ACTUALITE

La tenue des élections dans le délai : Tout un serment pour Félix Tshisekedi

La République démocratique du Congo (RDC), qui s’est inscrite, depuis 2006, dans une logique démocratique se prépare pour vivre son 4e cycle électoral après celui qui a vu la première alternance pacifique au pouvoir au sommet de l’Etat. Contrairement aux doutes qui se lisent dans une certaine opinion sur la tenue des élections dans le délai requis, donc en décembre 2023, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi rassure. Alors qu’il était devant la Diaspora congolaise ce jeudi dans le cadre de sa visite d’Etat en chine, le président de la RDC a enfin dissipé toute forme de doutes qui plane autour de cette question essentielle des scrutins, qui doit garantir même la paix sociale au pays.

En effet devant les congolais vivant en République Populaire de Chine, Félix Tshisekedi a déclaré tel un serment : « Les élections auront bel et bien lieu à la date prévue par le calendrier (Ndlr : calendrier électoral de la CENI), et personne ne nous empêchera de le faire…», a-t-il fait savoir, devant un parterre des congolais qui l’accompagnait avec des fortes acclamations.

Au moment où le chef de l’Etat congolais échangeait avec cette Diaspora en chine, à Kinshasa les opposant Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga étaient dans la rue dans le cadre d’un sit-in, qui n’a pas eu lieu comme prévu du fait de l’action de la police. Cette manifestation avait pour but de denoncer le processus électoral que l’opposition juge de cahotique. Pour ces leaders de l’opposition, la Commission Électorale nationale indépendante (CENI), avec son bureau actuel, est en en train d’orchestrer une manoeuvre pour permettre un deuxième mandat au pouvoir actuel. Martin Fayulu parle d’un deuxième Huld UP électoral.

Pour le Président de la République Félix Tshisekedi, l’opposition ne sait pas ce qu’elle veut. « Elle a dénoncé des choses, elle a dénoncé la CENI, la Cour constitutionnelle. Finalement, ces mêmes opposants ont quand-même rejoint le processus. Ça me rappelle un peu 2018 lorsque les mêmes-là étaient en train de dire nous ne voulons pas de la machine à voter, puis à une semaine des élections, on accepte la machine à voter. C’est la même chose : on dénonce mais le lendemain, on va s’enrôler et on prend la carte d’électeur. On ne sait pas ce qu’on veut, » a-t-il dit.

Concernant la marche de ce samedi 20 mai ayant pour but de dire non à l’insécurité, à la vie chère et aux élections cahotiques où les accrochages entre la police et les manifestatants de l’opposition ont été constatés, avec l’un des faits saillants ce jeune de 12 ans qui a été molesté par la police, Félix Tshisekedi a avoué honnêtement qu’il y a eu des excès de la part des forces de l’ordre. « c’est vrai dans leur (Ndlr : les policiers) il y a eu des excès mais vous devez aussi comprendre que nous avons une police, qui pendant 18 ans, a été vidée de toute sa substance. On recrutait des jeunes gens, qu’on habillait en uniformes sans formation, sans rien du tout et qu’on envoyait comme ça au casse-pipe, pour terroriser la population », dit le chef de l’Etat, qui a aussi fait savoir que c’est la raison pour laquelle l’académie de la police qui est quasiment laissée à l’abandon depuis un temps, est en train d’être Réhabilitée grâce au partenariat entre la RDC et les Emirats Arabes Unis.

La situation sécuritaire dans tout le pays, avec spécialement l’agression de Kigali n’a pa pu manquer lors de ces échanges avec la Diaspora. Pour Félix cet « horrible voisin qui veut déstabiliser la République Démocratique du Congo à l’Est, a maintenant amené le foyer de tension au coeur de Kinshasa, tout en comptant aussi sur une ébullition du côté de Katanga. Nous sommes informés de tout ça, et nous allons nous défendre bec et oncle. »

Il faut rappeler que la visite du chef de l’Etat en chine est de quatre jours. L’importance de ce voyage d’Etat, a fait que le président Félix Tshikedi ait dans sa suite, neuf ministres nationaux et les membres sectoriels de son cabinet.

Il sera question lors de ce déplacement de prendre langue avec les opérateurs économiques, signés des accords dont ceux économiques, une fenêtre de discussions sera ouverte concernant le contrat chinois, mais aussi rencontrer le président de la République populaire de Chine, Xi-Jiping, en vue de redynamiser les relations diplomatiques entre les deux pays.

Fiston Oleko

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top