C’est officiel. C’est depuis ce lundi 29 janvier que les députés nationaux élus, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ont gangé l’hémicycle pour lancer la session inaugurale de l’Assemblée nationale. Dans l’ensemble, 402 députés nationaux sur les 477 proclamés ont répondu présents à l’appel du bureau sortant de la chambre basse du parlement lancé dans un communiqué du 18 janvier dernier.
Cette plénière de la nouvelle session inaugurale a été ouverte par le secrétaire général de l’Assemblé nationale, avant qu’il n’installe le bureau provisoire composé du doyen d’âge comme président, les deux benjamins de la chambre. C’est à la lumière de ce principe que Christophe Mboso, 82 ans, est installé président de ce bureau provisoire, Aje Matembo Toto Moïse 26 ans, le cadet de tous les élus et de Serge Bahati 27 ans ont bouclé la composition dudit bureau.
Ce bureau provisoire installé va devoir d’abord valider les mandats de tous les membres de la représentation nationale, en suite faire adopter le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et organiser la tenue des élections et l’installation du bureau définitif. Ce n’est qu’ à l’aune de l’épuisement de ces tâches que cette session extraordinaire va se refermer conformément au règlement intérieur en vigueur, pour attendre la session ordinaire de mars.
Après cette installation officielle du bureau provisoire, son président Christophe Mboso a appelé les nouveaux élus nationaux à s’imprégner de la vision du Chef de l’Etat en termes de six engagements contenus dans son projet de société pour son second mandat. Pour Mboso, « Avec le Président Félix Tshisekedi, une nouvelle ère d’espoir, de paix, de stabilité, de développement et d’émergence est née en RDC ; ce qu’il appelle lui-même dans son discours d’investiture, la reconnaissance et la grandeur de la République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré.
Les 6 engaments consistenr premièrement de créer plus d’emploi : en accélérant la promotion de l’entreprenariat notamment celui des jeunes, et au moyen d’une approche volontariste inspirée de nos réalités sociétales ; deuxièmement de protéger le pouvoir d’achat des ménages : en stabilisant le niveau de l’inflation et en maîtrisant le taux de change ; troisièmement d’assurer avec beaucoup plus d’efficacité la sécurité de nos populations, de notre territoire, de nos biens ainsi que la préservation de nos intérêts : au moyen d’une restructuration profonde de notre appareil de sécurité et de défense et par la poursuite du renforcement de notre diplomatie ; quatrièmement de poursuivre la diversification de notre économie et d’accroître sa compétitivité : en optant pour la transformation de nos produits agricoles et miniers bruts sur notre sol ; cinquièmement de garantir plus d’accès aux services de base : en veillant à l’extension des programmes tels que ceux de la Couverture Santé Universelle, de la Gratuité de l’Enseignement et du PDL 145T ; et enfin, de renforcer l’efficacité de nos services publics.
Parmi ces députés nationaux, 39 sont membres de l’actuel gouvernement dont le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et les 4 de 5 Vices-premiers Ministres à savoir Peter Kazadi de l’intérieur et sécurité, Christophe Lutundula des Affaires étrangères, Vital Kamerhe de l’économie nationale et Marcel Lihau de la fonction publique. Ce qui fait qu’après la validation des mandats, cette équipe gouvernementale sera truffée des ministres interimaires en attendant la mise en place d’une nouvelle équipe.
Sur ce point de la formation du gouvernement rien d’officiel n’a été entamé. Par contre les regroupements politiques de l’Union Sacrée pour la nation ont démarré les processus de constitution de forces pour soutenir la vision de Félix Tshisekedi, avec la création de deux plateformes en son sein : le Pacte pour un Congo retrouvé (PCR) avec Vital Kamerhe, Julien Paluku, Jean-Lucien Busa et autres, mais aussi Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB) créée par Sama Lukonde, Guy Loando, Dany Banza et les autres. Les discussions pour la formation du prochain gouvernement s’annoncent déjà très serrées, mais la formation d’autres plateformes est en vue, car plusieurs regroupements politiques n’ont encore dit leur dernier mot.
Fiston Oleko
