Politique

Marche de l’opposition : Une manifestation se voulant pacifique a viré aux violences en ambuscades

La journée de Samedi 20 mai a été particulière, au regard de l’activité politique et publique qu’il y a eu. Quatre partis politiques de l’opposition, Ensemble pour la République de Moïse Katimbi, Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDE) de Martin Fayulu, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) de Matata Ponyo et Envol de Delly Sesanga, ont organisé une marche pour dénoncer la vie « chère, l’insécurité, et le processus électoral en cour jugé cahotique. » A côté de ce bloc de l’opposition, il y avait également la ligue des jeunes du parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et l’ACP, le parti du Gouverneur de la ville qui, ont aussi tenue à marcher pour, principalement, soutenir les institutions nationales.

La marche de l’opposition a été caractérisée par des actes de violences, surtout ceux de la police sur des civils et mineurs dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Tout a commencé vers 9 heures du matin, alors que les manifestants se dirigeaient vers lemba super, lieu de rassemblement choisi par l’opposition mais réfuté par l’hôtel de ville.

Les éléments de la police ont usé des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes des manifestants et quiconque se présentait avec des insignes des formations politiques l’opposition, après une résistance des manifestants. Cette répression les a emmenés vers le croisement des avenues Kianza et université, dans la commune de Ngaba où les leaders de l’opposition voulant avancer vers le Rond-point Super Lemba, ont été bloqués par la police faute du respect de l’itinéraire.

Sous cette colère, la population a brûlé des pneus , c’était l’histoire du chat et de la souris entre la police et les manifestants. Déçu de ces actes , moise katumbi affirme : « je suis très déçu de voir que ces choses viennent de Félix, il a été opposant comme nous, ceci est un manque de respect aux Congolais » a lâché le président d’Ensemble pour la République.

Du côté de la ligue des jeunes de l’Udps, il faut dire que leur marche a été également interrompue. Mais bien avant, vers la matinée , l’on a vu les jeunes de l’udps marcher à super lemba sans être inquiétés par les éléments de la police alors que l’itinéraire choisi par les autorités pour ces derniers était de rond-point ngaba à tata Raphel .

Empêchés jusqu’à 12 heures, les quatre opposants étaient obligés de faire marche en arrière, et étaient escorté de force par la police jusqu’au quartier GB dans la commune de Ngaliema, où ils ont organisé un point de presse dans l’après midi. Delly Sesanga, qui a aussi pris la parole au nom de l’opposition, a indiqué que « ce qui s’est passé aujourd’hui est d’une gravité extrême. Voilà un pouvoir issu d’une famille politique qui a passé 37 ans à combattre la dictature. Voilà un pouvoir du régime de Monsieur Félix Tshisekedi avec lequel nous avons combattu dans la rue ces pratiques qu’aujourd’hui il réinterprète, » a fait savoir le président du parti politique Envol.

« Qui pouvait l’imaginer, venant d’un parti au pouvoir qui hier était dans l’opposition et protestait contre la barbarie? » se questionne Matata Ponyo dans sa prise de parole, après avoir dépeint un tableau sombre de l’attitude des forces de l’ordre lors de cette manifestation politique. « il y a répression barbare non seulement des leaders de l’opposition, mais aussi de la population. Laquelle répression est arrivée à des blessures, dont certaines graves. Deux personnes sont entre la vie et la mort. »

L’opposition a annoncé un sit-in ce jeudi 25 mai 2023 devant le siège de la CENI, pour réclamer les bonnes élections. « Quelles que soient les intimidations qu’il nous ont faites aujourd’hui, quelle que soit la barbarie qui a été faite aujourd’hui, la pression contre ce pouvoir dictatorial va continuer, » signale le président de LGD.

Enock Issey

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