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4e cycle électoral en RDC : Les idées forces de Sylvain Masheke pour sauver le processus électoral en cours

Il est vrai qu’actuellement le processus électoral est dans une phase déterminante, car plusieurs étapes sont déjà franchies, notamment la publication du calendrier électoral, l’enrôlement des électeurs, l’établissement du fichier et son audit, et la convocation de l’électorat. A ce progrès s’ajoute aussi la détermination des autorités congolaises à tenir les élections dans les délais, donc en décembre 2023, le dernière allocution du chef de l’Etat à l’occasion du 63 anniversaire de l’indépendance de la RDC faisant foi. De ce qui précède, il y a des questions qui se posent notamment sur la manière dont toutes ces opérations sont réalisées. D’où, les opinions se divergent dans la classe politique car il y a de ceux qui pensent que tout va bien et d’autres voient tout le contraire. C’est le cas de Sylvain Maurice Masheke, acteurs politiques, candidat malheureux à la présidentielle et ancien Ministre congolais de la culture.

Pour cet acteur politique, le 4e cycle électoral qui se prépare est caractérisé par l’incertitude, et il met en garde la CENI, contre toute débâcle électorale de plus. D’abord sur le calendrier électoral. Sylvain Maurice Masheke avance que la Commission Électorale Nationale Indépendante avait publié un calendrier électoral irréaliste, fantaisiste et utopique du processus électoral 2021-2027, qu’il dit rejeter en bloc, tout en qualifiant le discours du président de la CENI de politiquement correct et techniquement impossible.

« De l’analyse de ce calendrier électoral, en homme politique averti et illuminé, j’ai constaté que ce calendrier électoral a été élaboré sur fond de beaucoup d’incertitudes, avec des contraintes qui expliquent ou alertent l’impossibilité d’organiser les élections générales dans le délai constitutionnel – une correspondance sur la nécessité de reporter les élections lui avait été adressée le 20 décembre 2021; Un dimanche, Monsieur KADIMA et son bureau adoptent l’avant-projet de Loi portant répartition des sièges, même des sièges imaginaires pour des circonscriptions électorales où l’enrôlement des électeurs n’a pas été effectif ; Monsieur Kadima, discrétionnairement, fait auditer le fichier électoral dans un délai très compressible, question qui divise sérieusement la classe politique congolaise ; Et en fin, par la convocation de l’électorat, Monsieur Kadima et son bureau tentent de confirmer l’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel, le 20 décembre 2023, » a-t-il dit à Geopolis Hebdo.

Sylvain Masheke rappelle les mots de Denis Kadima lors de la publication du calendrier électoral, avouant qu’il y a des contraintes qui peuvent impacter négativement le processus. D’où sa question : « pourquoi Monsieur Kadima avait-il publié un calendrier électoral qui tenait compte du respect du délai constitutionnel ? »
C’est ainsi qu’il a fait un certain nombre de propositions qui selon lui, riment avec ce qu’il qualifie de voie de la sagesse.
1°) un dialogue national inclusif, en vue de sauver la RDC du naufrage du report des élections générales prévues le 20 décembre 2023. Ce dialogue constituerait un cadre idéal d’un report consensuel des élections, pour l’organisation des élections réellement démocratiques, transparents, crédibles, inclusives et apaisées, dont les résultats ne seraient pas sujet à contestation, dont les résultats seront acceptés par la majorité des congolais , voeu que j’exprime sitôt avant la fin du délai constitutionnel. Ce dialogue national inclusif réduit au format Union Sacrée de la Nation – FCC – LAMUKA – Société Civile (+ Personnalités Politiques Indépendantes), en vue d’aboutir à la gestion apaisée du Pays pendant une transition de trois (03) ans, reflétant véritablement la représentativité nationale, compensant le déséquilibre ou les injustices dont sont victimes certaines communautés, sources de mécontentement et troubles qui affectent négativement l’unité et la cohésion nationales ;
2°) l’accompagnement de la Communauté internationale, par la désignation d’un facilitateur, sans toutefois s’ingérer dans les affaires intérieures de la République Démocratique du Congo, dont la réciprocité est impossible. Après 63 ans d’indépendance, la République Démocratique du Congo ne peut pas aliéner sa souveraineté par des emprunts extérieurs, pour organiser ses propres élections. Il convient de souligner que les élections relèvent ou procèdent du domaine de souveraineté de l’État. C’est une affaire qui ne concerne que les congolais entre eux ;
3°) inviter la Société Civile et la classe politique, toutes tendances confondues à plus de responsabilité, pour sauver la RDC du complot dont elle est victime à l’échelle internationale, pour épargner à la République Démocratique du Congo et à son peuple, une débâcle électorale de plus, une énième scène de violence généralisée, dont personne ne saurait prévoir l’ampleur ou la gravité.
Le seul palliatif indispensable au mystère éventuel de la vérité des urnes, reste la convocation de la classe politique autour d’un dialogue franc, direct et constructif, en vue d’un report consensuel des élections à une date ultérieure, consensuellement convenue entre toutes les parties prenantes au processus électoral. Monsieur KADIMA et son bureau, doivent éviter à la République Démocratique du Congo et à son peuple, un chaos inédit.
Il a pour se faire adressé une correspondance au Président de la CENI, pour requérir un report des scrutins pour une ultérieure, dont la l’intégralité est à lire ici :

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