C’est enfin arrivé, cette date fatidique du 28 juillet 2023 qui, dans la tête de tout congolais, renvoie directement à un évènement particulier. Les 9es jeux de la francophonie qui partent de ce vendredi au 06 août 2023 dans la ville-province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) qui est déjà prête en tout, des infrastructures aux compétiteurs congolais en passant par l’organisation, et n’attend que les jeux.
Lors de la conférence de presse sur le lancement de ce grand rendez-vous francophone tenue ce mercredi 26 juillet dernier au palais du peuple de Kinshasa, le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya a lâché : » c’est un rêve qui devient réalité. » Laquelle conférence qu’il a co-animée avec l’Administratrice de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) Caroline St-Hiler, la Directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), Zeina Mina, et le Directeur du Comité national des IXes jeux de la Francophonie (CNJF) ISidore Kwandja.
Avec les jeux, c’est le Congo qui gagne
Patrick Muyaya a rappelé l’importance de ces jeux pour la RDC, mais aussi les efforts fournis par les institutions de la République, pour que cette grande rencontre ait lieu. « Je pense que dans deux jours, c’est un rêve qui deviendra réalité. Les jeux auront lieu, n’auront pas lieu ! Kinshasa sera prêt, Kinshasa ne le sera pas ! je parle devant la Kinoise que nous connaissons bien madame Zeina, c’est dire que tout a été fait grâce à l’implication quotidienne du Président de la république, du Premier ministre et de tout le gouvernement pour que nous puissions tenir ce rendez-vous qui est symboliquement important pour nous, » a dit le Porte parole du Gouvernement congolais.
Ce membre du Gouvernement congolais a rappelé que cet événement est l’occasion pour le monde entier de cesser de parler du Congo sous un prisme de violence et de la guerre, car, poursuit – il, « jamais on en a parlé sous son véritable prisme. Le prisme d’un peuple résilient. Le prisme d’un peuple qui malgré tout se force à construire un pays plus beau qu’avant. » Pour lui, le Congo donne la preuve aux différentes délégations, à travers justement l’organisation de ces jeux, que tout ce qui est dit ne reflète pas le peuple congolais du tout, « parce que c’est un peuple qui est doué dans tout ce que vous pouvez bien imaginer, » laisse-t-il entendre.
En plus, pour le Gouvernement congolais, ces jeux de la francophonie représentent aussi un événement particulier parce qu’ en 1974, c’est à Kinshasa que Mohamed Ali et Georges Foreman ce sont affrontés au stade Tata Raphaël, qui est d’ailleurs l’un des sites choisis pour ce jeux. «Si cela était la première page, les jeux de la francophonie constituent la deuxième page. »
Les ultimes assurances du comité organisateur
Cette rencontre avec la presse était aussi le moment pour le Directeur National des IXes Jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja, de rassurer les délégations des mesures que le gouvernement congolais et le Comité organisateur ont prises pour la bonne tenue des jeux. « Nous avons travaillé avec les autorités compétentes, pour mettre en place un système de sécurité rigoureuse, visant à assurer un environnement sûr et serein tout au long des jeux, » dit-il.
Pour ce qui est du volet sanitaire, le Comité national des IXes jeux a rassuré qu’il a été mis en place un protocole sanitaire complet, pour prévenir la propagation de toutes maladies et assurer le bien être de tout les participants. Le contrôle régulier des installations médicales de pointe, les mesures d’hygiène renforcée, ont et seront mises en place pour garantir la sécurité sanitaire de tout un chacun.
Au delà de l’événement, le partage des valeurs
Dans son mot, Zaina Mina, Directrice du Comité International jeux de la Francophonie a indiqué que la 9e édition des jeux de la Francophonie est dans un tournant décisif. « En octobre dernier, lors de la cérémonie de tirage au sort des tournois de football et de basketball, je disais que nous entrons dans le vif du sujet. Nous sentions que le 9es jeux de la francophonie sont là et qui vont bientôt commencer. Les faits n’ont pas démenti. Aujourd’hui nous y sommes vraiment. Avec l’arrivée des premières délégations , avec le rythme des jeux qui bat au coeur de la ville de Kinshasa, » a-t-elle déclaré.
L’administratrice de l’Organisation Internationale de la Francophonie Caroline St-Hiler quand à elle a fait savoir que les jeux de la Francophonie ne sont pas qu’un événement : « Ce matin j’ai eu l’honneur de visiter l’Académie de Baux Arts, témoin vibrant des efforts nationaux déployés pour offrir des jeux de qualité à la jeunesse francophone. Ces jeux de la francophonie sont bien plus qu’un simple événement. Ils incarnent la quintessence de la diversité culturelle francophone. Il nous rappelle que la langue française, ce présent linguistique partagé par plus de 321 millions d’âmes à travers le monde est le pilier de notre identité commune, » dit Caroline St-Hiler.
La délégation de la France, de Liban et du Canada qui avaient pris la parole au nom de toutes les autres délégations ont salué des efforts du Gouvernement congolais pour l’organisation de ces jeux. Il faut dire qu’à ce stade c’est plus de 2 500 athlètes et artistes qui sont à Kinshasa et sont logés à l’université de Kinshasa. D’autres délégations continueraient de rallier la Capitale Congolaise jusqu’à ce Jeudi.
Fiston Oleko
