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Grands Lacs sécurité : La force régionale devrait rester au Congo après le 8 septembre

A Kinshasa lundi, recevant Evariste Ndayishimiye, président du Burundi et président en exercice de la communauté d’Afrique de l’Est, Félix Tshisekedi semblait moins virulent sur la force régionale d’Afrique de l’est ( EACRF). Le chef de l’État n’a pas expressément parlé de la fin du mandat de l’EACRF, qui doit normalement intervenir début septembre. Tout porte à croire que le mandat de l’EACRF en RDC sera prolongé après le 8 septembre.

Le chef de l’État Congolais estime que cette fois-ci, les réunions commencent à être fermes pour passer un message aux rebelles du M 23. « Il est vrai que il y a quelques temps, j’avais manifesté un certain agacement vis-à-vis du comportement de la force régionale d’Afrique de l’Est, mais depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et il y a eu beaucoup des réunions, la dernière fut celle à laquelle notre Vice-premier ministre en charge de la Défense, Jean-Pierre Bemba a participé (du 24 août avec les ministres des défenses de la région à Nairobi) qui a été beaucoup plus corsées. Cette réunion a été beaucoup plus corsée, dans le respect des termes des accords obtenus via le processus de Nairobi qui est enrichi par la feuille de route de Luanda ».

Les deux processus cités par le président Félix Tshisekedi sont des pourparlers pilotés par les chefs d’État de la région pour imposer aux parties prenantes au conflit Congolais à observer un cessez-le-feu le feu, pour ensuite amorcer le chemin de la paix.

Pour le président Congolais, actuellement c’est le temps d’observation, « parce qu’il y a des décisions qui ont été prises et ces décisions sont d’application immédiate. Il s’agit d’engager le M 23 à respecter le les termes de ces processus », a dit Félix Tshisekedi. Le président Evariste Ndayishimiye a annoncé « pour bientôt » un sommet au cours duquel la question congolaise sera examinée par les leaders de la région. Le président Congolais a affirmé que lors du sommet à venir, la RDC s’exprimera sur base du constat qui sera fait, à savoir: si le M 23 va finalement accéder à aller en cantonnement.

Le gouvernement Congolais a toujours considéré que depuis le mois de mars de cette année, le M 23 ne s’est pas vraiment retiré des zones conquises, même s’il n’y a pas eu des combats avec l’armée Congolaise depuis bientôt six mois. A Kinshasa, dans le communiqué conjoint final signé par la RDC et le Burundi, les deux chefs d’État ont déclaré qu’ils « constatent et déplorent le fait que le M 23 n’a pas la volonté de se désengager et d’aller dans les centres de cantonnement ». Ndayishimiye et Tshisekedi « ont lancé un appel à la région de prendre ses responsabilités pour contraindre le M 23 à aller dans le cantonnement ».

Si le président Congolais s’est montré moins véhément par rapport à l’EACRF, il continue néanmoins à déplorer « le laxisme » dont fait preuve les contingents du bloc de l’Est, hormis les troupes Burundaise qui sont plus actives au Kivu, selon lui. « Nous demandons à ce que l’EACRF soit plus active, à l’image du contingent Burundais, parce que, à certains endroits, nous continuons d’observer un laxisme de la part des autres contingents qui autorisent la perception des taxes par le M 23, ce qui est totalement illégal et inacceptable ».

Projet intégrateur

Les présidents Tshisekedi et Ndayishimiye ont affirmé que hormis les questions de défense et de sécurité pour les lesquelles ils ont engagé leurs deux pays à collaborer davantage, le but de la visite du chef de l’État Burundais en RDC était aussi pour renforcer les liens de coopération, d’amitié et de fraternité aussi dans le domaine du commerce, de l’industrie et des infrastructures. Ils ont convenu d’accélérer un projet intégrateur, à savoir, la construction d’un pont qui reliera la province Burundaise de Tsibitoke et celle du Sud-Kivu en RDC. Un chemin de fer devra également entre construit, reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Les projets d’infrastructures devraient concerner aussi une route qui doit relier Bujumbura à Uvira, puis Bukavu. Dans le domaine commercial, les deux présidents ont convenu par leur deux pays, des agences bancaires Burundaises et Congolaises.

Patrick Ilunga

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