La RDC a lancé la production industrielle dans sa première Zone économique spéciale de Maluku. Samedi 2 septembre, le président Félix Tshisekedi a procédé à la coupure du ruban symbolique pour donner le coup d’envoi du processus du retour de la RDC dans le giron des pays industrialisés. C’était en présence des membres des plusieurs autorités du pays et membres du gouvernement, dont Julien Paluku. Le ministre de l’Industrie est celui qui a assuré le suivi de ce projet.
Plus de dix ans après sa création, la Zone économique spéciale de Maluku est à présent opérationnelle. Le ministre de l’Industrie a salué le « leadership visionnaire » du chef de l’État, mais il faut lui reconnaître, à lui-même Julien Paluku, une détermination exemplaire, étant donné qu’il a su donner un contenu palpable à la vision du président de la République. La Zone économique spéciale de Maluku est lancée avec quatre filières prioritaires de production: il s’agit de la filière de matériaux de construction ; l’agro-industrie ; la production des emballages (cartons) et la production des produits pharmaceutiques.
Pour ce qui est des matériaux de construction, l’entreprise Saphire Céramics DRC a déjà produit des tonnes de carreaux et des faïences prêts à être mis sur le marché. Cette société a investi 115 900 000 dollars américains et prévoit de produire 52 800 000 m2 des carreaux par an. Saphire Céramics DRC va créer au total 6 140 emplois. Le ministre de l’Industrie a expliqué que la seule production des carreaux aura un grand effet d’entraînement. Cette production industrielle peut impacter la société en terme d’opportunités d’emplois et d’affaires, avec le boom immobilier que connait le pays. Une aubaine pour les ingénieurs en construction, les maçons, les carreleurs, les vitriers…Pour les Congolais, l’avantage est qu’ils auront sur le marché, des carreaux de bonne qualité, à un prix réduit. Pour l’État Congolais, la production industrielle signifie, un produit intérieur brut à la hausse, donc réduction de la pauvreté. Il s’agit d’un circuit économique de très grande valeur qui se met en place à Maluku.
L’entreprise Varun Beverages RDC qui a déjà acquis une grande superficie de terrain, aménage son espace pour lancer la production des boissons gazeuses à partir de 2024. Le coût de l’investissement de cette société est de 129 000 000 de dollars avec 5000 emplois de prévus.
Pour ce qui est de la production des cartons, la société Eben Ezer International a déjà souscrit avec un investissement de 11 300 000 dollars avec 140 emplois de prévus. Il y aura aussi la transformation du bois avec la société TK Timber Sasu. Le coût de l’investissement de cette entreprise est de 6 500 000 dollars américains avec 40 emplois prévus. La Zone économique spéciale abritera également Sopaco SARLU, une société de transformation de l’huile raffinée; la production du savon de ménage ; de la margarine ; des bouillons de table; de la mayonnaise, de la purée de tomates etc. Le coût de l’investissement de cette entreprise est de 49 805 045 dollars américains avec 700 emplois prévus. Dans la Zone économique spéciale de Maluku, outre les activités purement économiques, d’autres activités, beaucoup plus sociales vont voir le jour. Cela est inscrit dans le programme de la société Varun Beverages RDC, par exemple, qui prévoit construire une clinique pour les soins de santé des travailleurs, mais pas seulement…
C’est plus qu’un pôle économique qui est né, à Maluku, là où il y a peu, des sources, même officielles, nous abreuvaient des informations faisant état des incursions des miliciens Mobondo. A présent, ce sont des perspectives de création de richesses, d’emplois et d’industrialisation qui viennent de Maluku…Samedi 2 septembre, le président Félix Tshisekedi et son gouvernement inauguraient la phase opérationnelle du programme de création des Zones économiques spéciales en vue de la densification du tissu industriel du pays, qualifié depuis quelques années de « désert industriel ». La Zone économique spéciale de Maluku est la première étape d’un vaste projet qui va se dupliquer dans d’autres provinces.
Pour le ministre de l’Industrie, avec le lancement de la production dans la Zone économique spéciale de Maluku, la RDC est « entrée de plain-pied dans l’indépendance économique tant rêvée par les Congolais ».
Patrick Ilunga
