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Après les remontrances de Fatshi : La Grande Bretagne envoie un émissaire au Congo

C’est une entrée relativement discrète sur le sol Congolais, mais le choix de la ville d’accueil annonce la couleur. Andrew Mitchell, ministre britannique du développement et de l’Afrique a atterri à Goma mardi 21 avril pour une visite de trois jours. Quelques minutes après son arrivée, l’émissaire britannique a eu une réunion avec le Gouverneur militaire le Lieutenant- Général Constant Ndima ainsi que le comité provincial de sécurité. Il s’agit d’un voyage pour la Grande Bretagne de s’imprégner de la situation qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans une déclaration laconique, le ministre Andrew Mitchell a déclaré : « Je suis là pour voir ce qui se passe ici ».

Ce qui se passe dans la partie orientale de l’Est de la RDC c’est la guerre et son cortège de malheur. Les chiffres qui attestent de ce malheur qui s’abat sur le Congo sont terribles et ils sont parlants.
A l’Est de la RDC, le malheur induit par la guerre dure près de 30 ans; une dizaine de millions des morts; 5,7 millions de déplacés internes; des orphelins par milliers ; des veuves à la pelle; des veufs, des atrocités de tout genre qui ont créé un traumatisme inouï dans la mémoire collective des Congolais. Tout ceci, à l’instigation de quelques nations dont le Rwanda, cité et dénoncé à maintes reprises par plusieurs rapports d’experts des Nations Unies, les États-Unis d’Amérique, la France et bien d’autres nations.

La dénonciation ne va pourtant pas au bout de la logique, parce que les autorités congolaises appellent de leur vœux des sanctions à l’encontre de l’agresseur. C’est là que la dénonciation tourne en une sorte de silence que le président Félix Tshisekedi n’a pas manqué de dénoncer avec véhémence, à l’occasion notamment de l’interview qu’il a accordée au média britannique The Times. Et pourtant, sous d’autres cieux, les nations font le tout pour le tout afin de condamner et arrêter des guerres injustes. C’est cela que le chef de l’État congolais appelle « le deux poids, deux mesures » qui est appliqué par la Grande Bretagne et d’autres pays, a déclaré le président Tshisekedi. « Lorsqu’un conflit éclate en Europe ou dans des pays amis, la communauté internationale se mobilise pleinement. Mais lorsqu’il s’agit de nous, en Afrique, la communauté internationale reste muette. Vous pouvez constater une perte de confiance dans la communauté internationale et vous pouvez voir que nous allons dans les bras de la Russie », a fustigé le président Félix Tshisekedi, qui a également dénoncé l’accord conclu entre la Grande Bretagne et le Rwanda en matière d’immigration.

Patrick Ilunga

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