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Face à la position trouble des puissances occidentales : Le ras-le-bol des congolais

Des centaines de personnes se sont rassemblées spontanément à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), samedi 10 février 2024 pour dénoncer ce qu’ils qualifient de double jeu des partenaires de la RDC concernant la guerre qui oppose l’armée congolaise et le groupe terroriste du M23 soutenu et téléguidé par le Rwanda. Il s’agit des États-Unis, de la France, de la Belgique et de la Pologne.

Face aux atrocités qui gangrènent l’Est de la RDC, la population congolaise ne reste pas muette. Samedi 10 février denrier, des centaines des manifestants étaient dans les rues (Boulevard du 30 juin) de Kinshasa pour dénoncer la complicité de certains pays dans le génocide qui s’opère dans la partie orientale de la RDC. Ils ont exigé le départ des États-Unis de la RDC qui seraient, selon eux, à la base de ces massacres et devraient donc quitter le sol congolais.

« Pour l’Est de la RDC, nous allons mourrir ! »

Dans la capitale congolaise, le rassemblement se tenait près de l’ambassade des États-Unis. Des Calicots en mains marqués par des messages de soutien à l’Est de la RDC, des routes barricadées et des pneus brûlés, les kinois se sont dit être fatigués de la complicité de la communauté internationale. « Pour l’Est de la RDC, nous allons mourrir ! », pouvait-on notamment lire sur la pancarte d’un manifestant.

Malgré la forte présence policière qui empêchait ces manifestants à atteindre l’ambassade des États-Unis situé à quelques mètres du boulevard du 30 juin, un memo a été déposé à l’ambassade américaine. Les forces de l’ordre sont restés profesionnels en laissant les manifestants exprimés leur ras-le-bol.

« Plus de 6 millions de morts au Congo ! »

Face à la recrudescence des attaques des rebelles du M23 et d’autres groupes armés à l’Est de la RDC, la population congolaise ne cesse de multiplier des revendications pour exiger le départ notamment de la France, des États-Unis et plusieurs autres institutions qui joueraient double jeu avec la RDC. « Les États-Unis ont fait partir tous nos heros pour qu’ils continuent à nous asservir. Les États-Unis doivent partir et nous laisser ! », argue un manifestant.

Selon des sources concordantes, le M23 est aujourd’hui responsable de la mort de milliers de civils congolais dans la province du Nord-Kivu. Les victimes sont exécutés généralement et arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches. « Jusqu’à quand nous allons continuer à compter de morts dans notre pays. Aujourd’hui , nous avons plus de 6 millions de morts ! », un autre manifestant.

Condamnation des actes de violence

Les manifestations du samedi 11 février ont énormément fait réagir les congolais et les institutions internationales le même jour, si bien que les autorités du pays ont pris part à une réunion d’urgence convoqué par le vice-ministre de l’intérieur. Le Gouvernement de la RDC a condamné les actes de violence perpétrés ce samedi 10 février à Kinshasa contre certaines chancelleries et le personnel de la MONUSCO et appelle la population au calme.

De son côté, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, « condamne fermement » la série d’attaques visant le personnel de la MONUSCO à Kinshasa ce samedi 10 février. Elle a rappelé, sur son compte X, que plusieurs véhicules de la MONUSCO ont été incendiés. « Affaiblir la MONUSCO, c’est renforcer les forces négatives qu’elle combat avec ses partenaires congolais (FARDC, PNC)», a-t-elle souligné.

Djodjo Mulamba

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