Avec brio, Julien Paluku, ministre de l’industrie, a expliqué aux investisseurs réunis au centre financier le vrai Congo, celui des opportunités d’affaires, du vrai win-win avec une stabilité politique de loin meilleure que certains pays du continent. Ancien gouverneur du Nord-Kivu (pendant 12 ans), Paluku a démontré qu’en réalité il ne faut pas se nourrir des idées reçues sur la RDC, surtout en ce qui concerne la corruption et la guerre. Car, la corruption est combattue au plus haut niveau, avec une détermination qui ne se dément pas et la guerre, qui ne touche qu’une toute petite partie du pays, ne peut en aucun cas, plomber les potentialités du Congo, pays au cœur de toutes les révolutions industrielles à venir…_*
Environ 200 (ou plus) investisseurs originaires de d’une quinzaine des pays du monde ont participé à l’ouverture de la quatrième édition de la tournée des investisseurs. La roadshow des investisseurs s’est ouvert en deux étapes. D’abord à Nairobi les 3 et 4 mars; puis à Kinshasa mardi 5 janvier. Les travaux vont se poursuivre dans la capitale Congolaise avant que les magnats du business n’aillent finir la prospection à Lubumbashi entre le 7 et le 9 mars.
Au cours de cette roadshow, les investisseurs auront l’occasion d’explorer les possibilités d’investissement dans la capitale de la RDC, Kinshasa, ainsi que dans la ville de Lubumbashi, au sud de la RDC.
Pour cette quatrième édition, les débats se sont tenus autour du thème « développer les réseaux d’entreprises et favoriser les opportunités de commerce et d’investissement en RDC et à partir de la RDC ». Pour approfondir ce thème, des banquiers, des hommes d’affaires, des décideurs politiques ont déployé des analyses. Le ministre de l’industrie Julien Paluku a été présent, fournissant des explications aux investisseurs qui s’intéressent à la RDC.
La tournée des investisseurs en RDC, édition 2024 s’appuie sur les succès des missions commerciales précédentes, telles que les missions Kenya-RDC, États-Unis-Tanzanie, Singapour-Kenya, Inde-Kenya, Afrique du Sud-Kenya et États-Unis-Tanzanie-Kenya en 2021, 2022 et 2023 respectivement.
Au cours des travaux de mardi 5 mars à Kinshasa, dans le centre financier qui sort à peine de terre, le ministre Congolais de l’Industrie a d’abord expliqué que, loin de la perception que les gens se font de loin, le Congo est « un pays stable politiquement », étant parvenu à son quatrième cycle électoral et où il n’y a pas de dictature », et que la guerre n’est qu’un trompe-l’œil, d’autant plus qu’elle sévit sur des pans qui ne représentent qu’une infime partie du Congo ». La guerre, oui elle est bien là, mais les 26 provinces du pays représentent toutes, des destinations qui offrent des opportunités.
Pour Julien Paluku, même la réputation ou l’image de pays corrompu est en train d’être remplacée par une gestion beaucoup plus saine, en témoigne le classement de l’indice de perception de la corruption où le Congo a gagné dix place. La RDC a enregistré une croissance et d’un développement constants au fil du temps. La RDC peut se targuer d’offrir un large éventail d’opportunités d’investissement, grâce à sa vaste population et à l’abondance de ses terres arables, 80 millions d’hectares des terres arables et 40 millions d’hectares des terres irriguables. « Notre gouvernement continue de mettre en œuvre des mesures visant à créer un environnement propice à l’investissement. Les secteurs clés propices à l’investissement sont l’agriculture, l’énergie, l’exploitation minière, les infrastructures et la mise en place d’un réseau ferroviaire pour améliorer la connectivité à travers le pays. Il est important de dissiper les idées fausses – la RDC n’est pas définie par un conflit ; c’est plutôt un pays débordant de potentiel et d’opportunités. Je vous invite à vous joindre à nous pour découvrir et exploiter les nombreuses possibilités qui s’offrent à la RDC », a-t-il déclaré.
Les propos du ministre ont été soutenus par Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale. Ce haut fonctionnaire a affirmé que le Congo est la meilleure destination pour les investisseurs qui recherchent de belles opportunités.
« En examinant le paysage économique de la RDC, il est évident que nous assistons à l’une des croissances les plus remarquables de l’Afrique subsaharienne. La RDC, caractérisée par sa vaste étendue et son expansion économique rapide, est un phare pour la région. La clé pour libérer tout le potentiel de cette économie en croissance réside dans la diversification. Que ce soit par le développement de ses riches ressources minières, l’exploitation de ses terres agricoles fertiles ou la création de chaînes de valeur à haute valeur ajoutée, la diversification sera sans aucun doute la voie à suivre pour la prospérité économique de la RDC.
La Banque mondiale, en réponse à l’appel à l’aide du gouvernement de la RDC, s’est engagée à soutenir le développement structurel de l’économie par le biais d’une planification stratégique des investissements, a déclaré : « Nos domaines d’intervention comprennent la garantie de l’accès à l’électricité pour tous les citoyens, le renforcement du développement des infrastructures, la stimulation de la croissance dans le secteur minier et la catalyse des chaînes de valeur régionales grâce à la création de zones économiques spéciales ».
Depuis quelques mois, la RDC a mis en œuvre la politique de développement des zones économiques spéciales lesquelles offrent des facilités fiscales aux investisseurs. Romain Daniel qui a représenté l’entreprise Arise IIP, constructeur de ces zones économiques spéciales, a expliqué tous les bénéfices il y a à investir dans ces espaces.
« La RDC ne représente pas seulement une destination attrayante pour les investissements aujourd’hui, mais elle est également très prometteuse pour l’avenir. C’est un endroit où les opportunités abondent, et nous invitons les investisseurs à saisir l’occasion et à participer à l’élaboration de la trajectoire de cette économie dynamique », a noté Albert Zeufack.
Les uns et les autres ont reconnu le dynamisme de l’économie Congolaise qui ne demande qu’à être soutenu par des initiatives d’investissement.
Célestin Mukeba, directeur (pays)de la banque Equity BCDC, Isaac Macharia directeur général de cette banque et James Mwangi, président du conseil d’administration ont été du même avis:
« Cette tournée (roadshow 2024) de présentation offre une occasion unique de s’engager directement sur ces marchés et de nouer des relations avec les principales parties prenantes ».
Patrick Ilunga
