L’industrie minière est très consommatrice des énergies fossiles dont l’énergie électrique, le nucléaire, le charbon et le gasoil. Force est de constater que malgré ses sources très diversifiées, les énergies fossiles sont très polluantes, dégradent l’environnement et contribuent largement à l’augmentation du gaz à effet de serre, l’une des causes du réchauffement climatique actuel. Conformément aux pertinentes recommandations des Nations-Unies et à sa politique environnementale, Kibali Goldmines, joint-venture entre Barrick Gold Corporation, Anglo Gold Ashanti et la para-publique Sokimo, prépare déjà la transition énergétique, entendue comme l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie effectuées sur un territoire dans le but de le rendre plus écologique. Concrètement, il s’agit pour Kibali Goldmines de transformer son système énergétique actuel afin d’en diminuer l’impact environnemental. Ce thème a été au cœur de la 52eme conférence de presse trimestrielle tenue, le 20 mars dernier, loin de Kinshasa la capitale, plus précisément à Doko, en territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uélé, où un grand terrain est en aménagement non loin de la centrale hydroélectrique d’Ambarau pour y recevoir des milliers de panneaux solaires de la future centrale solaire en construction.
Transition vers les énergies renouvelables, Kibali Goldmines vient de loin. De 2015 à 2017, Kibali Goldmines a financé sur fonds propres la construction de trois centrales hydroélectriques dans la contrée sur les rivières Nzoro et Kibali dont la centrale hydroélectrique de Nzoro 2 d’une capacité de 22 MW, augmentant le mélange d’énergie hydroélectrique à 55 %, puis en 2017 celle d’Ambarau avec une capacité installée d’environ 11 MW et enfin, en 2018, celle d’Azambi a été mise sous tension avec une capacité installée d’environ 11 MW,
augmentant ainsi le mélange hydroélectrique à environ 70 %
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L’année 2020 a été consacrée à la stabilisation du réseau avec un système de stockage d’énergie par batteries installées, augmentant l’utilisation des énergies renouvelables à 79 9%. Pour l’année 2023, la KGM a bouclé les études y afférentes. S’en est suivie la conception de la centrale solaire dont les travaux sont en cours.
La mise en service de la centrale solaire de 16 MW et du stockage par batteries pour mélanger les différentes sources d’énergie via le mix énergétique est prévue en 2025. A en croire le PDG de Barrick, le Dr Mark Bristow, » la mise en service de la centrale solaire de Kibali et le système de stockage
d’énergie par batteries debloqueront la forte consommation de carburant pour la production de l’énergie thermique, réduiront
les temps d’arrêt de l’usine de traitement des minerais, sans oublier la réduction des émissions de GES (CO²) de 45 KT à 24 KT
par an. La centrale solaire une fois lancée augmentera la consommation de l’énergie renouvelable de 81 % à 85 % et la mine fonctionnera uniquement avec de l’énergie renouvelable au cours des six prochaines années mettant ainsi fin aux problèmes récurrents dûs à la baisse du niveau d’eau pendant la saison sèche ».
La population n’a pas été oubliée dans cette politique d’amélioration de la desserte électrique et de transition énergétique. S’agissant du développement communautaire, grâce au Fonds de la dotation 0,3% dont le montant avoisine les 34 millions de dollars américains, il est prévu deux projets électriques majeurs : deux (2) projets d’énergie solaire de 2 MW à Durba et un autre de 2 MW à Makoro.
Sur le plan environnemental, conformément à son engagement en faveur de la préservation de la biodiversité, Kibali s’est lancé dans une évaluation de faisabilité en consultation avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICNN) pour l’introduction de rhinocéros blancs supplémentaires dans le parc national de la Garamba.
Dieudonné Buanali
