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Coup dur pour les opérateurs économiques dont Kibali Goldmines : Trafic paralysé sur la RN1 suite à l’effondrement du pont Kibali

Le pont Kibali, jeté sur la rivière éponyme sur la Route Nationale numéro 26 (RN26) qui connecte la ville d’Isiro au territoire de Watsa et va jusqu’à Mambasa, a cédé dimanche dans la soirée au passage d’un camion surchargé malgré l’interdiction des autorités provinciales depuis l’année dernière pour les camions poids-lourds de plus de 10 roues.

Début juin 2023, une équipe des reporters venus de Kinshasa dont celui de Géopolis (Ndlr : Dieudonné Buanali) sont passés sur ce pont pour rejoindre le parc national de Garamba, situé juste à vol d’oiseau de Kibali Goldmines, la joint-venture entre Barrick Gold Corporation (Actionnaire-gérant avec 45% des parts), Anglo Gold Ashanti (45% des parts également) et la para-publique Sokimo (10%), pour assister à l’arrivée d’un troupeau de 16 rhinocéros blancs venus de la lointaine Afrique du Sud via l’aérodrome de Doko dans le cadre d’un vaste projet de réintroduction piloté par le tandem Barrick et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICNN) afin de booster l’éco-tourisme dans le parc. Aujourd’hui, le pont Kibali jeté sur la rivière éponyme à la sortie de la cité minière de Durba, dans la province du Haut-Uélé, au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), a cédé dimanche autour de 19 heures locales (17h00 GMT), sous le poids d’un engin lourd chargé de bois en provenance de Watsa pour l’Ouganda.

Première conséquence directe de cette triste situation, le trafic entre Durba et Watsa est coupé. Aujourd’hui, avec l’effondrement de ce pont, la vie devient de plus en plus difficile pour les habitants de ces deux grandes agglomérations, voire même dans toute la province minière du Haut-Uélé. Le Vice-coordonnateur provincial de la société civile du Haut-Uélé, Leonard Mamboko, qui a lancé un cri de détresse auprès du Gouvernement central, craint que la perturbation du trafic entre le territoire de Watsa et Durba ne puisse créer la hausse des prix des produits de première nécessité dans plusieurs régions. A l’en croire, ce pont était menacé d’effondrement alors qu’il était la principale voie d’approvisionnement de diverses marchandises dans la province du Haut-Uélé.

D’après les habitants de cette province, la destruction de ce pont qui ne possédait pas de signalisation routière sur la limitation du tonnage s’est faite suite au passage incessant des véhicules poids-lourds surchargés. Avec l’espoir que leur cri n’est pas tombé dans les oreilles des sourds et que l’Office des routes (O.R.) se mettra très vite au réveil pour remplacement de cet ouvrage d’art d’intérêt général.

Dieudonné Buanali

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