tiktokeuses et influenceuses de Kinshasa sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines.

La chirurgie se déroule en deux grandes parties : dans un premier temps, les excès de tissus graisseux sont aspirés pour récupérer un maximum de cellules graisseuses. Dans un second temps, les cellules graisseuses sont injectées au niveau de la région fessière.
Le coût de cette intervention varierait entre 5000 et 30000€, une fourchette de prix qui varie selon les besoins de chacun, la qualité des services de l’opération ainsi que la renommée du chirurgien qui pratiquerait l’intervention.

Cependant, l’intervention n’est pas sans risque, durant les injections et particulièrement si ces dernières se font trop profondément, les vaisseaux sanguins peuvent être endommagés et de la graisse peut alors s’immiscer dans le système sanguin pouvant provoquer une embolie fatale. C’est également c’est que Docteur Trésor Mbuyi, un gynécologue chirurgien a affirmé aux reporters de Géopolis. « La graisse injectée n’est pas seulement transférée dans les parties graisseuses déjà existantes de la fesse, mais aussi dans le muscle fessier pour être sûr qu’elle tienne bien et que le volume donné soit satisfaisant. On risque une embolie graisseuse pulmonaire qui entraînerait à la mort », avertit le docteur Trésor Mbuyi.
Selon l’American Society of Plastic Surgeon, le taux de mortalité suite à un BBL est de 1 pour 3 000 opérations.
Les spécialistes affirment que, c’est le taux de mortalité le plus élevé de tous les types chirurgie esthétique. Ces patientes succombent au cours ou après l’intervention. Dans d’autres pays, les chiffres ne sont pas disponibles.
En RDC, le débat autour de l’opération BBL a été soulevée à la faveur de la mort d’une jeune dame. Selon certaines langues, la défunte aurait trouvé la mort après une opération BBL.

Le Docteur Trésor Mbuyi a d’ailleurs affirmé que, « Au Congo nous avons un problème des matériels, parce que pour réaliser ces genres d’intervention il faut des matériels appropriés et un personnel qualifié ».

Peut-on alors prendre le risque de payer le prix de sa vie pour embellir son apparence ? « Il faut savoir s’assumer avec ses défauts et ses imperfections. Toutes les femmes ne se ressemblent pas, nous voulons toutes êtres belles mais pas au prix de notre Vie », a estimé un kinois.

Rachel Misenga

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