Politique

A cœur ouvert avec Delly Sessanga

Dans un face à face sans complaisance le président de Envol sans doute anticipant sur les inévitables attaques du fait de ses ambitions a voulu tordre le coup à la perception orientée de ses postures en clarifiant sa démarche politique et en indiquant à l’occasion les thématiques que véhiculent les enjeux actuels. Candidat à la fois à l’élection législative et l’élection présidentielle, cet acteur politique majeur congolais reste convaincu qu’il peut gagner la bataille électorale non pas par l’argent mais par les idées. Delly Sessanga n’est pas favorable à une transition politique mais reste ouvert à un dialogue qui selon lui demeure un processus permanent dans une nation démocratique comme la nôtre. Delly Sessanga considère que le pouvoir en place a failli dans sa mission de répondre aux attentes du peuple. Face à cette situation, il propose et soutient son projet de la refondation de l’Etat congolais. Son ambition n’est pas personnelle mais elle vise à offrir aux congolais les possibilités de bâtir un pays fort, puissant et prospère. Veuillez lire dans les lignes qui suivent l’intégralité de cette interview.
 
Geopolishebdo (GH) : Je suis ici pour m’enquérir et comprendre votre démarche. Candidat à l’élection présidentielle et on voit que vous êtes aussi candidat à l’élection à la députation nationale. C’est votre droit et même temps ça devient comme un contre-sens pour quelqu’un qui veut diriger le pays et se donne les moyens pour ne pas sortir de la politique. Comment expliquez vous cette impression ?

Delly Sesanga (DS) : Mon engagement autour de ce projet de porter la Refondation du Congo depuis le sommet de l’Etat est une conviction de fond de très longue date. Il est arrivé à maturité au point que j’ai considéré qu’il était temps pour notre pays de s’offrir  cette opportunité de se rassembler autour d’une ambition fédératrice, qui propose une alternative crédible et cohérente aux démarches politiciennes dont chacun voit bien qu’elles sont inaptes à conduire pour le bénéfice de tous la destinée de notre nation . Cette conviction est donc totale et entière pour l’élection à venir. Il n’en demeure pas moins qu’en l’état actuel de notre vie politique et du processus électoral en cours, je n’ai pas la certitude que cette élection reflètera la libre expression de la volonté des électeurs congolais.

Par ailleurs, notamment au vu de mes positions passées, des convictions que j’ai défendu au cours de mes mandats précédents, mon parti a estimé qu’il était nécessaire que le cas échéant, ma voix puisse toujours retentir au sein de l’Assemblée Nationale, afin de défendre nos valeurs et nos projets. Nous sommes en effet convaincus que notre projet de Refondation du Congo que j’incarne est trop déterminant pour l’avenir de notre pays qu’il ne peut  courir le risque d’être absent du cadre institutionnel.  Mais notre ambition est évidemment de pouvoir le mettre en œuvre à travers la Présidence de la République. Aussi, nous avons fini la deuxième phase de la tournée a l intérieur du pays et nous allons entamer la troisième phase pour nous expliquer au quotidien avec les congolais dans toutes les provinces. Il n’y a donc aucun doute sur cet engagement.

GH :Mais soyez un peu plus clair quand vous dites que votre parti  a demandé d’être aussi utile au niveau de l’élection législative. Ça veut dire exactement quoi ?

DS : Vous savez que nous avons une loi électorale pour laquelle nous avions demandé qu’on puisse supprimer le seuil de représentativité au niveau national. Aussi, nous avons estimé qu’il était important que tous ceux, membres du parti qui sont en mesure de concourir et contribuer à la constitution de seuil, devraient le faire. En tant que Président et membre du parti, il était donc évident que je devais également m’impliquer pour que le parti puisse avoir dans la prochaine Assemblée une représentativité nécessaire pour mener des réformes et défendre le projet que nous portons.

GH : En ce qui vous concerne, il n’y a pas de contradiction dans l’ambition et la projection ?
DS : Il n’y en a aucune. Au contraire, nous sommes dans la complémentarité, compte tenu du contexte électoral de notre pays

GH : Alors, si vous êtes confirmé comme candidat à l’élection présidentielle comment ferez-vous pour mener la campagne  dans le pays et en même temps dans votre circonscription à Luiza ?

GH : Vous savez qu’avant les dépôts de candidature , beaucoup pensaient que nous ne serions pas en mesure d’atteindre le seuil de recevabilité qui est de 60% de siège en compétition et ainsi, se conformer au seuil de représentativité que prévoit la loi électorale. Mais je constate que nous avons dépassé ces premiers écueils puisque nos adversaires viennent désormais commenter nos mécanismes internes de fonctionnement, comme si c’était la priorité politique et que des enjeux plus graves n’appelaient pas à une concentration de tous les instants. La réalité c’est que nous avons un parti que nous sommes en train de structurer pour aider le peuple congolais à se construire un véritable avenir et sortir du marasme quotidien dans lequel le pouvoir actuel le maintient. Envol est représenté aujourd’hui dans 25 provinces dans le pays sur les 26, ce qui est donc la marque d’un vrai soutien et d’une vraie envie de changement. Le parti va porter nos candidatures et faire le travail. Le véritable enjeu ici est donc de rassembler tous les congolais où qu’il soit dans le projet de la Refondation du Congo.

GH : Vous êtes en association momentanée encore peut-être où définitive. On n’en sait rien encore. Vous êtes donc avec Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Martin Fayulu. Et on voit aussi le Docteur Denis Mukwege. Quel bilan pouvez-vous faire de cette association ? Parce que dans l’opinion, on dit que ça n’a pas donné le fruit votre espérance.

DS : Non. Au contraire, cette association a toujours mis en avant les écueils de ce processus électoral. Celui-ci ne correspond pas à notre vision de ce qu’il devrait être. Vous savez que comme G13 à l’époque nous avions conduit un certain nombre d’initiatives pour trouver un consensus minimum qui est nécessaire à la conduite d’un processus démocratique et apaisé. Nous n’y sommes pas parvenu du fait du rejet du projet par la majorité parlementaire actuelle. Ce n’est pas pour autant que l’on ne doit pas continuer à fournir cet effort. Je crois que les revendications et les problèmes que nous soulevons aujourd’hui par rapport à ce processus électoral restent complément d’actualité. De ce point de vue, on ne peut pas encore tirer la conclusion que ça n’a pas marché. Bien au contraire, je sens dans les différents états-majors que cette question suscite de plus en plus une prise de conscience chez les uns et les autres.

GH : Est-ce que vous avez aussi l’ambition par cette association d’avoir un programme commun qui aboutirait à un candidat commun de l’opposition ou c’est juste une association pour la revendication sur le processus et que chacun a gardé ses ambitions, ses frontières et des moyens ?

DS : Quand vous regardez le premier communiqué que nous avons signé ensemble, il n’a jamais été question dans le cadre de celui-ci de constituer une coalition électorale. Il s’est agi  plutôt d’une coalition politique sur une revendication liés à la qualité du processus électoral et au besoin de pouvoir le renforcer pour avoir de bonnes élections. Au delà de tout ça, je ne pense pas qu’il y ait un jour où les candidats se soient rencontrés pour discuter de leurs projets respectifs.

GH : Pourtant, vous  savez bien qu’il est impossible de gagner ces élections sans une opposition unie ?

DS : Ce qui semblait impossible cesse de l’être lorsque quelqu’un le réalise. Je ferai le tour du Congo. Je suis dans cette phase de rencontres, d’échanges et de présentation de notre projet avec le peuple congolais. Et ce que je rencontre sur le terrain m’indique autre chose. Le rejet du régime est total. C’est une posture idéologique que de considérer qu’ en dehors de l’unité de l’opposition, le pouvoir sort gagnant. Ce qui est vrai est que la division de l’opposition favoriserait la fraude électorale parce que le rejet que je vois dans le pays ne laisse pas de marge à ce pouvoir d’espérer se maintenir dans une campagne qui serait ouverte, démocratique, libre et transparente. Donc si nous restons vigilants, je suis très confiant dans la capacité de notre peuple à faire le choix de la Refondation. Je suis par ailleurs plus préoccupé par la fatigue démocratique que je ressens  chez certains d’entre nous qui considèrent en fait que le processus électoral n’aboutira à rien en raison de sa faible qualité plutôt que par l’unité de l’opposition. Il nous faut mobiliser davantage les congolais. S’ils ont mobilisés, je crois que le changement que nous appelons de nos vœux aura toutes ses chances de l’emporter.

GH : Dans le cas où le rejet serait total selon vos propos, les voix seront partagées entre 5 ou 7 candidats de l’opposition. Alors, vous pensez que ces voix partagées, l’un d’entre vous va gagner sur les autres et sur le pouvoir ?

DS : Vous savez que cette approche d’une coalition qui serait obligatoire autour d’une candidature unique et commune de l’opposition, dans le contexte où nous nous trouvons aujourd’hui, procède plus de l’idéologie que de la situation réelle, et participe à mon avis à la désespérance politique de certains de nos compatriotes. Ce combat est un combat sur le bilan du pouvoir qui est très maigre. C’est aussi un combat sur l’intégrité de ce pouvoir qui n’a pas atteint les objectifs qu’il s’est assigné au début et qui n’en a pas tiré les enseignements. Ce sont les espérances qui sont déçues, des souffrances qui ont perduré. Ce combat c’est aussi celui des idées et des projets, face à un pouvoir à bout de souffle et manifestement à court de solutions. Sur ce terrain là, je ne vois donc pas où est-ce qu’il pourrait arriver en tête en dehors d’une abstention massive de la population. Une participation massive de la population assortie d’une campagne qui s’effectuerait dans des conditions d’ouverture et de liberté battrait ce pouvoir à plate de couture.

GH : Est-ce que c’est aussi idéologique le fait que vous avez décidé de ne rien voir de ce que le régime aurait pu faire ? Et c’est pour une idéologie de nihilisme de refuser de manière systématique de rien voir ?

GH : Je suis ouvert à un débat qui soit sérieux sur le bilan de ce pouvoir et de l’état réel dans lequel le pays tombe. Vous savez l’histoire montre que lorsque les pouvoirs sont dans la décadence, ils sombrent dans le déni. Très souvent quand je regarde le pouvoir qui s’autocélébre lui-même, on a l’impression que le déni tient lieu de bilan. Or en réalité quand vous rencontrer les congolais, les congolais souffrent, désespèrent. Les congolais ont des espérances qui ont été complètement déçu sur toute l’étendue du pays, dans toutes les provinces où nous avons circulé. Le vrai bilan, ce n’est pas la perception que l’on a mais c’est surtout la perception du peuple.

GH : Et ce peuple que l’opposition n’arrive pas à mobilier comme avant. Il y a quand-même certes une certaine différence ? On parle de l’opposition climatisée.

DS : Les époques ne se ressemblent pas mais la force du combat demeure. Il faut savoir que cette population qui s’est beaucoup mobilisé pour avoir un changement avait espéré qu’avec un pouvoir tenu par un parti politique qui a 37 ans de combat pour la démocratie et la justice dans notre pays, allait transformer les choses. Le fait que la population ait déchantée de voir ce pouvoir sombrer dans le même travers que ce qu’il avait combattu, est la source de son désespoir. Justement, la Refondation du Congo, notre projet, vise à donner au peuple congolais une nouvelle espérance en pensant et en procédant de manière différente de ce que nous avons vécu depuis 60 ans.

GH : Que dites-vous de ceux qui pensent que la mobilisation de Delly Sesanga trouve le fondement dans une série des frustrations personnelles et que d’une certaine manière il est opposant par manque d’avoir été au pouvoir ?

DS : Là c’est pour ceux qui ne me connaissent pas. Mais ceux qui me connaissent de longue date savent qu’ a 27 ans j’ai écris un livre : « une ambition pour le Zaïre ». Plusieurs années après, j’ai insisté à ce sujet avec un autre ouvrage :  « la voie du changement ». Ceux qui me connaissent savent donc que l’enracinement intellectuel, spirituel et l’engagement que nous portons est beaucoup plus ancien. Je ne suis pas un homme de frustration, je ne suis pas un homme de la réaction mais je suis un homme d’action. J’ai toujours pensé à ce en quoi  je crois et à ce que je veux pour ce pays. Et je crois que ce projet porté depuis des années est arrivé à maturité. . Je ne me suis pas investi en politique pour une aspiration personnelle mais pour celle de mon peuple.

GH : Quand on regarde l’enjeu actuel, la question fondamentale reste. Peut-on espérer aller aux élections en décembre. Évidemment, je n’attend pas que vous fassiez la recette opposition. J’attend ici que l’intellectuel et le patriote que vous êtes atteigne un peu ce niveau là par rapport un détachement idéologique. Peut-on aller concrètement aux élections en décembre si les choses que vous demandez sont régler ?

DS : Qu’est-ce que nous demandons déjà ? L’audit du fichier électoral. C’est moi qui ai fait la proposition lors de notre rencontre avec le bureau de Kadima. Vous pouvez continuer l’opération du processus électoral et procéder à l’audit du fichier. Puisqu’ils sont sûr que ce fichier est bon, cela pourrait nous amener à constater que les égarements et erreurs dans le fichier sont négligeables. Par conséquent, il n’y aurait rien à faire. Si l’on constate en revanche qu’il y a effectivement de gros problèmes, il faut alors qu’on les règle.. La deuxième exigence, c’est d’ordre institutionnel, pour rétablir la confiance entre les différents partis, le peuple et le pouvoir. Il faut donc laisser les camps au niveau de la CENI désigner les leurs. La volonté politique relève du Président de la république et de son camp politique d’accepter que la recomposition de la CENI se fasse dans le respect de la loi. La troisième chose, c’est de considérer que la cour constitutionnelle a été dévoyée dans son organisation depuis son premier changement jusqu’à aujourd’hui et qu’il s’agit d’une cour à laquelle beaucoup de congolais ne font pas confiance. Donc, nous devons adresser cette difficulté également.  Est-ce que ces problèmes ont une incidence sur le délai ? Peut-être. Mais est-ce que ce délai est un délai idéologique ou bien on se dit que pour avoir de bonnes élections cela peut amener à reconsidérer certains aspects techniques et politiques du processus électoral ? Je pense que quand on pose ce problème, on est ouvert à pouvoir discuter de tout cela. Mais en même temps, je n’ai pas apprécié la position du pouvoir qui  vise à donner de l’opposition l’image que nous ne serions pas prêts pour les élections. Nous avons démontré que nous l’étions et avons demandé à déposer nos candidatures. La balle est donc dans le camp de la majorité présidentielle.

GH : Mais il y en a un qui a dit qu’il ne va pas déposer.

DS : Il a pris une position. Je pense qu’il faut lui poser la question. Mais pour ce qui est de la position d’Envol, nous nous avons dit que nous allions déposer et nous avons déposé. Nous allons déposer pour tous les scrutins. Nous voulons démontrer à tous que nous sommes prêts pour la bataille électorale et en même nous disons que nous voulons de bonnes élections. Est-ce qu’on peut y parvenir ? Est-ce qu’il est encore possible d’en parler ? Je pense que oui. Car il n’est jamais trop tard pour parler du bien de son pays, pour consolider sa stabilité et pour créer les conditions d’un consensus et d’une vie politique apaisée à l’issue des élections.

GH : Etes-vous pour un dialogue ?

DS : Je ne l’appellerai pas dialogue. Le dialogue dans une démocratie devrait être un processus permanent. Nous appelons à une prise de responsabilité de ceux qui détiennent les capacités à résoudre les problématiques posées par le déroulement actuel du processus électoral. Cette prise de responsabilité, au regard des prescrits de notre constitution devra impliquer toutes les parties prenantes.
GH : Mais aujourd’hui, on parle d’une transition. Vous rencontrez les occidentaux notamment les ambassadeurs des pays de l’occident représentés ici en RDC. Ce qui est perçu un tout petit peu comme une forme d’ingérence dans les affaires internes du pays mais n’empêche qu’on ait remis en place la question d’une transition de deux ans. Avec pudeur, beaucoup de gens n’en parle pas avec espérance et d’autres sont choqués pour. Quelle votre lecture si nous allons en transition ?

DS : Ça fait plus de trois ans que je sillonne le pays d’abord avec Envol et ensuite avec le G13. Aujourd’hui, avec les candidats de l’opposition nous avons sensibilisé sur le fait que nous devions nous y prendre suffisamment tôt pour respecter l’horloge républicaine. Personne ne nous a écouté. Nous voilà au milieu de tout ça, on nous parle d’une transition. Moi, je ne suis pas favorable à une transition pour la simple raison qu’une transition politique dans notre pays est toujours une prime à l’ impunité, à l’irresponsabilité. Nous avons un problème que nous devons circonscrire par rapport aux opérations techniques en rapport au processus électoral que nous avons soulevé ainsi que la société civile. Est-ce qu’on peut entendre ces exigences ? Je pense que oui. Est-ce qu’il faut passer par la transition pour trouver la solution ? Je pense que non.

GH : On finira par un glissement ?

DS : Non. Cette époque doit être révolue.

GH : Techniquement parlant, je pense qu’il reste très peu de temps pour arriver en décembre.

DS : Vous savez que lorsqu’il y avait les deux tours, on estimait que si le deuxième tour ne se tenait pas dans le délai, il pourrait y avoir une prorogation. Je crois qu’il se situait dans l’esprit global de la constitution. Et considérer entre deux maux, il faut le moindre mal. Quel est le moindre mal, est-ce d’avoir une élection bâclée qui peut conduire à une guerre civile ou une déchirure nationale ? Ou faut-il prendre des précautions pour avoir une bonne élection qui va conduire à une concorde intérieure. N’oubliez jamais qu’une élection n’est jamais conduite pour elle-même. Elle est conduite pour assurer la gouvernance du pays. Et la première mission, c’est de garder le pays en paix, en sécurité et en stabilité. Je crois que ce processus électoral n’est pas une propriété de la CENI mais de toutes les parties prenantes, la Majorité, l’opposition et la société civile qui devraient voir comment adresser les problèmes qui se posent à ce processus électoral.

GH : Je suis un peu confus de vous entendre dire que toute transition est une période d’impunité.  Alors que je sais que vous étiez dans le 1+4 et que l’histoire retiendra que c’est la période la plus sereine qui a fait avancé le pays sur des grands dossiers. Il y a quand-même des hommes de poignes qui se surveillaient mutuellement. Mais quand vous dites que vous dites que la transition est une période d’impunité, vous me faites douter de l’épisode 1+4, une période historique.

DS : Non. Le 1+4 était dans un contexte où le pays avait sombrer dans une anarchie divisée par des rébellions. Il fallait remettre les morceaux ensemble. Il fallait réunifier le pays : son administration, son organisation. Les enjeux étaient de grande taille. Depuis plus de vingt ans, nous avons résorbé cette crise. Et nous nous sommes dit que la cause de nos malheurs est la crise des institutions. Désormais, la dévolution du pouvoir doit se faire par les voies démocratiques et par le biais des élections qui doivent se tenir à période régulières. Il faut que cette solution trouvée à nos problèmes soit respectée par tous parce que si nous habituons à prendre de l’écart, le pays va à sombrer à nouveau dans une forme de chaos.

GH : Les élections approchent. Il va se poser un problème des moyens. Delly Sesanga, Envol et opposition, où trouvez-vous les moyens pour contribuer à cette séquence électorale ? Delly Sesanga avez-vous gagné au Loto pour financer les élections à tous les niveaux ?

DS : Je connais des pays dans lesquels les candidats les moins lotis ont pu emporter les élections parce qu’ils avaient rencontré les convictions de leurs compatriotes. Nous croyons à la pertinence de notre candidature. Nous sommes persuadé que cette candidature apporte des vrais solutions et que le projet de la refondation correspond à l’attente de notre peuple. Je crois dans les congolais. C’est le premier  et plus important capital . Une élection présidentielle n’est pas une compétition de budget ni de richesses mais c’est une compétition d’idées et c’est quelque chose qui a fait défaut dans ce pays.

Pour pouvoir le souligner aujourd’hui c’est la première fois que nous avons une candidature crédible qui ne dit pas qu’il est un homme providentiel, puissant, riche ou la principale victime du régime mais qui dit simplement qu’il un projet pour tous les congolais pour commencer à construire enfin notre avenir commun.

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