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Journée mondiale de l’alimentation : Du blues autour de l’or bleu

« L’EAU, C’EST LA VIE ! L’EAU NOUS NOURRIT. NE LAISSEZ PERSONNE DE CÔTÉ…  » Tel est le THÈME de la 44 ème JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION : 16 OCTOBRE 1980 – 16 OCTOBRE 2023.  » Cette journée mondiale de l’alimentation envisage des solutions pour produire davantage d’aliments et autres produits agricoles essentiels avec moins d’eau, tout en veillant à une distribution égalitaire de l’eau, à la sauvegarde de nos systèmes alimentaires, et à ne laisser personne de côté.  »

Ce post a été conçu et rédigé en souvenir de Monsieur KITHULE LUMBWE, Paix à son âme, l’une de trois personnalités auxquelles la première édition de la pièce de théâtre intitulée  » A la croisée des chemins  » (1) fut dédiée dès sa réception en mars 1979 ! Il y a plus de 44 ans ! Les deux autres bénéficiaires : Ma deuxième fille IBO, et Monsieur Marcel DE GROOTE, alias Frère GEORGES (1926-1986), d’heureuse mémoire, mon ancien Enseignant des Mathématiques au Collège du Sacré-Coeur de Likasi de 1966 à 1968. Monsieur KITHULE LUMBWE fut agent GECAMINES/Centre : Kambove et Likasi dans les années 1970…

Et Membre influent de l’UDPS de cette partie de la République. Comment suis-je parvenu à le rencontrer, et à le lier à cette pièce de théâtre basée sur la quête du travail de la terre ? A l’heure durant laquelle l’agriculture devenait – pour la énième fois – priorité des priorités ?

Choisi par le Directeur Technique pour animer le stand AFRIDEX lors de La Foire Internationale de Kinshasa, FIKIN, successivement édition 1976 et édition 1977 dont l’objectif était l’agriculture (déjà ?), sans me définir une ligne de conduite à suivre et à respecter scrupuleusement, sans recommandations relatives au montage dudit stand, et encore moins sans aucune autre orientation que m’encourager à me dépasser afin de toujours mériter de la Direction… De moi-même, j’avais donc décidé de reprendre et d’actualiser un ouvrage publié dans les années 1950 par le Service Technique de la Société, ouvrage axé sur L’UTILISATION DE L’ EXPLOSIF lors de l’appropriation des terrains pour les champs. Que j’avais lu, de mon propre chef, par hasard (!?) quelques années auparavant de la bibliothèque du Service de Labo. Une chose est de publier l’ouvrage, de le tirer à plus de 2.000 exemplaires, de le distribuer aux nombreux visiteurs comme de petits pains…

Une autre chose est d’expliquer les différentes techniques en vue de gagner le marché que pourraient créer les éventuels acheteurs, c’est-à-dire les fermiers et autres agro-industriels. Eu égard à l’engouement suscité par l’exposition de 1976, j’ai été contraint de tout revoir en passant de prime abord par les essais sur terrain. A l’époque, le Gouvernement du Pays, alors Zaïre, avait obligé toute société industrielle/commerciale/
minière à avoir un champ d’une centaine d’hectares pour y planter l’aliment de base (!!?). AFRIDEX avait alors acquis une ferme à proximité de son usine de Kakontwe, qui a constitué mon champ d’essai. Au propre comme au figuré ! L’abattage des arbres, le dessouchage, la destruction des termitières par l’explosif – pour ne citer que ces trois cas – ont été ainsi progressivement maitrisés. A tel point que j’ai réussi à constituer graduellement une équipe spéciale… À cet effet ! Notre phrase de publicité – tirée de la pièce de théâtre sous revue – était résumée de la manière suivante :  » D’un emploi facile, de peu de volume, l’utilisation de l’explosif en agriculture, s’il paraît onéreuse à première vue, permet cependant, un gain substantiel en temps et en moyens financiers…  »

Le succès de la participation de l’AFRIDEX à la FIKIN 1977 a été à la hauteur de notre préparation… Monsieur KITHULE possédait une ferme en. face du deuxième Centre des Pionniers de NDAKATA, initié par Frère GEORGES, après le succès de celui de KAPULWA. Pour diminuer le coût, la Direction générale de l’AFRIDEX avait permis que les éventuels clients se conviennent directement avec mon équipe spéciale, et ce après l’achat de l’explosif et des accessoires de minage. Au lieu que la société le fasse…

Monsieur KITHULE a donc été dirigé vers votre serviteur. Une visite du lieu s’en est suivie, et un travailleur a été détaché pour la préparation des trous de minage selon mes différentes indications. Deux semaines après, le go a été donné et l’abattage des arbres en série lancé à la grande satisfaction de Monsieur KITHULE.

Entre-temps, nous avons eu le temps de nous connaître, et d’échanger longuement sur l’avenir de notre agriculture (!!?) et de l’apport incommensurable de l’explosif. C’est ainsi que j’ai appris que Monsieur KITHULE cultivait un maïs spécial appelé « pop corn », et dont il vendait toute la production à VAP de Lubumbashi pour la fabrication des biscuits. Seuls ceux qui fréquentaient, à l’époque, les boites de nuit mangeaient ce genre de maïs dont les épis éclataient à la chaleur…

Ma participation à l’appropriation du champ de Monsieur KITHULE à KIMBWA, sa ferme, a curieusement coïncidé avec la réception de la pièce de théâtre intitulée  » A la croisée des chemins.  » Cette mission a influencé en quelque sorte le télé déchargement de la pièce de théâtre – selon l’actuel changement de narratif. Le succès récolté par  » ma méthode  » est parvenu aux oreilles de mon ancien professeur des mathématiques : Marcel De Groote, alias Frère GEORGES (1926-1986), qui a fait le déplacement jusqu’à KIMBWA pour s’en rendre compte. Car, au début des années 1970, et à KAPULWA et à NDAKATA, AFRIDEX n’avait pas réussi à satisfaire à ses exigences : abattre les arbres et dessoucher en un temps record ! Connaissant sa vive perspicacité, je me suis longuement attardé sur l’innovation que j’ai introduite. PRIMO : J’ai remplacé les explosifs solides par les agents de sautage qui eux ont l’avantage de se faufiler partout et de permettre un travail optimal. SECUNDO : Le gain obtenu me permet de recourir à un deuxième minage – surtout à une certaine catégorie d’arbres ayant une racine principal en pivot ! Et le tour est joué. Surpris et content d’avoir activement participé à la formation des Kongolais. Cela va sans dire que le succès obtenu à KIMBWA de Monsieur KITHULE a attiré d’autres utilisateurs…

Et la Vallée de ma pièce de théâtre a été baptisée KAMBWI en souvenir de KIMBWA. N.B : Pour ceux qui vont s’intéresser à la technique relative à l’approbation de terrains pour les champs : L’explosif civil réunit deux actions : l’onde de choc ou le coup de marteau et l’énergie en gaz dont le volume atteint, au moment de l’explosion, 30.000 fois le volume initial. Ce sont ces deux actions mises ensemble – la pression exercée dans toutes les directions, la température élevée, la vitesse de détonation au-delà de 2.500 mètres par seconde et ce dans le temps bref, PVT – qui permettent. un travail optimal (…)  » ( Extrait tiré des Tomes de :  » MON THEATRE : De l’appropriation à la création. Processus d’élaboration artistique. « , sous presse aux éditions de CEPROLA, Kinshasa, 2024. ) (1) :  » A la croisée des chemins « , Pièce de théâtre de Katsh fut reçue à Likasi/ Kakontwe en mars 1979, montée et jouée pour la première fois le 24 mai 1980, dans la Salle polyvalente du Collège du Sacré-Coeur de Likasi devant plus 300 spectateurs acquis à la cause du développement ; publiée aux éditions de l’UEZa en janvier 1984 avec la Préface de Mgr Bakole wa Ilunga, alors archevêque de Kananga/ Kasaayi occidental ; et aux éditions du CEPROLA en 2006…

La pièce de théâtre fut reprise et montée, avec bonheur inégalé, par plusieurs troupes tant du théâtre scolaire, amateur et/ou professionnel éparpillées à travers le Bassin du Kongo… Curieusement aucun Directeur de troupe – pendant 44 ans – n’a songé, un seul instant, à transmettre au dramaturge ni ses droits d’auteur ni les droits voisins, et ce cf. à la Loi numéro 86/033 du 5 avril 1986 portant protection des droits d’auteur et des droits voisins. Toujours l’analphabétisme culturel ! Merci Seigneur pour cette autre grâce !

Katsh

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