Politique

Publication du calendrier électoral Sylvain Masheke : « Le discours de Mr Denis Kadima est politiquement correct mais techniquement impossible »

La période électorale reste le moment le plus chaud dans la vie d’une nation qui se veut démocratique. La République démocratique du Congo ne déroge pas à cette réalité car elle s’est inscrite dans cette logique de donner le pouvoir aux congolais pour opérer le choix de leurs dirigeants. Dans le cadre du processus électoral en cours, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public le calendrier électoral samedi 26 décembre pour les prochaines échéances électorales. Ce chronogramme ne fait pas l’unanimité dans la classe politique congolaise où les avis divergent. C’est l’exemple Sylvain Maurice Masheke Ngerakueyi, Ministre Honoraire de la Culture et des Arts et Ancien Candidat Président de la République 2018.

En réaction à cette publication du calendrier électoral faite par le Président de la CENI Denis Kadima, Sylvain Masheke dit rejeter en bloc ce calendrier électoral, qui est selon lui « très irréaliste, fantaisiste et utopique.»
«Le discours de Monsieur Denis Kadima est politiquement correct, mais techniquement impossible. À l’instar de ses prédécesseurs, Monsieur Denis Kadima doit prouver à la face du monde, qu’il est effectivement Expert électoral de renommée internationale, en organisant de bonnes élections. Qu’il soit alors courageux, qu’il parle vrai aux congolais, en démontrant qu’il y a vraiment nécessité de reporter les élections générales prévues en 2023 en République Démocratique du Congo, en raison de plusieurs contraintes, notamment, sécuritaires et sanitaires, financières, politiques ou légales, techniques», a déclaré Sylvain Masheke à la rédaction de Geopolis Hebdo.

Pour ce candidat à l’élection présidentielle de 2018 et fort de son expérience acquise lors de ces scrutins, Sylvain Masheke demande au président Denis Kadima d’éviter aux congolais une situation chaotique. « Je demande à Denis Kadima qui tente de confirmer l’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel en 2023, d’éviter à la République Démocratique du Congo et à son peuple, un chaos inédit. Je réitère mon appel à la classe politique, toutes tendances confondues, à plus de responsabilité, pour sauver la République du complot dont elle est victime à l’échelle internationale. Je rappelle que les élections relèvent du domaine de souveraineté de l’État», a-t-il déclaré.

De la nécessité d’un dialogue pour les bonnes élections

Au-delà de tout ce que l’on puisse dire, l’on reconnaît du moins comment les élections, surtout pendant la période post-électorale, donnent lieu à des contestations qui amènent souvent à des tensions de plusieurs ordres. Pour Sylvain Masheke, il est impérieux que les politiques se retrouvent sur une même table.
« Le seul palliatif que je préconise au mystère éventuel de la vérité des urnes d’un autre Martin Fayulu, reste inévitablement, la convocation de la classe politique autour d’un dialogue national inclusif, direct, franc et constructif, en vue d’un report consensuel des élections, à une date qui sera convenue consensuellement entre toutes les parties prenantes au processus électoral, aux fins d’épargner à la République et à son peuple, une débâcle électorale de plus,» a indiqué cet acteur politique congolais, avant d’ajouter que « les congolais ne veulent pas d’une chronique des élections remportées d’avance, ils veulent des élections dont les résultats ne seraient pas sujets à contestation ». Les congolais veulent des élections réellement démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées, dont les résultats seront acceptés par la majorité ».

Pour Masheke, il s’agit là d’une voie de la sagesse qui s’impose, pour préserver un climat serein sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. Le pays en a indiscutablement besoin, a-t-il commenté.

Notons que les grandes dates de ces élections, sont notamment la présidentielle ainsi que les législatives nationales et provinciales qui se tiendront le 20 décembre 2023. Le gouvernement tient également à ce calendrier publié par la centrale électorale, à en croire les propos de son Porte-parole.

Fiston Oleko

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