INFRASTRUCTURE

Port en eau profonde de Banana : Félix Tshisekedi appuie sur l’accélérateur

Les travaux de construction du port en eau profonde dans le Kongo centrale ont été lancés le 31 janvier 2022 par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui a personnellement fait le déplacement de Muanda. C’est la firme de droit des Émirats Arabes Unis DP Word qui avait gagné ce marché de concession avec un coût de plus d’un milliard de dollars américains.

A ce stade, sa concrétisation tarde à venir, au point que le sujet a suscité plusieurs polémiques dans la classe politique. Félix Tshisekedi est revenu sur cette question du retard de la mise en oeuvre de ce projet lors du conseil de ministre de ce vendredi 24 février. Selon lui, il y a « certaines barrières qui retardent encore l’évolution souhaitée d’autant plus que le Gouvernement devrait remettre le site au concessionnaire au plus tard le 26 janvier 2023; consacrant ainsi une inexécution des engagements de notre Gouvernement, » note le compte rendu signé par le ministre de la communication et médias, porte parole du gouvernement Patrick Muyaya.

Ainsi, dans sa communication Félix Tshisekedi a enjoint, selon la même source, « les Ministres du Portefeuille, des Affaires Foncières ainsi que ceux des PT-NTIC, et des Transports, Voies de Communications et de Désenclavement, d’accélérer le processus de cession par la Regideso, la Société Commerciale des Transports et Ports (SCTP), l’Organisation pour l’Équipement de Banana Kinshasa (OEBK), la Congolaise des Voies Maritimes et la Société Commerciale des Postes et des Télécommunications (SCPT) et de veiller à ce qu’il soit finalisé rapidement.»

La construction de ce port en eau profonde avait entre autre comme but de désenclaver la RDC par la voie maritime, pour enfin venir à bout à sa dépendance vis-à-vis des ports voisins, notamment de Dar es Salam (Tanzanie) ou de Lobito (Angola) via lesquels Kinshasa effectue une bonne partie de ses échanges commerciaux avec le reste du monde. Aux yeux de certains congolais, la construction de ce port était une condition avant la concrétisation du projet du pont route-rail entre Kinshasa-Brazzaville.

La première des 4 phases prévues pour le Port de Banana consiste à construire un quai de 600 m² et de 25 hectares d’espace de stockage, pour une capacité annuelle de 322 000 conteneurs. Son coût est évalué à 350 millions $, environ le tiers de l’investissement global du projet chiffré à 1,2 milliard $. Ces premières infrastructures sont prévues pour s’achever en 2025.

Fiston Oleko

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