ECHOS DES PROVINCES

Trois ans de l’état de siège : Le gouverneur militaire mise sur la réconciliation iturienne pour le retour effectif de la paix

Trois ans de la mesure portant instauration l’Etat de siège, les opérations militaires et non militaires, le développement des infrastructures……Le gouverneur militaire n’a escamoté aucun sujet devant la presse. Le Lieutenant-général Johnny Luboya pur produit, des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC) sent venir le vent de la paix autant qu’il souhaite la restaurer, après trois ans de l’état de siège dans la province de l’Ituri. Au cours d’une conférence qu’il a animé au siège du gouvernorat situé dans la ville de Bunia, capitale de cette province, le responsable de l’administration militaire de l’Ituri s’est montré optimiste autant qu’engagé et déterminé à faire de la province qu’il gouverne avec amour un oasis de paix. Le commandant des opérations militaires a livré les réalisations accomplie par son administration. Une armure centrale dont l’ambition est restaurer l’autorité de l’Etat et d’imposer la paix dans cette partie du pays en proie aux violences meurtrières depuis plus d’une décennie.

Trois ans après l’instauration de l’état de siège, l’heure est au bilan. Devant un parterre de journalistes, le gouverneur militaire s’est félicité du travail réalisé. « Trois ans passés. Mes gens oublient. Même moi, j’oublie. Nous avons oublié tout ce qui s’est passé sur la Route Nationale No 27 (RN27). Aujourd’hui, vous pouvez partir d’ici jusqu’à Komanda. D’ailleurs avant les gens ne voyageaient même pas », a-t-il rappelé.

« Nous avons oublié qu’il y a avait des incendies de véhicules chaque jour à Komanda et à Luna. Nous avons aussi oublié qu’il y avait des incursions chaque jour à Tchabi et à Boga », a encore rappelé le Lieutenant-général Johnny Luboya. Pour lui, les ituriens doivent oublier ce passé, car il s’agissait, précise-t-il, des événements malheureux.

Au delà de l’approche militaire, le Lieutenant-général Johnny Luboya a recouru à l’approche non militaire. Il reste convaincu que seule la réconciliation et le pardon sincère sont la solution durable pour ramener la paix en Ituri. « Aujourd’hui, nous parlons de la cohésion, du pardon et de la réconciliation. Toutes les équipes qui descendent sur ont pour travail d’amener les peuples à se parler et à se dire la vérité, a-t-il soutenu.

Grâce à ces deux approches, la province de l’Ituri connaît une relance des activités économiques. De nombreuses infrastructures physiques ont bénéficié d’une cure de jouvence. Sous l’administration militaire, plus d’une vingtaine de kilomètres de route sont asphaltées à Bunia. De centaines des kilomètres ont été réhabilités. « Nous avons organisé des routes. Aujourd’hui, si vous voulez arriver à Komanda, vous ne ferez plus des heures. Vous pouvez quitter Aru le matin et arriver à Bunia en huit heures », a-t-il indiqué.

Toutefois, beaucoup restent encore à faire pour accomplir les missions assigné à l’état de siège. Pour ce faire, le gouverneur militaire insiste sur le recours à deux approches dont l’approche militaire et l’approche non militaire.

Djodjo Mulamba

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