election

Les élections à venir en RDC : Que faire pour éviter un éventuel glissement ? Les avis de kinois

C’est depuis le lundi 26 juin dernier que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a ouvert 171 Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures pour les prochaines élections législatives du 20 décembre 2023. Selon le Président de la CENI, Denis Kadima, ces bureaux devront, ainsi, recevoir les dossiers des candidats nationaux du 26 juin jusqu’au 15 juillet prochain. Il faut souligner que la décision ne concerne pas les territoires de Masisi et Rutshuru, occupés par les rebelles du M23 (mouvement du 24 mars) dans l’Est de la RDC.

Cependant, la CENI reconnaît que ces élections comportent plusieurs risques qui peuvent les perturber. Ces risques sont notamment la sécurité qui est primordiale dans la partie Est du pays où l’état de siège y est depuis le 6 mai 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Une situation qui persiste depuis près de deux ans maintenant. Les risques liés au financement du processus électoral peuvent être également à l’origine de perturbation.

Face à cette situation, les doutes s’installent dans les chefs de l’opposition. C’est le cas de Adolphe Muzito, président du parti politique Nouvel Elan qui a rencontré le président de la CENI le lundi 3 juillet au fleuve Congo Hôtel pour discuter sur le processus électoral. En fait, Adolphe Muzito doute sur le délais de la constitution à cause des problèmes de financement et demande à ce que l’opinion de l’opposition soit prise en compte pour l’amélioration du processus électoral. D’après lui, le gouvernement face aux 500 millions de dollars dont il vient de bénéficier de la part des institutions de Bretton Woods, probablement la moitié sera consacrée aux questions sécuritaires, ce n’est que l’autre moitié qui pourra être mise à la disposition de la CENI.

Au regard de tous ces risques évoqués ci-haut, peut-on parler à présent « d’un glissement » ? Les avis de kinois sont partagés. Interrogé par notre rédaction, Honoré Ilunga, résidant à Kinshasa, s’est dit être confiant. Il croit dur comme un fer qu’il y aurait bel et bien les élections. « Ceux qui pensent qui ne pourront pas se présenter comme candidat, peuvent se retirer et ne pas décourager les autres », a-t-il soutenu.

Mais pourquoi faut-il penser au glissement si la CENI savait qu’il devait avoir les élections ? S’interroge un autre habitant de la ville de Kinshasa qui requiert l’anonymat. Pour lui, la centrale électorale devait commencer à se préparer et multiplier les stratégies depuis et bien avant même l’état de siège et les problèmes de sécurité dans le Kwamouth et à Kinshasa. « Elle doit savoir respecter la constitution. S’il y a un problème de financement, c’est soit par manque de volonté de la part du gouvernement, soit une volonté de continuer le mandat », a-t-il indiqué.

Toutefois, la population congolaise reste confiante malgré les nombreuses difficultés qu’elle rencontre surtout au niveau de la sécurité et elle espère aux élections libres et transparentes d’ici la fin de l’année 2023.

Maryse Boleli

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top