Depuis la dernière dépréciation de la monnaie nationale, le Franc congolais, face aux devises étrangères dont le dollar américain, les prix des biens de première nécessité ont pris de l’ascenseur dans les différents marchés de la ville de Kinshasa. C’est le cas notamment de l’eau minérale vendue en bouteille plastique. Le prix de cette denrée rare est passé de 500 à 600 francs Congolais pour une bouteille de 750 millilitres. Celle de 1, 5 litres est passée de 1000 à 1200 Francs congolais, soit une augmentation de 20%. Enfin, celle de 5 litres a vu son prix passer de 3000 à 4000 Francs congolais, soit une augmentation de 33%. Selon le constat fait par les reporters de Géopolis Hebdo, ce mardi 14 mars 2023, dans les grandes surfaces communément appelées supermarchés situées dans la commune de la Gombe, les prix sont restés inchangés. Alors pourquoi cette différence ? Réponse dans cette enquête de la rédaction.
» Ce sont les fabricants d’eau minérale et commerçants asiatiques dont les indiens qui sont à la base de cette hausse. Nous achetons maintenant de l’eau en bouteille de 750 millilitres à 500 Francs congolais pour la revendre à 600 Francs congolais. Est-ce normal dans un pays où le bon Dieu nous a doté généreusement et gracieusement de nombreux cours d’eau ? » S’est interrogé un jeune vendeur ambulant d’eau minérale rencontré sur le boulevard du 30 juin. A un autre de délier sa langue.
» Le prix d’un paquet de douze (12) bouteilles d’eau de marque Swista revenait auparavant à 5000 Francs congolais. Avec la dépréciation monétaire, nous l’achetons maintenant à 5500 francs Congolais. Si nous les vendons à 500 Francs congolais, nous allons rien gagné. Nous vendons au prix de 600 francs congolais pour gagner ne fût-ce que 100 Francs », a déclaré dans l’anonymat un vendeur ambulant de l’eau minérale rencontré sur le parking des galeries présidentielles ».
En plus de cette difficulté de se procurer une bouteille d’eau fraîche ou tiède pendant cette période de forte chaleur, s’ajoute celle de la rareté des petites coupures pour l’échange dont celles de 50, 100 et 200 Francs congolais. Avec le risque de voir cette petite quantité d’eau potable vendue à 1000 Francs congolais demain faute d’échange. La balle est maintenant dans le camp du ministère de l’économie, lui qui en charge la politique nationale des prix. Sinon, ce produit deviendra dans peu de temps un luxe pour certaines catégories de la population dont les petits enfants et gagne-petits.
Benjamine Mobuniani
