Le 20 décembre 2023 a finalement été vécu en République Démocratique du Congo pas comme un jour de déflagration comme beaucoup le craignaient mais plus comme un jour de défis sur notre capacité en tant que Nation de mener un processus éreintant mais nécessaire pour une requalification des conditions générales de vie. Il n’y a pas meilleure occasion de comprendre et d’illustrer la confusion qui naît du débat nourri par les différents angles de perception de cette réalité. Deux postures sont observées depuis la tenue de ces scrutins, la première est celle des organisateurs qui estiment que l’essentiel a été fait, à savoir : le respect du délai constitutionnel et la tenue de ce scrutin malgré les imperfections qui sont inhérentes à toute organisation.
A ce groupe d’organisateurs, il s’est ajouté des électeurs qui fonctionnent sur la loi du grand nombre et qui pensent que les dérapages tout en étant interpellateurs ne modifient pas le succès de ce processus dont le grand défi était de se tenir. De l’autre côté, il y a les puristes, ceux qui estiment que tout dérapage entache substantiellement la crédibilité du processus. Ils avaient déjà formulé le désir de voir un report se décider et aujourd’hui, les irrégularités observées sont la preuve de leur raisonnement antérieur.
Voilà les deux routes antagonistes qui se disputent l’actualité et la faveur des masses populaires. Comment arriver dans ces conditions à faire accepter les résultats du scrutin ? Comment conserver l’unité de pensée au sein des populations si des messages de confrontation sont véhiculés par les uns et les autres ? C’est ici l’importance de l’intervention des forces sociales pour la paix afin de préserver le pays de cette crise post électorale qui risque d’être l’occasion des ennemis de fragiliser la force de la Nation.
Le Temps est venu qu’un minimum de consensus soit trouvé entre les leaders, parties prenantes à ces élections afin de préserver l’essentiel de la Nation.
Adam Mwena Manda
