ACTUALITE

Dans le cadre du programme de la facilité élargie de crédit avec la RDC : Le FMI annonce un décaissement immédiat de 202,1 millions USD

La République Démocratique du Congo va bénéficier d’un décaissement immédiat d’environ 202,1 millions USD du Fonds Monétaire International. Ce qui porte le décaissement total à ce jour à environ 1219,1 millions USD (à 914,8 millions de DTS). Voilà ce que renseigne un communiqué de presse de cette institution de Bretton Woods parvenu à notre rédaction. Selon ce communiqué numéro 23/453 rendu public ce 14 décembre 2023, ce Fonds va soutenir les besoins de la balance des paiements. Il faut donc souligner que c’est l’achèvement de la cinquième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) la RDC qui permet ce décaissement immédiat de 202,1 millions USD équivalent à 152, 3 millions de DTS. Cette décision est aussi surtout en faveur des réserves internationales, afin de poursuivre la constitution des réserves internationales.

D’après ce communiqué, les progrès réalisés dans le cadre du programme FEC ont été globalement satisfaisants. Tous les critères de réalisation (CR) à fin juin 2023 ont été respectés sauf un, mais le CR sur le solde budgétaire intérieur n’a pas été atteint en raison de la sous-performance des recettes du gouvernement central et d’ajustements insuffisants des dépenses. Aussi, le CR continu sur l’introduction de nouvelles pratiques de change multiples n’a pas non plus été respecté.

Par ailleurs, tous les objectifs indicatifs (OI) à fin juin 2023 ont été atteints, sauf deux : celui lié au plancher des dépenses sociales et celui lié au plancher des recettes du gouvernement central. Les réformes structurelles avancent, bien qu’à un rythme plus lent : sur les neuf repères structurels, six ont été atteints, deux ont été mis en œuvre avec des retards, et le dernier concernant la recapitalisation de la banque centrale a été partiellement atteint et reporté.

Toutefois, « La croissance de la République démocratique du Congo reste résiliente malgré les chocs négatifs des termes de l’échange et la crise sécuritaire et humanitaire liée au conflit armé dans l’est. Malgré les efforts de la Banque centrale du Congo (BCC) pour freiner l’inflation, la dépréciation et les pressions inflationnistes persistent. Malgré ces difficultés, la performance au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) reste globalement satisfaisant », a déclaré, à la conclusion du Conseil d’administration, Kenji Okamura, Directeur général adjoint et Président par intérim.

Selon sa déclaration, les risques sont fortement orientés à la baisse même si les perspectives de croissance restent favorables pour 2023 et 2024. Et c’est en raison de la poursuite des combats dans l’est du pays, des mécontentements potentiels par rapport au processus électoral et des chocs défavorables des termes de l’échange.

La résilience de l’économie congolaise

Reflétant les prochaines élections générales du 20 décembre, 2023 et le conflit en cours dans l’est de la RDC, la situation socio-politique et sécuritaire est de plus en plus complexe. Malgré ce contexte, l’économie demeure résiliente, avec une croissance du PIB réel projetée à 6,2 % en 2023, soutenue par un secteur extractif toujours dynamique malgré les chocs négatifs des termes de l’échange. La forte dépréciation du franc congolais a eu un impact sur l’inflation, qui a atteint 23,3 % en glissement annuel en juillet 2023, avant de diminuer modérément à la suite des mesures prises par la Banque centrale du Congo (BCC).

Le déficit du compte courant reste élevé, en raison de la détérioration des termes de l’échange et de l’augmentation plus importante que prévue des importations. L’accumulation de réserves internationales a ralenti en raison d’un manque à gagner de recettes minières libellées en dollars et des interventions effectuées par la BCC pour parer les pressions à la dépréciation du taux de change.

Étant donné un espace budgétaire limité en raison de la sous-performance des recettes, les dépenses ont été réorientées vers la sécurité et les élections au détriment du règlement des arriérés, et le déficit fiscal intérieur de 2023 est projeté à 0,8 % du PIB. La politique budgétaire se concentrera sur la mobilisation des recettes et sera soutenue par des progrès dans les réformes de la gestion des finances publiques et des investissements.

Djodjo Mulamba

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top