securité

Est de la RDC : Force régionale, clap de fin début décembre

La force régionale d’Afrique de l’Est devra quitter la RDC à partir du 8 décembre prochain, à la fin de son mandat. C’est le vœu du gouvernement Congolais. Selon le ministre de la Communication Patrick Muyaya, le message de la RDC Congo sur le sort de la force régionale a été transmis déjà aux dirigeants de la région d’Afrique de l’Est par le Vice-premier ministre de la défense Jean-Pierre Bemba, à l’occasion de la réunion extraordinaire du Conseil sectoriel de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) sur la coopération en affaires de défense, qui s’est tenue à Arusha, en Tanzanie.

« Le message est clair : la force régionale de l’EAC doit quitter la République Démocratique du Congo d’ici le 8 décembre, tel que convenu, parce qu’elle n’a pas été en mesure de résoudre le problème, notamment celui du M23, qui bloque depuis deux mois le processus de pré-cantonnement, conformément aux accords signés à Luanda. C’est le message qu’il a porté. Il y aura sûrement une réunion des chefs d’État par la suite, qui devra statuer sur l’incapacité de la force régionale à résoudre cette question, et des mesures seront prises », a expliqué Patrick Muyaya lors d’une conférence de presse tenue lundi 9 octobre dans la soirée à Kinshasa.

Les autorités Congolaises, à commencer par le président Félix Tshisekedi ont souvent décrié « le manque d’efficacité de la force régionale » face aux rebelles de l’Est du Congo, principalement le M23 qui ont repris les armes en 2021, exigeant le gouvernement Congolais à ouvrir « un dialogue direct » avec eux. Actuellement, le gouvernement accuse le M23, sous le regard complaisant de la force régionale, de bloquer le processus de pré-cantonnement en maintenant le contrôle de points de communication stratégiques dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, au Nord-Kivu, en violation de la feuille de route signé à Luanda dans la recherche de la paix.

La force régionale devra donc entamer son retrait de la RDC, un peu plus d’une année après son déploiement. En décembre de cette année, la force des Nations Unies déployée en RDC depuis 24 ans devra aussi entamer son « retrait progressif » du Congo. Au Nord- Kivu, plusieurs organisations de la société civile ont organisé des marches pour exiger la Monusco et la force régionale d’Afrique de l’Est de partir de la RDC. Malgré les différentes protestations, et malgré un désaveu public que le président Félix Tshisekedi avait exprimé à propos du manque d’efficacité de la force régionale d’Afrique de l’Est, les leaders de la région ont réussi, ensemble avec les officiels de la RDC, de maintenir l’EACRF au Congo. En septembre de cette année, le mandat de la force régionale avait été prolongé de 3 mois.
Les autorités Congolaises se montrent néanmoins satisfaits des troupes Burundaises, déployées en RDC, toujours dans le cadre de cette force régionale. Le M 23 quant à lui critique le contingent Burundais, l’accusant de laisser le terrain aux groupes d’autodéfense pour qu’ils attaquent les positions des rebelles.

Actuellement, l’armée Congolaise affirme respecter le cessez-le-feu mis en place depuis le début du mois de mars 2023. Sur le théâtre des opérations, les combats sont quasi-quotidiens dans certains territoires du Nord-Kivu, notamment le Masisi, le Nyirangongo et le Rutshuru. Le groupe d’autodéfense Wazalendo se bat avec les rebelles du M23. Et selon les informations, les patriotes Wazalendo ont largement pris le dessus sur les rebelles qui battent en retraite et commettent au passage des exactions sur des civils.

Patrick Ilunga

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top