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A cœur ouvert avec le chef de l’état : Que doit faire Félix Tshisekedi pour réussir son second mandat ?

« Aujourd’hui, une nouvelle ère est née ! Une ère de maturité incarnée par les valeurs républicaines de paix et de justice; une ère de progrès, débarrassée de ce qui jadis nous minait; une ère magnifiée par le labeur, l’action juste et consciencieuse des filles et fils de notre Mère-Patrie », peut-on lire sur le fil X (ancien tweeter) de la présidence. Les ambitions sont affichées et les mots pour le dire arrivent aisément. La République démocratique du Congo vient de loin. Mais l’ampleur de la tâche qui attend le président et ceux qui auront une parcelle d’autorité ou de responsabilité est grande. Le temps est véritablement compté et le passé, douloureux, a eu le mérite d’enseigner chacun. Désormais, il faut tourner le dos au Congo des tares, le Congo des scandales pour faire place à un Congo qui travaille, qui progresse, qui prospère et qui étonne. « Tirant les leçons de l’expérience passée et ayant à l’esprit vos aspirations exprimées, je m’engage à user de tout ce qui est en mon pouvoir pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus et pour que les actions nécessaires à l’avancement de notre pays soient promptement prises », avait solennellement déclaré le président Félix Tshisekedi le 20 janvier alors qu’il venait d’être investi pour son second mandat. Ce discours -là, le chef de l’État le voulait un dialogue de cœur avec son peuple, un engagement pour que le géant Congo, en hibernation, se lève désormais pour embrasser son véritable destin. Mais comment le premier des Congolais doit-il s’y prendre pour traduire en acte son ambition pour le pays? Le président de la République a certes décliné son programme en six engagements clés. Mais des intelligences au Congo ont fait des propositions au chef de l’État qui, à leurs yeux, permettront au pays de franchir un cap. Dans les lignes qui suivent, Géopolis Hebdo vous donne à lire des idées pour le moins originales, allant de « la diplomatie environnementale » à cette autre idée qui veut que « la guerre économique » soit véritablement engagée au pays pour que celle-ci arrive à « chasser l’économie de la guerre ».

Que doit faire le Président pour transformer la Nation:

Al Kitenge

5 initiatives afin de réussir son mandat:

  1. Instaurer un Leadership partagé afin que les gouverneurs, Administrateurs des territoires, bourgmestres deviennent des managers, livrent des résultats et en répondent.
    Seul, le Président ne peut pas tout faire partout. Pour y arriver, il est bon d’engager la transformation digitale et la modernisation de l’Etat afin de donner des services publics de qualité et des opportunités à tous les citoyens en commençant par les ruraux.
  2. Renforcer le PDL-145 en créant des HUBS industriels intégrés, au moins un dans chaque territoire.
    La même chose devra être réalisée dans chaque district en fonction des spécificités locales. Pour réussir, le gouvernement doit abandonner le travail en silo et privilégier l’équipe. Cela doit se répercuter sur tous les instruments publics qui doivent se réinventer en fonction du paradigme 145 T( GUCE, ANAPI, ANSER, FPI, ONT, FOGEC, ANADEC , ANAPEX, TRANSFORME,…)
  3. Instaurer la culture des CHIFFRES et de la compétition : Évaluer le PIB et le PIB/hab par Province afin de responsabiliser les gouverneurs et les opérateurs économiques dans la bataille pour un bond économique.
    Sortir un rapport trimestriel qui compare les provinces et détermine leur contribution au PIB national.
  4. Consacrer un milliard de dollars par an à la guerre économique sur la partie qui a été affectée par la guerre. (Infrastructures- Industrialisation ). La guerre économique devra chasser l’économie de la guerre. Des investissements publics intensifs pendant 5 ans attireront des investisseurs privés pour les 20 prochaines années.
    De même, investir 1 milliard de dollars par an dans la compétitivité économique du centre pour générer des forces centripètes en faveur d’une économie nationale qui résiste à la domination des pays voisins.
  5. Porter la discipline collective comme pilier majeur de la gouvernance publique et privée à tous les niveaux. Déraciner volontairement et durablement la Corruption et la fraude et les ériger en ennemis légaux de la Patrie.

5 initiatives qu’il devrait engager pour dynamiser son mandat et surtout engager la Patrie dans une dynamique de progrès irréversible à long terme:

  1. Doter le pays d’un plan de développement intensif à l’horizon 2045 au moins pour attirer de grands projets, des investissements intensifs, des acteurs économiques de taille…
    Il y engagera des actions dont il ne verra pas la fin mais ce sera sa LEGACY d’homme d’Etat.
  2. Engager la bataille climatique avec des objectifs chiffrés : Devenir le premier pays au monde NET ZÉRO CARBON à l’horizon 2035. ( La RDC est parmi les rares pays qui peuvent atteindre cette performance dans ce délai). Le pays a deux batailles: Mobilité propre- Gagner la dictature du charbon et ses conséquences ( pauvreté rurale chronique).
  3. Engager la révolution énergétique au delà de la transition( qui n’est pas notre défi majeur) afin de doter la Patrie d’une puissance économique liée à l’industrialisation sur tout le territoire national. Comme tous les pays attentifs, la bataille de l’HYDROGENE est notre levier majeur.
  4. Renforcer la gratuité de l’enseignement pour atteindre le diplôme d’Etat selon un modèle économique solidaire. Convertir l’économie informelle en activités officielles de manière radicale afin que tout le monde contribue au budget spécifique. Ceci est valable pour la couverture santé universelle.
    Cette approche remplacera la GRATUITÉ par la SOLIDARITÉ.( contrat social). Pour y arriver, le Président devra engager une conversation patriotique de vérité et promouvoir la responsabilité par le travail formel pour tous.

5.Eriger les ressources naturelles épuisables en levier économique et doter la Patrie d’une approche responsable. Nos ressources épuisables devront se traduire en infrastructures et systèmes économiques durables et non financer des importations de nourriture dont nous avons le potentiel en RDC.
La gouvernance des devises devrait stopper les gaspillages en important des biens inutiles.
L’efficacité de la sous-traitance par les nationaux dans tous les secteurs est un angle important de ce pilier.

Ir Faustin Kalala Mbaya Buatu

Le President de la République vient d’être investi, pour la deuxième fois, Président de la République Démocratique du Congo
Qu’est-ce qu’il faut attendre de lui durant ce deuxième mandat?
Les défis sont énormes mais pas insurmontables. Je voudrais pour ma part faire quelques suggestions qui lui permettront de mettre un terme avec les anti valeurs :
1) Éloigner du côté de lui, ses amis qui ne l’ont pas aidé, ils se sont plus servis de leur relations avec le Chef plus pour leurs propres comptes allant jusqu’à faire haïr le President de la population, en travaillant beaucoup plus contre le intérêts du Chef de l’Etat.
2)Que le Président de la République puisse donner instruction formelle aux militaires (Chef de la Maison Militaire ,Chef d’état major et surtout le Commandant de la Garde Républicaine et son Commandant des renseignements (T2) de ne plus s’ingérer dans les affaires judiciaires) et surtout si les décisions ont été rendues par les cours et tribunaux compétents,
3) Renforcer la lutte contre la corruption en s’attaquant beaucoup plus contre ceux qui sont appelés à gérer la justice( Ministre de la justice, magistrats, et juges) qui sont parmi les grands corrompus,
4)Recruter les personnes valables, éprises de justice et sur qui le pays peut compter pour la réalisation des projets de développement au profit de la Nation et je suis de ceux-là.

Lettre Ouverte Diplomatie Environnementale

Mathy Yav

Sous le premier mandat de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, la République Démocratique du Congo est montée au créneau, sur le plan international, dans le secteur de l’environnement.
Des initiatives telles que l’amendement de la loi sur conservation de la nature, pour inclure la notion de climat, la création de plusieurs agences publiques environnementales, la désignation d’une envoyée spéciale du Chef de l’Etat à l’économie du climat, la tenue de la PreCOP 27, la constitution d’un bloc des pays abritant des forêts tropicales, les efforts pour développer une chaine de valeur dans le secteur des batteries pour les véhicules électriques et tant d’autres ont pu voir le jour.
De plus, la République Démocratique du Congo s’est présentée comme « Pays Solution », une alternative viable aux enjeux liés aux perturbations climatiques, à cause des ressources qu’elle possède, notamment en tant que 1er poumon de la planète et fournisseur de matières premières essentielles à la transition énergétique qui prend place.
Cependant, en lieu et place de simplement « conserver les acquis », slogan qui a conduit à la réélection de notre Président de la République, la diplomatie environnementale congolaise gagnerait plus à rebondir sur les acquis du mandat précédent et se positionner en tant que acteur principal sur l’échiquier international environnemental.
Comment atteindre cet objectif ? Reconnaitre que la diplomatie environnementale congolaise devra aller bien au‐delà du climat et des terres rares puis définir 3 grands axes de relance :

  1. Une restructuration de l’appareil public pour unifier notre position.
    Permettre aux décisions administratives de refléter la position politique nationale et internationale du pays. Cela reviendrait à placer le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable comme un ministère régalien. Il lui reviendrait de diriger une commission interministérielle permanente avec tous les autres ministères dont les attributions toucheraient aux matières environnementales ou auraient un impact sur elle.
    Mais également, placer toutes ces agences publiques environnementales sous la direction soit du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, soit d’une entité qui veillerait a la coordination et l’harmonisation dans la prise des décisions
  2. Des partenariats privilégiés
    Pour développer les différents secteurs lies à nos ressources environnementales, nous devons multiplier les échanges avec Etats ou des organisations qui ont un leadership reconnu sur les grands enjeux de ce siècle, sans oublier la coopération Sud Sud. Un pays comme les Seychelles pourrait nous aider à améliorer la gestion de notre patrimoine océanique. Le Costa Rica a beaucoup a nous apprendre sur l’écotourisme en tant que ressource budgétaire primaire, l’agriculture biologique mais également le mix des énergies renouvelables.
  3. Un branding et un lobbying conséquent.
    « Pays Solution » ne doit pas rester un slogan creux mais une marque déposée qui décline toutes les ressources naturelles et humaines dont la RDC regorge.

Alphonse Kalonji Tshikala

Le plébiscite de monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC lors de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 par le peuple congolais, est un indicateur objectivement vérifiable de la légitimité qui lui a été conférée par la grande majorité dudit peuple. Cette légitimité nationale a été renforcée par la présence de plus de 18 chefs d’Etats africains et de nombreuses délégations étrangères et internationales lors de la cérémonie d’investiture du premier d’entre les Congolais au State des Martyrs de la Pentecôte, le samedi 20 janvier 2024.
Fort de cette légitimité, que doit faire monsieur le Président de la République de la RDC pour mettre en œuvre les six piliers de son programme d’actions dont les grandes lignes ont été déclinées lors de son discours après que son serment ait été reçu par la Cour Constitutionnelle ?
QUELQUES CAUSES PROFONDES DU MAL CONGOLAIS ET LA THERAPEUTIQUE :

Il est donc simple et en même temps complexe pour relever les défis de la sécurité et de la pauvreté en RDC. Simple parce que toutes le causes profondes du mal congolais et la thérapeutique sont bien connues et documentées.
En effet, la mauvaise gouvernance principalement, l’absence de redevabilité, l’impunité des auteurs de vols, de détournement des ressources, d’aliénation des biens et patrimoines publics, le faible suivi des projets et autres programmes d’intérêt public, l’absence du patriotisme non seulement des dirigeants, mais aussi des citoyens renforcée pour ces derniers par l’ignorance des lois et des droits, la pauvreté, etc. sont parmi les causes profondes qui empêchent que notre pays commence à prétendre entrer dans le petit cercle des pays en voie de développement.
Certes, le président FATSHI a bien fait – cette fois-ci – de préciser les six (6) piliers de son action pendant ce deuxième mandat. Maintenant il fait les traduire en programme de gouvernement avec des indicateurs SMART avec des mécanismes de SUIVI TRES RAPPROCHES.
Pour garantir le succès dans la réalisation de ce plan d’action, le Président de la RDC doit cette fois-ci veiller à placer des HOMMES (hommes et femmes) intègres, patriotes, honnêtes et expertes dans les domaines qui leur sont confiées et astreints à rendre compte de leur gestion aux parties prenantes, capables et toujours préoccupés de prendre en compte les priorités définies ensemble. Trois des hommes de Dieu qui ont prié pour le Président et le pays ont clairement dit que les Congolais sont fatigués et ne veulent pas du tout qu’on leur amène encore des voleurs, des personnes qui viennent pour s’enrichir et travailler que pour leurs intérêts personnels.
C’est pourquoi, il faudra CORRIGER IMMEDIATEMENT DÈS QU’APPARAISSENT DES DYSFONCTIONNEMENTS. Notamment, punir sévèrement les détournements, y compris la surfacturation dans les travaux de construction et/ou de réhabilitation des infrastructures.
La lutte contre le chômage va certes prendre beaucoup de temps. Les cinq (5) ans ne vont pas suffire, mais il faudra vraiment investir dans la transformation agricole et minière qui va créer des services connexes capables de commencer à résorber le chômage des jeunes. Pour cela, il faudra investir dans la production de l’électricité (solaire, hydro-électrique, … gaz (Lac Kivu). Bien entendu pour que le chômage soit résorbé, il faut que les jeunes (la plupart) se reconnaissent dans des métiers adaptés à l’offre.
En effet, les formations professionnelles devraient primer sur les enseignements traditionnels (actuels). Cependant, pour ce faire, il faut de bons enseignants qui sont aussi motivés. En cinq (5) ans, la mise en place des bases devra être prioritaire et être exécutée avec beaucoup de sérieux et de responsabilité. Certes, la lutte contre le chômage des jeunes requiert beaucoup de sérieux et beaucoup de sérieux.
Ce qui précède ne suffit pas car le pays est dans un gouffre économique et il y a de nombreux problèmes sur la monnaie avec des conséquences sur le pouvoir d’achat et la maitrise du taux de change. C’est pourquoi, il faudra soumettre pareille problématique aux spécialistes, comme p.e. Dr Tshiani (de père et de mère).
Il est très important que le développement du marché intérieur puisse être considéré comme prioritaire :
(i) Faire en sorte qu’il y ait moins de de demande de devises vers l’extérieur ;
(ii) Commencer à produire des biens de consommation courante en RDC
(iii) Augmenter la production alimentaire (ceci va aussi prendre plusieurs mandats). C’est pourquoi, il faudra donc mettre du sérieux et veiller chaque année à l’amélioration continue de la production agricole. La multiplication des exploitations agricoles a l’instar de Kaniama Kasese dans les territoires, les secteurs, etc doublée d’un appui aux exploitants agricoles, la revitalisation des fermes semencières et certes de recherche agricole et vétérinaire, etc.
(iv) Investir dans la construction et la réhabilitation des voies de communication (routes, voies ferrées, transport fluvial et lacustre, etc.). Cela va booster les emplois et le marché intérieur.
(v) Poursuivre le programme de 145 territoires en incluant l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement local.
(vi) Renforcer la politique de gratuité de l’enseignement et de la maternité.
(vii)
Mais la grande épine dans notre pied, c’est l’insécurité et le problème de souveraineté à l’Est. La loi de programmation militaire devra continuer à être appliquée car la montée en puissance des FARDC, l’appui des Wazalendos sont autant de facteurs objectifs pour REGLER DEFINITIVEMENT CETTE ANNEE LA PROBLEMATIQUE DE L’INSECURITE. Les FARDC ne doivent plus rester dans la logique de défensive, mais, elles sont tenue d’intervenir des que les positions ennemis sont signalées sur notre territoire grâce à a la haute technologie dont elles sont dotées.

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