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Lutte contre la trypanosomiase: La CNRSC renforce le plaidoyer pour l’élimination de la maladie

C’est une maladie qui est en passe d’être vaincue, d’être éliminée  totalement en RDC. Mais des zones résiduelles persistent. Ces zones sont dangereuses. Elles sont susceptibles de faire resurgir la maladie dans une RDC considérée comme pays endémique, car 22 des 26 provinces du pays sont atteintes de la trypanosomiase humaine africaine (THA). L’ASBL Coordination nationale de renforcement du système communautaire a mis en place un projet pour sensibiliser autour de cette maladie, sa lutte et sa prise en charge. Le but est d’interrompre la chaine de transmission de la maladie afin de réussir à l’éteindre définitivement.

La coordination nationale de renforcement du système communautaire veut accentuer la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (THA) en République Démocratique du Congo. Mardi 10 octobre, cette structure a présenté son projet de lutter contre cette pathologie largement connue sous le nom de maladie du sommeil. Le projet intitulé « plaidoyer politique et communication en faveur de la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine THA ». Il s’agit d’un plan qui s’attèlera à sensibiliser les populations sur l’existence de cette maladie, ses mesures préventives et sa prise en charge. Le projet prévoit un chronogramme d’activités étalé sur trois ans.

Le but ultime du plaidoyer ainsi lancé par la CNRSC est l’éradication totale de la trypanosomiase d’ici 2030. Pour cela, une lutte acharnée est envisagée dans le Kwilu, le Kwango et le Maï Ndombe dans un premier temps.
Ces trois provinces constituent la première zone où les équipes des professionnels s’attèleront à interrompre définitivement la transmission de la maladie afin de s’assurer de son extinction. Selon le docteur Christian Luzambe, Directeur exécutif de la CNRSC, cette lutte partira des provinces de l’ancienne Bandundu pour toucher biens d’autres régions du pays. Le docteur Luzambe affirme que les trois provinces issues du grand Bandundu ont déjà bénéficié des efforts dans la lutte contre la trypanosomiase. Elles ont donc atteint un certain niveau qui doit être consolidé pour mieux faire reculer la maladie. « Nous ne devrions pas abandonner les résultats atteints auparavant, mais plutôt, nous devons les consolider, avant d’aller en extension. Parce que si nous quittons le grand Bandundu sans avoir consolidé les résultats atteints par PATH (un partenaire technique ayant aidé à combattre la trypanosomiase), nous risquerons de reprendre le tout à zéro ».

Le travail se fera donc dans un ordre bien établi. Car faut-il le dire, la quasi-totalité des provinces de la RDC ont besoin de bénéficier du programme de lutte contre la trypanosomiase, d’autant plus que 22 provinces sur les 26 que compte le pays, sont des zones endémiques de la maladie du sommeil. La RDC représente 70% du fardeau mondial de la trypanosomiase africaine humaine.

« Par rapport à d’autres provinces, la CNRSC a mis un mécanisme de communication qui va devoir atteindre toute la couche de la population, toutes les provinces de notre pays », a ajouté le docteur Christian Luzambe. La Coordination nationale de renforcement du système communautaire qui est opérationnelle dans les 516 zones de santé que compte la RDC devrait utiliser certains de ses programmes afin d’atteindre la population Congolaise. A travers des zones de santé, un travail de titan se fait de manière continuelle. « Il y a eu des efforts fourni pour réduire sensiblement le nombre des cas. De 2012 à 2022, la courbe est vraiment descendante. Cette diminution du nombre des cas peut entrainer cependant la diminution de la mémoire collective, ce qui risque, que dans les jours à venir, qu’il y ait recrudescence de la maladie. C’est pourquoi nous nous sommes assignés comme objectif, de renforcer l’appropriation et le leadership pour l’élimination de la THA dans le contexte de la diminution des nombres de cas de cette maladie en RDC pour atteindre l’objectif principal qui est de l’éliminer totalement à l’horizon 2030 », a déclaré pour sa part, le docteur Hagan Kasandji, chef du projet de plaidoyer politique et communication en faveur de la lutte contre la THA.

Patrick Ilunga

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