Initiative du Gouvernement de la République Démocratique du Congo visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales, le Programme de Développement Local des 145 territoires, en sigle PDL-145T, vise à autonomiser les 145 territoires qui sont répartis dans les 26 provinces que compte le pays et projette à terme de sortir 25 millions de congolais de la pauvreté. Avec un financement d’un montant total d’environ 1,6 milliard de dollars américains, le PDL-145T a été élaboré par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Il est l’émanation d’un nouveau contrat social amorcé dès sa prise de fonction visant à réduire les inégalités comme la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle. Pour l’exécution des ouvrages, dans le cadre du Programme de développement à la base des 145 territoires, le Gouvernement congolais a signé des contrats avec trois agences, notamment le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le Bureau central de coordination (BCeCo) et la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF). Avec un score d’au moins 80%, le BCeCo caracole en tête des agences ayant atteint le taux d’exécution de travaux le plus élevé. Si on était dans une université polytechnique, on parlerait même d’une grande distinction. Les faits.
Selon la répartition, chaque agence s’est vu confier un certain nombre de provinces pour, dans la première phase du programme, construire et/ou réhabiliter les centres de santé, les écoles et les bâtiments administratifs. Ainsi, au PNUD il a été confié neuf (9) provinces comprenant 54 territoires, à savoir : le Kasaï, le Sankuru, la Tshuapa, la Mongala, le Bas-Uélé, le Maniema, la Tshopo, le Sud-Kivu et le Tanganyika. L’agence onusienne y doit construire 424 écoles, 283 centres de santé et 54 bâtiments administratifs, soit 761 ouvrages à construire.
Quant au BCeCo, celui-ci s’occupe aussi de 9 provinces mais comprenant 48 territoires. Il s’agit du Nord-Kivu, de l’Ituri, du Haut-Uélé, le Lualaba, le Kasaï Central, le Kasaï Oriental, la Lomami, le Haut-Lomami et le Haut-Katanga. Cette agence gouvernementale a la lourde tâche de construire 414 écoles, 271 centres de santé et 48 bâtiments administratifs.
A la CFEF, il a été confié 7 provinces comptant 43 territoires : le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi, l’Equateur, le Maï-Ndombe, le Kwilu, le Kwango et le Kongo Central. Dans ces provinces, l’agence est chargée de construire 360 écoles, 232 centres de santé et 43 bâtiments administratifs.
Ayant bénéficié des financements pour tous ces ouvrages de la première phase du programme, seul, selon les sources du ministère du Plan chargé de superviser ce Programme, le BCeCo a atteint le taux d’exécution de travaux d’au moins 80%, suivi de la CFEF avec une soixantaine de pourcentage. Le PNUD est à 47% avec une qualité d’ouvrage qui ne répond pas aux spécifications techniques contenues dans le cahier de charges du Gouvernement. Avec cette côte flatteuse, il y a de quoi dire avec Scoop RDC.net que : » Le Directeur Général du BCeCo, Jean Mabi Mulumba, se frotte les mains et déboussole ses détracteurs et autres prophètes de malheurs qui s’hasardaient malencontreusement à critiquer sa gestion ».
Outre les ouvrages cadrant avec le PDL-145T, le BCeCo va bientôt livrer au gouvernement le bâtiment l’hôpital général de référence de Kinshasa nouvellement construit sur les ruines du vieil hôpital » Maman Yemo », dont il avait la charge de diriger les travaux depuis octobre 2021.
La construction de cet ouvrage d’art a été confiée depuis le 15 septembre 2021 à la société Modern Construction appartenant à l’homme d’affaires indien Harish Jagtani qui exécute d’autres travaux dans la capitale Congolaise.
Une fois les travaux achevés au bout de 20 mois calendriers, Maman Yemo New Look sera un hôpital digne de ce nom et répondant aux standards internationaux que le président de la République a décidé d’offrir aux Kinoises et Kinois pour leur accès facile aux soins de santé de qualité dans des infrastructures respectables.
Bien avant Mama Yemo, le BCeCo a livré au Gouvernement en avril dernier, l’hôpital militaire du camp colonel Tshatshi aussi par lui réhabilité. Kinshasa n’étant pas le Congo, dans l’ex Luluabourg initialement prévue pour être la capitale du pays, Jean Mabi Mulumba et son BCeCo se chargent, en collaboration avec l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER), de la construction d’une centrale hydro-électrique sur les chutes Mbombo, plus précisément sur la rivière Lulua, situées à 15 Kilomètres de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central. Un protocole d’accord a même été signé le 14 août 2023 portant sur la construction de ladite centrale hydro-électrique de 10 mégawatts. En ce qui concerne la durée des travaux, le Bureau Central de Coordination a indiqué que ce projet va s’exécuter en 12 mois calendriers. L’inauguration est prévue, sauf imprévus, au mois de septembre 2024.
Dieudonné Buanali
