AGRICULTURE

Véritable appui à l’agriculture locale : TFM réceptionne un lot important d’intrants agricoles pour la campagne agricole 2023-2024

 » Pas de champ, pas le droit d’exporter les minerais  ». Depuis le lancement de cette opération dans le Grand Katanga, certaines sociétés ont cultivé jusqu’à 1 000 ha, voire plus telle que Tenke Fungurume Mining (TFM). Fidèle à sa tradition, TFM mène, à l’approche des pluies, une double activité qui relève du domaine agricole au profit des membres de la communauté locale. Pendant que la collecte des récoltes du maïs est en cours, TFM reçoit des lots importants d’intrants agricoles NPK 17-17-17 en vue de la nouvelle campagne agricole dans sa concession. Les intrants reçus pour la campagne agricole 2023-2024 vont couvrir une superficie de 3 605 hectares, dont 3 117 ha dédiés à la culture de maïs et 488 ha à la culture de haricot. Ces intrants seront distribués aux planteurs regroupés en coopératives agricoles actives dans les deux entités territoriales hôtes de la concession de TFM, selon les modalités approuvées par les deux comités locaux de développement (CLD).

Dans ce cadre, la chefferie des Bayeke développe ses activités agricoles sur une superficie de 1 000 ha et la commune de Fungurume sur 500 ha. Il reste donc plus de 2 000 ha. Ceux-ci seront convertis en compensation pour les personnes affectées par le projet (PAP) via le programme de restauration des moyens de subsistance (RMS). De ce total, 1 617 ha seront dédiés au maïs et 488 ha au haricot. Une moisson abondante est donc attendue.

Pour ce faire, TFM a mis à disposition ses installations de stockage des produits agricoles en vue de permettre aux associations de planteurs de rassembler leurs récoltes de maïs. Ici, afin de pérenniser l’activité, chaque planteur ayant reçu des intrants agricoles pour la campagne agricole remet une quotité de maïs sur base de la quantité d’intrants reçus et selon les modalités fixées par les deux CLD.

Pour mieux faire, TFM a déjà acquis huit tracteurs nouveaux qui seront remis aux différents pools agricoles, de la chefferie et de la commune. Ces tracteurs vont labourer les champs des membres des associations de planteurs et ceux des membres de communauté n’ayant pas encore rejoint ces associations.

« Pour assurer la pérennisation et l’appropriation du projet par la communauté locale, ces associations bénéficient de l’accompagnement stratégique et technique pendant une période de 5 ans. Au sevrage, les associations et coopératives devront déjà être capables de s’autofinancer », a expliqué Gabriel Tambwe, Coordonnateur du service de développement économique à TFM.

Depuis l’avènement du cahier de charges, ce sont les CLD qui gèrent directement le remboursement du crédit maïs, alors que TFM conserve encore son rôle d’encadreur technique. Le crédit maïs est un programme agricole que TFM a mis en place depuis 2008 pour appuyer l’agriculture locale. Les coopératives agricoles de la concession TFM sont regroupées en quatre pools, appartenant respectivement à la chefferie des Bayeke et la commune de Fungurume. Ces planteurs et éleveurs bénéficient de l’encadrement et de l’appui technique de TFM depuis 2008.

Avec ses 80 millions de terres arables, la République Démocratique du Congo (RDC) a la capacité de nourrir plus de 2 milliards d’individus. Elle pourrait nourrir tout le continent, même si le nombre
d’habitants augmentait, selon les experts. Contrairement aux autres pays d’Afrique, la RDC est le seul pays à être résilient au changement climatique, selon le Programme des Nations-Unies pour l’Agriculture (FAO). Il y a cependant, des cultures qui s’adaptent à chaque saison agricole A qui commence le 15 septembre jusqu’au 15 février et d’autres qui poussent facilement à la saison agricole B, qui va du 15 avril au 15 juin. En prévision de la saison agricole A qui commence le 15 septembre 2023, TFM, joint-venture entre la multinationale chinoise CMOC et la para-publique la Générale des Carrières et des Mines (GÉCAMINES SA), a donc réceptionné ce lot important d’intrants agricoles pour la campagne agricole 2023-2024 pour une superficie de 3605 hectares.

Il sied de noter que, pour augmenter la production agricole, l’exécutif provincial du grand Katanga a invité en 2007 les miniers et deux brasseries implantées dans cette partie de la République à cultiver au moins 500 hectares de maïs chacun – invitation qui, début 2010, est devenue obligation (pas de champ, pas le droit d’exporter). Depuis son lancement, l’opération a connu un succès fou. Certaines sociétés ayant cultivé jusqu’à 1 000 ha, voire plus telle que TFM. Ceux qui n’ont pas pu le faire ont investi dans le préfinancement d’intrants agricoles. Une politique qui a permis de diminuer les importations et d’abaisser les prix de la farine de maïs. La nouvelle loi agricole, qui prévoit des exonérations de droits de douane sur les intrants et le matériel, favorise aussi le développement de la production.

Dieudonné Buanali

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