La Régie des voies fluviale (RVF) annonce la baisse des eaux du fleuve Congo qui doit se constater inexorablement à partir de ce lundi 15 janvier 2024. C’est Cedrick Ntsumbu, directeur technique de cette structure étatique qui l’a annoncé à l’Agence congolaise de presse en début de ce weekend.
Selon cet agent public de l’Etat, « les effets de cette décrue seront constatés dans les jours à venir. La montée des eaux qui avait atteint 6, 20 mètres est aujourd’hui à 6,19 mètres et son impact visible sera constaté à partir du 15 janvier 2024, » a-t-il déclaré au media public.
Le gouvernement appelé à prendre en charge les sinistrés
Lors de la 121e réunion du Conseil des ministres tenue en présentiel ce vendredi 12 janvier, le président de la République Félix Tshisekedi s’est dit, dans sa communication, préoccupé par les inondations qui s’observent dans le pays et ses conséquences dans la vies des populations sinistrées des suites de cette montée des eaux.
Il a dénombré à cette occasion une dizaine de provinces touchées par ce phénomène de crue exceptionnelle des eaux et ses affluents. Il s’agit de Kinshasa, Tshopo, lMongala, Equateur, Kongo central, Mai-Ndombe, Sud et Nord Ubangi, Kasaï, Kasaï central, Sud-Kivu Lomami, Tshuapa et Kwilu, qui ont des pans importants des espaces sous les eaux du fleuve.
Dans la capitale congolaise c’est encore grave, car dans certains quartiers des communes de Ngaliema, Barumbu, Limete, Masina et autres, ce sont les pirogues qui sont utilisés comme moyens de traversée, moyennant quelques billets de banque.
En effet le président de la République a déploré que cette situation cause d’innombrables sinistres et drames, entre autres « des pertes en vies humaines, des champs dévastés, des routes coupées, des maisons inondées, des glissements des terrains ou encore des écoulements des murs, qui viennent s’ajouter au lourd bilan humain et matériel tiré de ces épisodes pluvieux vécus au cours de ces derniers mois, » a déclaré le Ministre de la Communication et média Patrick Muyaya relayant Félix Tshisekedi qui n’a pas avancé de bilan assorti des statistiques.
Le Président Tshisekedi a reconnu qu’il y a nécessité de répondre à l’urgence provoquée par ces crues. C’est ainsi qu’il a invité le gouvernement à agir de manière globale. « Le goouvernement, sous la supervision du premier ministre, a été invité à prendre toutes les mesures qui s’impose pour garantir une prise en charge holistique des populations sinistrées et assurer en même temps une veille pour prévenir la possible apparition des foyers épidémiques dans les zones touchées, » a indiqué en sus le porte-parole du gouvernement.
Toutefois, le chef de l’Etat a rassuré aussi parlé de la décrue progressive des ces eaux, qui selon lui a déjà commencé. Une baisse des eaux qui pourrait prendre du temps avant de redevenir dans un état normal, rassure-t-il. Il a aussi laissé entendre que cette situation est due aux effets du dérèglement climatique d’un côté, mais aussi à la vétusté des infrastructures publiques de l’autre.
En date du 28 janvier, la Régie des voies fluviales (RVF) alertait sur cette montée exceptionnelle des eaux. Selon cette structure publique qui prevenait les dirigeants à prendre des mesures idoines, « ces inondations menacent les activités économiques et les populations riveraines. Elles exposent également la population aux pertes en vies humaines et aux maladies d’origines hydriques », pouvait-on lire.
Cette décrue qui commence est un ouf de soulagement pour les populations victimes des inondations dont les uns ont procédé à des déménagements, d’autres n’ayant pas des moyens et lieux de réfuges passent la nuit à la belle étoile. Il y a également le fait que ces sinistrés qui cohabitent avec ces eaux se confondant avec des tas de déchets de toute nature, courent des risques sérieux des maladie Hydriques.
Fiston Oleko
