Sur le 1,5 millions des personnes déplacées, 720 300 sont retournées dans leurs lieux d’habitations dans les territoires de la province de l’Ituri et ce retour a été rendu possible grâce à la maîtrise de la situation sécuritaire qui prévaut dans cette province sous état de siège depuis près de deux ans. Communication faite par le porte-parole du gouvernement militaire, Jules Ngongo.
« _Entre juin 2021 et janvier 2023, plus 50 % des 720.300 personnes déplacées par les hostilités dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa dans la province de l’Ituri sont rentrées chez elles_ », a indiqué le porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans cette province sous état de siège, qui note tout de même que ces retours font suite à la stabilisation de la situation sécuritaire dans ces territoires bien que les opérations de traque des groupe et forces négatives mise en place par le Lieutenant-général se poursuivent sans désemparer.
Selon lui, ces retours ont été rendus possibles grâce à l’approche utilisée par le gouverneur militaire, le Lieutenant-général Johnny Luboya. Cette approche a consistée à mener des opérations militaires contre les groupes armés et forces négatives d’une part et, des opérations non militaires qui favorisent la sensibilisation et le dialogue avec les communautés vivant en Ituri d’autre part.
Toutefois, l’administration militaire de l’Ituri encourage et invite les populations déplacées à manifester la volonté de rentrer dans leurs milieux d’origines pour travailler et participer au processus de développement d e la province, car sou, le camp ou le site des déplacés n’est pas leur lieu d’habitation. Pour faciliter leur retour, le gouvernement militaire mettra, sous le commandement du Lieutenant-général Luboya N’Kashama, tout en œuvre pour sécuriser les populations.L
La Monusco met en garde le CODECO
Le chef de bureau de la MONUSCO en Ituri, Marc Karna Soro, a condamné samedi 25 mars dernier les attaques de représailles enregistrées ces derniers jours dans le territoire de Djugu, contre des civils et détruisent des maisons d’habitation. « _Nous sommes dans un cycle des attaques représailles de part et d’autre. Je rappelle encore que d’abord de la part du groupe armé CODECO des attaques contre les sites. Il y a de regroupement des combattants au niveau de Masumbuko, Blukwa, Acha et au tour de Drodro. Nous entendons aussi qu’il y a des attaques qui sont envisagées sur Lobi, Djisa et Largu dans les heures avenir_ ».
De l’autre côté, a-t-il poursuivi, un autre groupe armé comme Zaïre qui se livre à des attaques contre la population et des sites miniers du coté de Kilo et Mungwalu où ils prennent en otages des civils et se livrent à des actes qu’on peut qualifier des crimes.
Par ailleurs, Marc Karna Soro a attiré l’attention des groupes armés actifs dans Djugu sur le fait que la MONUSCO travaillera avec les autorités congolaises pour que tous ceux qui commettent les crimes soient poursuivis. « _Je voulais profiter de l’occasion pour dire à l’ensemble de groupes armés CODECO et Zaïre, quel que soit le nom qu’ils se donnent que la MONUSCO travaillera du côté du gouvernement national, provincial et avec les institutions judiciaires pour que tous ceux qui sont en train de commettre ces crimes-là en répondent devant les institutions compétentes_ ».
Djodjo Mulamba
