Le mois de mars consacré à la lutte pour les droits des femmes a été célébré à l’échelle mondiale sous le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes « . Au niveau national, le thème central de différentes activités du mois de la femme a tourné autour du thème: « Education numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des femmes et des filles en RDC ». La RDC a célébré ce mois de manière pieuse, dans un atmosphère de crise sécuritaire dans sa partie orientale. Les femmes de cette partie du pays n’ont pas pu célébrer de manière acceptable étant donné qu’elles ont été longtemps privées de la paix et de la sécurité, droits qui leur sont légitimes en ce mois si significatif pour la femme. Plusieurs défis à relever pour cette année notamment la paix, la protection, l’autonomisation et la participation politique de la femme. Mais, quel bilan à retenir pour cette année 2023 ?
Afin de commémorer la journée du 8mars 2023, date de la journée internationale des droits des femmes, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait reçu plus de 5000 femmes représentant différentes couches sociales et corps de métier de la RDC au Palais du peuple où il leur a adressé un message. Contrairement aux traditionnels défilés en pagne, cette année, les femmes ont apporté une innovation en invitant le chef de l’État à une séance de dialogue direct avec lui sur un certain nombre des questions liées à la condition des femmes et la promotion de leurs droits. Les femmes avaient estimé que cette interaction avec le chef de l’Etat était mieux adaptée au contexte de la situation sociale dramatique des femmes de l’Est du pays.
Dans son discours, le chef de l’Etat avait évoqué plusieurs questions qui préoccupent la femme congolaise. Ce dernier avait alors plaidé pour une société paritaire et égalitaire en viellant au renforcement des droits fondamentaux des femmes, seule condition pour aboutir à l’avènement d’une société où les discriminations basées sur le genre n‘auront plus droit de cité tout en condamnant le fait que certaines filles et femmes sont reléguées au second plan à cause du statut qu’elle occupe au sein de la famille. Il avait également appelé la femme à rompre avec cette culture « d’indignité » et d’exploitation pour ouvrir les horizons d’une société paritaire et égalitaire.
Ce mois de mars a aussi connu la naissance du gouvernement Sama 2. La lecture par ordonnance présidentielle avait été faite à la chaîne nationale par la porte parole du chef de l’Etat Tina Salama. Ce gouvernement Sama 2 est une preuve palpable que les femmes sont de plus en plus présentes dans les postes de décision de la République. Il compte à présent 16 femmes, dont 4 d’entre elles sont nommées comme ministre d’Etat. Il y a Eve Bazaiba à l’environnement et développement durable, Rose Mutombo à la justice et gardes des sceaux, Adèle Kayinda au portefeuille. La nouvelle venue dans ce gouvernement, est Tuluka Judith qui a été nommée Ministre d’Etat en charge du plan. Une légère hausse du taux des femmes a donc été observée dans ce nouveau gouvernement. Il compte 28% des femmes soit une légère hausse par rapport au gouvernement Sama 1 qui comptaient 15 femmes soit 27% des 56 membres. L’augmentation du nombre des femmes au sein du gouvernement démontre une avancée significative dans la participation politique de la femme en RDC.
Quelles perspectives d’avenir pour la gente féminine Congolaise??
En ce mois de Mars plusieurs interrogations sur comment aider la femme sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo dans différents domaines et secteurs qui entourent sa vie entre autres culturel, économique, politique ,minier, éducationnel, sanitaire, professionnel, etc. Avec des nominations qui rassurent et assurent la gestion du pays. Comme tel est le cas de la banque centrale du Congo qui a en sa tête une femme ,la gouverneure, Marie-France Malangu Kabedi, qui a rassuré que la situation macroéconomique demeure stable malgré l’économie mondiale qui reste marquée par les effets négatifs de la russo-ukrainienne et cette stabilité promet une avancée dans l’avenir.
Dans le monde professionnel, une proposition de loi du député Tshikuma Eric pour la garantie de la femme Congolaise, femme porteuse de vies humaines. Une loi sur la modification de l’article 130 Alinéa 2 inspirée d’ailleurs par Derthy ekofo l’une des femmes qui se bat pour le droit et la justice de cet être cher qu’est la Femme. Cette modification visant à payer la totalité des rémunérations à la femme salariée étant en congé de maternité au lieu de 2/3 qu’elle percevait, c’est également sur les pas du président de la République Félix Tshisekedi qui s’est montré premier héros dans la masculinité positive prônant l’égalité de Sexe, l’égalité totale et globale l’a affirmé lors de sa rencontre avec les femmes Congolaises venant de partout en date du 8 mars 2023 à l’assemblée nationale.
Ces femmes réclamant le pouvoir de l’achat de la population et de la paix dans la partie Est du pays.
Plusieurs conférences se sont tenues dans la ville de Kinshasa et par ailleurs en province notamment dans l’ex- Katanga autour des questions liées à l’autonomisation de la femme, l’entrepreneuriat, le leadership féminin, la politique, l’armée, la lutte contres les violences conjugales et sexuelles à leurs égards dans le but d’améliorer la capacité de gérer la nation, ses potentialités pour un bel avenir.
Des sensibilisations en cette année électorale pour l’égalité de sexe au sein de la politique Congolaise, ces dernières visant à encourager les femmes à s’enrôler massivement et à postuler pour l’avancement de ce pays, étant donné que dans la société congolaise, la femme est considérée comme le pilier et le socle même de la famille. Elle a des nombreux rôles qui impliquent son attention et son sens de devoir et du donner.
Damany Mujinga et Maryse Boleli